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Auteur(s):
Alain Konan BROU.
N° de Page : 9-18
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LES REFORMES DE LA SOCIÉTÉ DE DÉVELOPPEMENT DES FORETS (SODEFOR) ET LEUR IMPACT DANS LA LUTTE CONTRE LA DÉFORESTATION EN CÔTE D’IVOIRE DE 1980 A 2000
Résumé
Au lendemain de son indépendance en 1960, la Côte d’Ivoire a fait de l’agriculture le levier pour
atteindre rapidement un développement économique et social dynamique, homogène et durable. Pour
ce faire, les autorités politiques se sont focalisées sur l’agriculture extensive basée sur la technique des
cultures itinérantes sur brûlis et la surexploitation de la forêt en bois d’œuvre. Les résultats ont été à la
hauteur des attentes car l’exploitation du couvert forestier a permis à la Côte d’Ivoire d’être classée
parmi les pays à revenus intermédiaires durant les deux premières décennies de l’indépendance.
Cependant, l’exploitation accrue de la forêt a contribué à faire reculer la superficie du couvert forestier
qui est passé de 16 millions d’hectares au début du siècle dernier a à peine 2 millions d’hectares
aujourd’hui. Pour contrer une telle situation, la Côte d’Ivoire a créé la Société de Développement des
Forêts (SODEFOR). Durant des années, cette structure étatique a joué sa partition dans la reconstitution
du couvert forestier jusqu’à ce qu’elle rencontre des difficultés qui ont poussé les autorités politiques à
proposer sa réforme afin de la redynamiser. Cette étude basée fondamentalement sur la recherche
documentaire prend en compte l’analyse historique sur les raisons de la réforme de la SODEFOR. Elle
a aussi contribué à appréhender l’impact de la réforme dans la lutte contre la déforestation et les limites
de cette réforme sur la politique de reconstitution du couvert forestier de la Côte d’Ivoire de 1980 à 2000.
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Auteur(s):
Issa DIALLO, Anassa TRAORE, Adama TRAORE.
N° de Page : 19-29
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OFFRE DE SANG AU CNTS DE BAMAKO : PROBLÈMES ET STRATÉGIES D’ACCÈS DES POPULATIONS
Résumé
Cet article traite des difficultés d’accès des populations au sang ainsi que les stratégies développées par
elles au CNTS de Bamako. Ces difficultés et stratégies sont analysées dans ce travail. L’approche
qualitative a été convoquée pour collecter les données. En effet, le guide d’entretien a servi
d’instrument. L’observation directe et la recherche documentaire ont complété les entretiens. Les
résultats indiquent que les populations peinent à satisfaire les exigences du centre. La rareté de certains
groupes rhésus notamment les groupes négatifs conduisant les populations à la recherche de tierce
personne a été notée. Aussi, au CNTS, même si le donneur remplit tous les critères, il lui est difficile
d’accéder au nombre de poches demandées à cause de la restriction du centre. Face à ces difficultés, la
population développe des stratégies qui sont relatives au recours des PAC (Parents, Amis et
Connaissances), au contournement de la restriction du centre par des comportements peu orthodoxes
tels que la vente du sang au « marché noir ».
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Auteur(s):
Baba COULIBALY.
N° de Page : 30-41
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LA GOUVERNANCE DE L’EAU D’IRRIGATION DANS LE SECTEUR RIZICOLE DE SOSSE-SIBILA EN ZONE OFFICE RIZ SEGOU : ENJEUX ET CONTRAINTES
Résumé
Le secteur de Sossé-Sibila (3000 ha) se trouve dans la zone Office Riz Ségou (ORS). Dans ce secteur,
la technique de culture reste encore la submersion contrôlée où les activités agricoles commencent avec
les premières précipitations et s’achèvent avec l’eau des crues du fleuve Niger. La production du riz est
ainsi soumise à des contraintes physiques qui ne sont pas maitrisées par les paysans. De plus les canaux
d’irrigation dont les paysans se servent pour arroser les champs sont contrôlés par l’Office du Niger.
L’objectif de cet article est d’analyser les enjeux et les contraintes liées à l’irrigation des terres rizicoles
dans le secteur de Sossé-Sibila. En d’autres termes, il s’agit de comprendre les difficultés liées au
système de submersion contrôlée et d’examiner les relations dynamiques entre les acteurs de cette
irrigation. La méthodologie utilisée a été qualitative. A l’aide d’un guide d’entretien, 20 personnes
composées de paysans, de responsables d’associations de producteurs, d’agents de l’encadrement
technique… ont été interrogées. Les résultats montrent que l’installation rapide ou lente de la saison des
pluies influence le comportement des paysans et détermine les dispositifs de production. La difficulté
majeure du système de submersion contrôlée est la gestion du calendrier agricole par paysans. Une
dynamique de gestion concertée s’installe entre les acteurs. Cependant, les exigences de l’Office du
Niger sur l’Office Riz Ségou sont de plus en plus nombreuses. Cela se traduit par des rapports de force
qui caractérisent les relations des différents acteurs.
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Auteur(s):
Souleymane TOURE, Yao Jean Julius KOFFI.
N° de Page : 42-57
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LE MILIEU RURAL DE LA RÉGION DE GBÊKÊ (CENTRE DE LA CÔTE D’IVOIRE) : UN ESPACE MOINS NANTI EN INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES
Résumé
Le cadre institutionnel du domaine hydraulique était presqu’inexistant dans la région de Gbêkê
de 2002 à 2011. Cette situation était liée à la crise militaro-politique qu’a connue la Côte d’Ivoire
pendant ladite période. À la sortie de cette crise, 20,82 % des villages de la région de Gbêkê souffraient
d’un manque criard d’eau potable. D’où la nécessité de cette étude, afin de mieux cerner le niveau
d’équipement de l’espace rural de la région en infrastructures d’hydraulique humaine. L’approche
méthodologique adoptée est basée sur les recherches documentaires, les enquêtes exploratoires qui ont
été menées à la DTHH, la SODECI et au conseil régional de Bouaké. En plus un questionnaire a été
adressé à 80 ménages dans 13 villages. Les résultats de ces enquêtes montrent que le ratio pompe
population de la région est d’une pompe pour 504 habitants (1/504), ce qui est largement en dessous des
normes de l’OMS. C’est la cause des longues files d’attente dans les points d’eau (PMH et HVA) et le
ravitaillement des populations dans les cours d’eau traditionnels. Ce déficit engendre la surexploitation
des infrastructures hydrauliques, d’où un taux de panne de 23%. Suite à cette situation 18,81% des
ménages s’approvisionnent dans les points d’eau traditionnels et cela n’est pas sans conséquences sur
les populations.
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Auteur(s):
Amadou Abou SY.
N° de Page : 58-69
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ÉTUDE DE LA CINÉMATIQUE (1979-2019) DE LA FLECHE SABLEUSE DE LA LANGUE DE BARBARIE, LITTORAL NORD SÉNÉGALAIS
Résumé
Sur le littoral nord du Sénégal, ouvert à l’océan Atlantique, une récente flèche sableuse édifiée sur cette
partie du delta du fleuve Sénégal, il ya seulement 20 siècles (à partir de 2000 ans BP) subie une érosion
marine continue. La Langue Barbarie, une flèche à effet de houle en position du front du delta subie un
recul du trait de côte très associée au fonctionnement double de ses embouchures.
L’objectif de cette contribution est d’étudier sur la base de données cartographiques, l’évolution
morphologique de cette flèche sableuse entre 1979 et 2019. La méthodologie adoptée repose sur une
superposition de 05 images satellitaires multidates (1979, 1989, 1999,2009, 2019).
Les résultats montrent une dynamique globalement érosive et contrastée. Sur le segment proximal, la
vitesse de recul varie entre – 0,44 m et -4,41 m par an. Le segment médian est le plus vulnérable à
l’érosion ou les vitesses les plus élevées sont enregistrées à proximité de Doun Baba Dieye avec -4, 48
m/an. Sur le segment distal, des vitesses de recul sont comprises entre -4,48 et -1,17 m/an à Niayam sur
environ 2,3 km. Le reste du segment est en accrétion avec des épaisseurs comprises entre +4,93 et 0,80
m/an soit +2,8 m/an en moyenne. Cette partie de la Langue de Barbarie subie une dynamique
accumulative au profit des conditions hydrodynamiques plutôt calmes. Cette dynamique est fortement
assujettie au fonctionnement de l’embouchure à partir de 2003 avec des vitesses d’érosion compris entre
-4,77 et -2,25 m/an. Les plus forts taux d’érosion se situent entre 7,75 et 4,78 m/an.
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Auteur(s):
Ibrahima BA.
N° de Page : 70-79
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LE COUSINAGE A PLAISANTERIE POUR LA RÉSOLUTION DU CONFLIT EN CASAMANCE
Résumé
Au Sénégal, il existe une diversité d’ethnies dont le brassage multiséculaire a conduit à l’unité nationale
fondée sur la parenté des différentes ethnies. Depuis 2000 ans, la nation sénégalaise était en gestation
sur ce principe des alliances à parenté. Le Sénégal est considéré, aujourd’hui, comme un pays où il règne
une « paix interethnique ». Au Sénégal, en général et la Casamance, en particulier, les alliances à
plaisanteries demeurent des pratiques culturelles ancrées dans les habitudes de relation entre certaines
ethnies. Elles jouent un rôle important dans la cohésion sociale. Cependant, la rébellion actuelle en
Casamance, avec sa forte coloration ethno-régionaliste, est en train de remettre en cause cette vision
idyllique d’unité nationale. Cet article se propose d’examiner le fonctionnement des alliances à
plaisanteries et les répertoires de leur mobilisation pendant le règlement du conflit en Casamance, en
mettant un accent particulier sur le cousinage à plaisanterie. La méthodologie utilisée a consisté à
analyser et interpréter des corpus à travers des médias de masse impliqués dans la résolution de ce
conflit. Les résultats obtenus montrent que les alliances à parenté, en général et en particulier le
cousinage à plaisanterie a été un instrument important dans l’apaisement des tensions entre les Diola et
les Sérère dans la résolution du conflit en Casamance.
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Auteur(s):
Deagai Parfaite DIHOUEGBEU.
N° de Page : 80-92
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STRATÉGIES D’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE À BINGERVILLE (CÔTE D’IVOIRE)
Résumé
L’accès à l’eau potable demeure toujours une difficulté pour de nombreux ménages dans les villes
ivoiriennes en dépit des efforts de l’État. Le problème représente un véritable défi pour les populations
à l’échelle de Bingerville. Le présent article analyse les moyens de résilience adoptés par les ménages
pour s’approvisionner en eau potable dans la ville de Bingerville. L’approche méthodologique repose
sur la recherche documentaire, l’observation directe et l’enquête menée de mars à avril 2021 et en mai
2022. En plus des entretiens, 320 ménages ont été enquêtés dans le cadre de cette étude. L’analyse
révèle un déficit d’eau potable touchant plus de 14% des ménages selon nos enquêtes à Bingerville
malgré les nombreuses actions d’approvisionnement menées par l’État et la SODECI( Société de
Distribution de l’eau en Côte d’Ivoire) . Devant cette situation les stratégies développées par les familles
relèvent essentiellement de l’informel à savoir l’achat d’eau (52% des enquêtés) avec les revendeurs.
Les autres modes d’approvisionnement constituent essentiellement le stockage d’eau par les abonnés
déficitaires (35%) et le recours aux puits (13%). Malgré tout, ces stratégies en plus d’être couteuses et
laborieuses, sont loin de résorber le problème d’adduction en eau potable des populations. Face à cette
problématique cruciale, il importe au gouvernement de mener des actions de diversifications des sources
d’approvisionnement en eau potable dans la commune de Bingerville tout en tenant compte du
dynamisme de la croissance de la population dans cette localité.
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Auteur(s):
Eben-Ezer Kouamé TANON.
N° de Page : 93-109
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INSUFFISANCES DE L’EVALUATION SOMMATIVE DE LA PRODUCTIONECRITE EN FRANÇAIS : CAS DES CLASSES DE TROISIEME DES ETABLISSEMENTS SECONDAIRES PUBLICS DE LA COMMUNE DE PORTBOUËT
Résumé
Les résultats des élèves ivoiriens aussi bien du primaire que du secondaire sont insuffisants selon les
conclusions de nombreux rapports nationaux et internationaux qui révèlent « de faibles niveaux de
performance, quel que soit le niveau de scolarisation » (PASEC, 2012). Le diagnostic du système
éducatif ivoirien (RESEN, 2011) rapporte également que les élèves, après le premier cycle de
l’enseignement secondaire, éprouvent d’énormes difficultés aussi bien au niveau de l’acquisition des
connaissances que dans le développement des compétences dans lesquelles l’écriture figure en bonne
place. Cette situation reste particulièrement alarmante d’autant que la production écrite est reconnue
comme une compétence dont la maîtrise facilite les apprentissages. Dans la perspective de contribuer à
l’amélioration du niveau des apprenants par un meilleur développement de leurs compétences
scripturales, nous avons recherché les causes de ces carences en vue de leur remédiation. Pour ce faire,
une hypothèse nous a orienté vers l’évaluation sommative. Les instruments et les pratiques évaluatives
des enseignants y afférentes ont fait l’objet d’analyses descriptives et interprétatives. Les résultats ont
conclu à un déficit de validité et de fiabilité des dits instruments, et à des pratiques évaluatives
(annotations et rétroactions) inefficaces pour motiver les élèves à l’apprentissage et assurer de bons
résultats dans cette compétence. La recherche de la transparence des sujets (intelligibilité), le recours à
des thèmes étudiés, la discrimination consensuelle des critères de réussite et l’usage de grilles
d’évaluation sont, entre autres, les solutions préconisées à ces faiblesses.
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Auteur(s):
SAIDOU Abdoulkarimou, KOMBIENI Hervé Azouma.
N° de Page : 110-125
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CONSTRUCTION DES GRANDS BARRAGES ET PROBLÉMATIQUE DU DÉPLACEMENT DES POPULATIONS : CAPITALISATION DE L’EXPÉRIENCE DU BARRAGE HYDRO-ÉLECTRIQUE DE KANDADJI AU NIGER
Résumé
Dans l’optique de réduire la pauvreté grâce à la régénération des écosystèmes, la sécurité alimentaire
et la couverture des besoins en énergie, le Niger a décidé la construction d’un barrage hydroélectrique
et des ouvrages annexes. La mise en œuvre de ce programme impacte durablement les populations
résidentes et nécessite un déplacement involontaire et une réinstallation des populations. L’objet de
cette recherche est d’analyser les effets de la construction du grand barrage de Kandadji sur le
déplacement involontaire des populations impactées. L’approche méthodologique adoptée prend en
compte la collecte des données socio-environnementales auprès des acteurs dans les villages de
Kandadji, Gabou et Sanguillé qui sont concernés par la première vague de déplacement involontaire,
le traitement des données et l’analyse des résultats. Il ressort des résultats, bien que lancés en 2008, les
travaux de construction du barrage n’ont démarré qu’en mars 2019. Sur le plan humain, la première
vague de déplacement concerne trois villages administratifs constitués de 774 ménages composés de
5410 personnes. Près de 75 % des personnes interrogées ont manifesté leur préférence pour la
compensation en nature. Actuellement, la population a été entièrement réinstallée dans les nouveaux
sites avec tous les aménagements nécessaires. La mise en œuvre du processus de réinstallation a connu
un certain nombre de contraintes. Les principales préoccupations des populations déplacées résident
dans l’amélioration de leurs conditions de vie en termes d’infrastructures et habitations en matériaux
définitifs, l’accès à l’eau potable et à l’électricité, l’aménagement des infrastructures de transport et la
recherche de la justice et l’équité dans les compensations. Il importe donc que le programme de
développement local, permettent aux nouvelles communautés d’assurer la durabilité de leur
réajustement économique et social.
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Auteur(s):
AHOUSSI N’Guessan Maxime, KONE Tanyo Boniface, DIAKITE Moussa.
N° de Page : 126-136
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L’IGNAME : UNE ALTERNATIVE POUR LA SECURITE ALIMENTAIRE DANS LA SOUS – PREFECTURE DE DIMBOKRO
Résumé
L’igname est une culture vivrière qui a joué un rôle essentiel durant les périodes de crise alimentaire en
Côte d’Ivoire. Tel est le cas qui est exposé dans cet article à travers la situation dans la Sous-préfecture
de Dimbokro. Dans cet article il est question de montrer le rôle de l’igname face à l’insécurité
alimentaire rencontrée dans la Sous-préfecture de Dimbokro. La méthode adoptée pour montrer ce rôle
repose sur une combinaison de la recherche documentaire et des enquêtes de terrain (observation,
entretien et administration de questionnaire). Les résultats obtenus montrent que l’héritage, principal
facteur de stabilité foncière est à l’origine de crise alimentaire dans la sous-préfecture de Dimbokro.
Cependant, l’igname se présente comme une alternative pour faire face à cette situation de crise
alimentaire dans la Sous-préfecture.
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Auteur(s):
SEWADE SOKEGBE Grégoire, Clément Codjo GNIMADI, HOUNLIHO V. Beaudelaire A..
N° de Page : 137-153
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ASPECTS SOCIO-ÉCONOMIQUES DES SYSTÈMES D’IRRIGATION EN RÉPONSE AUX EFFETS DES VARIABILITÉS CLIMATIQUES SUR LE PLATEAU ADJA AU SUD-OUEST DU BÉNIN
Résumé
En réponse aux impacts des variabilités climatiques, les agriculteurs développent des solutions
d’adaptation sur le Plateau Adja au Sud-Ouest du Bénin. Cette étude présente les aspects socioéconomiques
des
solutions
qui
s’inscrivent
dans
la
perspective
de
développement
du
secteur
agricole
au
Bénin.
Les
données
de
l’étude
portent
sur
les
hauteurs
pluviométriques
saisonnières
annuelles
de
la
série
1960-2010
du sous-bassin à Lanta et proviennent de l’ASECNA. Elles sont complétées par des
informations relatives au coût d’aménagement des sites, la main d’œuvre, les surfaces emblavées, les
inputs, les outputs, les marges bénéficiaires de même que leur destination. Les données sont collectées
auprès des structures de l’Etat, les ONG et les producteurs. Au total, 637 personnes sont enquêtées. La
Méthode Accélérée de Recherche Participative (MARP), les entretiens, de même que les observations
directes de terrain sont utilisés. La méthode statistique déductive a été utilisée pour l’interprétation des
résultats. L’étude de la typologie des sites montre que le sol est composé des plaines inondables, les basfonds
et les forages artésiens. Les coûts d’aménagement varient en fonction de la nature des sites et
régime foncier. Les rendements moyens sont fonction des aléas climatiques. L’association des cultures
engendre par campagne, une marge bénéficiaire moyenne. Le revenu agricole met le riz en première
place, suivi du piment, le maïs, du Gboma et de la tomate. Les gains financiers issus des activités
agricoles ont permis de satisfaire les besoins des producteurs agricoles notamment : la construction des
logements, le renouvellement du matériel agricole, les dépenses relatives aux cérémonies traditionnelles,
funérailles. De même, l’extension des domaines d’activités agricoles, les dépenses de santé, de la
scolarité des enfants et la sécurité alimentaire des familles.
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Auteur(s):
Afiyo ASSIVON (Sœur Louise de Jésus) .
N° de Page : 154-165
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DIVERSITÉ ETHNIQUE, DÉMOCRATIE ET LIEN SOCIAL EN AFRIQUE
Résumé
La démocratie s’est imposée dans la modernité comme l’idéal auquel veut tendre toute société humaine.
C’est un système de gouvernance dans lequel les populations vivant dans des sociétés caractérisées par
une certaine hétérogénéité arrivent à vivre ensemble. Elle est un moyen de consolidation du lien social.
Toutefois, si elle est le système envisageable, son effectivité pose problème dans les pays africains en
raison d’un certain nombre de dysfonctionnements. Dans certains pays africains, il existe une opposition
entre l’option démocratique et sa pratique quotidienne. La pratique démocratique dans les sociétés
africaines est, dans une certaine mesure, axée sur la privation des revendications réelles de
reconnaissance dont se nourrit toute démocratie véritable. La démocratie suppose un débat d’idées entre
acteurs politiques, l’esprit d’entente et non la division et la haine. Mais, en Afrique, l’instrumentalisation
ethnique, conduisant à l’affrontement et l’exclusion entre groupes ethniques, met en difficulté
l’enracinement démocratique. Ceci constitue un véritable problème pour la démocratie et le vivreensemble
harmonieux
dans
les
pays
africains.
Comment
surmonter
ce
paradoxe
au
cœur
de
la
pratique
démocratique
en Afrique ? Cet article tente de répondre à cette interrogation en soutenant que
l’enracinement démocratique en Afrique doit passer par la reconnaissance des différences et leurs
expressions dans la sphère publique. La satisfaction des demandes de reconnaissance de la part des
minorités ethniques peut contribuer au progrès démocratique en Afrique. L’objectif poursuivi est de
déterminer les conditions d’une démocratie saine en Afrique, gage du lien social.
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Auteur(s):
Laurent Kouassi KOUAKOU, Amédée Bosson KOUAME, Boris Aubin Kouassi KOUADIO, Béh Ibrahim DIOMANDE, Diakité MOUSSA.
N° de Page : 166-180
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ANALYSE DE L’OCCUPATION ET USAGES DES TERRES SUR L’AXE DAOUKRO-BONGOUANOU (CÔTE D’IVOIRE)
Résumé
Depuis les années 1960, la Côte d’Ivoire connaît un recul des surfaces forestières au profit des espaces
humanisés à cause de l’implantation des cultures de rente et vivrières. L’axe Daoukro-Bongouanou n’est
pas en marge de cette dégradation. Les communautés humaines ont surexploité les milieux naturels, la
régénération du sol se fait mal et on aboutit à la savanisation, ce qui a aggravé les problèmes de
dégradation des terres cultivables. Cela s’observe à travers leurs équipements socio-économiques. Ces
installations ont connu des mutations. Qu’est-ce qui caractérise la dynamique des occupations et usages
des terres sur l’axe Daoukro-Bongouanou ? L’objectif de cette recherche est d’analyser l’occupation
du sol et l’usage des terres sur l’axe Daoukro-Bongouanou de 1988 à 2018. La méthodologie s’est
appuyée sur une approche cartographique, analytique basée sur l’utilisation de la télédétection et des
systèmes d’information géographique (SIG). La réalisation de cette étude a nécessité le recours à des
données satellitaires, cartographiques et des enquêtes de terrain. Les résultats indiquent une
transformation du milieu naturel sur l’axe Daoukro-Bongouanou par les activités anthropiques. Ainsi,
l’axe initialement constituée de forêts et de savanes s’est dégradée au profit des espaces humanisés
(cultures/jachère, habitats/sols nus) de 1988 à 2018. L’analyse indique que de 1988 à 2018, la
transformation du milieu évolue à un rythme rapide. Les cultures et jachères sont passées de 133618,59
ha à 114233,04 ha. Les espaces boisés ont régressé au dépend des bâtis. Les zones moins dégradées sont
passées de 136932,27 ha à 5556,48 ha de 1988 à 2018. On assiste à une pression humaine sur le milieu
et une dégradation du couvert végétal.
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Auteur(s):
Dieudonné Moukétou-Tarazewicz, Jean-Bernard Mombo, Marjolaine Okanga Guay, Médard Obiang Ebanega, Bruno Nkoumakali, Leaticia Rogombe, Michel Mbadinga.
N° de Page : 181-190
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LE DRONE COMME OUTIL AUXILIARE DE CARACTERISATION DES MANGRONES DEGRADEES AU NORD DE LIBREVILLE – NO/GABON
Résumé
Les véhicules aériens sans pilote (UAV), communément appelés drones, sont de plus en plus populaires
dans les tâches quotidiennes en raison de leurs caractéristiques avantageuses. Dans les études
environnementales, l’imagerie aérienne permet d’analyser (par photo-interprétation, par exemple) ou de
traiter les informations acquises grâce aux Systèmes d’Information Géographique (SIG) pour
cartographier les zones d’intérêt. Cet article vise à prouver la faisabilité de l’utilisation de drones pour
valider la cartographie de l’utilisation des terres et à présenter un système de reconnaissance automatique
des zones d’occupation des terres dégradées à partir d’images capturées. La cartographie a été réalisée
dans la région de mangrove au nord de Libreville (baie de Corisco) à l’embouchure de la rivière Rio
Mouni. La validation de la classification présentée ici a utilisé un petit quadricoptère Multirotor pour la
capture d’images aériennes, dont le processus d’identification de la végétation de la mangrove a été
développé via le logiciel PIX4D. Les résultats montrent l’efficacité de l’utilisation du drone pour la
validation, en particulier dans les sites difficiles, et que le système développé a une précision
considérable pour reconnaître les zones dégradées.
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Auteur(s):
Aridjouma FAYAMA, Dramane DAHANI.
N° de Page : 191-206
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DÉFIS ET PERSPECTIVES DE LA DECENTRALISATION DANS LA COMMUNE RURALE DE SOUBAKANIEDOUGOU AU BURKINA FASO
Résumé
La décentralisation consiste en un transfert de compétences et de ressources au profit des collectivités
locales en vue de leur permettre de s’auto administrer et de s’auto gérer à travers des organes élus, sous
le contrôle du pouvoir central. Elle est une approche qui a pour finalité, l’amélioration des conditions
de vie des populations à travers l’implication de celles-ci dans la gouvernance de leur entité. Mais le
constat est que, la commune de Soubakaniédougou peine toujours à amorcer un véritable développement
local. D’où l’intérêt de cette étude qui analyse la dynamique de la décentralisation dans cette commune.
La méthodologie utilisée repose sur la recherche documentaire et les entretiens. Les résultats montrent
que les acteurs du conseil municipal sont fortement handicapés par l’analphabétisme, la méconnaissance
des lois et règlements relatifs au fonctionnement des collectivités. Environ, 38% sont lettrés et 62% sont
sans niveau. La commune bénéficie d’un appui de la part des services déconcentrés de l’Etat, dont le
fonctionnement est entaché par quelques difficultés notamment l’insuffisance de personnel, le manque
criard de matériel. Les défis à relever sont l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base, la
résolution des crises entre agriculteurs et éleveurs, la question des éléphants et des chenilles lésionnaires
qui détruisent les cultures dans la commune. En termes de perspectives, il faut renforcer le civisme fiscal
par la sensibilisation, inciter les contribuables à la participation communautaire à travers des journées
dédiées à la communauté, relever le niveau des agents municipaux jugés très faibles, par la promotion
et la formation.
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Auteur(s):
Florence YAPO, Tangologo SILUE.
N° de Page : 201-218
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COMMERCIALISATION DES LÉGUMES FEUILLES LOCALES : UNE VÉRITABLE OPPORTUNITÉ D’AUTONOMISATION DES FEMMES DE LA COMMUNE DE YOPOUGON
Résumé
La ville d’Abidjan regorge 5 616 633 habitants selon l’INS 2022. Cette masse de population fait face à
un réel problème d’emplois, d’où le développement des activités informelles. L’une de ces activités en
occurrence le commerce des légumes feuilles locales est très prisée par les femmes. Yopougon, la
commune la plus peuplée de cette ville est un vaste marché de consommation. Le commerce des légumes
feuilles locales est le refuge de certaines femmes de cette commune en vue de diversifier les sources de
revenus des ménages. D’où la question de savoir comment le commerce de ces feuilles permet-il aux
femmes d’être autonomes ? La méthodologie de la recherche repose sur 2 piliers : une recherche
bibliographique et des enquêtes de terrain. Une observation directe du terrain a été faite et un
questionnaire a été adressé à 20 grossistes et 75 détaillantes. L’échantillon des grossistes a été obtenu à
travers la méthode des itinéraires et celui des détaillantes par le biais d’une enquête exhaustive. En
fonction du taux de fréquentation, 12 marchés de détail et 2 marchés de gros ont été choisis. Cela a
abouti aux résultats suivants : le commerce de légumes feuilles locales à Yopougon est animé
uniquement par des femmes. Ces dernières sont en majorité des analphabètes (80% de grossistes et 50%
de détaillantes). Le revenu généré par le commerce de légumes feuilles locales est important, environ
70% des détaillantes gagnent au minimum 75 000 FCFA par mois. Cette somme est supérieure au SMIG
en Côte d’Ivoire qui est de 60 000 FCFA. Cela permet aux commerçantes de se prendre en charge et de
participer aux dépenses de la cellule familiale.
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Auteur(s):
Tognidè Auguste HOUINSOU, Paulin Mintongninou HESSOU.
N° de Page : 219-236
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PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DES PRODUITS VIVRIERS DANS LA COMMUNE DE GLAZOUE AU CENTRE DE LA REPUBLIQUE DU BENIN
Résumé
Le difficile accès aux services de transport constitue un sérieux obstacle pour la commercialisation des
produits vivriers dans la commune de Glazoué. À cet effet, cette étude vise à identifier le mécanisme et
la stratégie de commercialisation des produits vivriers ainsi que les entraves liées aux transports des
produits agricoles dans ce milieu.
L’approche méthodologique adoptée pour conduire cette recherche s’articule autour de la collecte des
données, leur traitement et à l’analyse des résultats à l’aide du modèle SWOT. Au total, 138 ménages
ont été interrogés et 9 personnes ressources constituées de responsables de l’Agence Territoriale de
Développement Agricole (ATDA), de cadre intermédiaire du MAEP et de responsables d’Organisation
paysannes ont été interviewées.
Les résultats obtenus montrent que l’agriculture est la principale source de revenus pour 85 % de la
population. À ce titre, cinq (5) acteurs (Producteurs, courtiers, commerçants grossistes, commerçants
détaillants et les consommateurs) interviennent dans la production et la commercialisation des vivriers.
Dans certains arrondissements comme Assanté et Aklampa, les producteurs vendent les produits vivriers
environ soit 45 % à 65 % sur place pour limiter les coûts de transport du produit. Ces ventes se font dans
les maisons (11 %), dans les marchés (61 %), au bord des voies (5 %) et dans les champs (23 %). Cinq
(05) circuits de commercialisation interviennent dans la distribution des produits vivriers notamment les
marchés locaux et ceux des autres départements comme : Cotonou, Porto-Novo, Abomey, Bohicon et
les marchés du nord du pays. Quant au revenu, le commerce du maïs par exemple en période de soudure
chez la grossiste est rentable étant donné qu’elle dégage une marge nette positive, donc une marge
bénéficiaire de 5000 F CFA sur un sac de 28000 FCFA. Si on suppose qu’elle écoule 25 sacs par mois,
elle peut gagner 125000 FCFA par mois. Face au difficile accès aux infrastructures routières, les actions
des autorités communales dans le secteur doivent être renforcées pour le bien-être des acteurs.
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Auteur(s):
NIKIEMA Wendkouni Ousmane, SANOGO Salifou, YANOGO Pawendkisgou Isidore.
N° de Page : 237-249
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LES IMPACTS SOCIOÉCONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX DES MOUVEMENTS DE POPULATIONS DANS LA COMMUNE RURALE DE SAABA, OUAGADOUGOU, BURKINA FASO
Résumé
En Afrique, les migrations sont devenues un sujet qui requiert une importance de grande envergure. Par
sa situation géographique, le Burkina Faso situé au cœur de l’Afrique occidentale dans la boucle du
Niger constitue une plaque tournante des flux migratoires de la sous-région. Ouagadougou, sa capitale
économique regorge chaque année de flux de personnes venant de diverses contrées.
La présente étude s’inscrit dans un cadre d’analyse, des impacts socioéconomiques et environnementaux
des mobilités de populations dans la commune rurale de Saaba. La démarche méthodologie est orientée
sur l’approche systémique. Elle inclut toutes les couches biophysiques et humaines de l’environnement.
Des travaux faits à travers la recherche documentaire, l’observation sur le terrain, les enquêtes et
l’analyse diachronique ont permis de mettre en exergue les impacts socioéconomiques et
environnementaux des migrations de populations.
Les résultats de recherche ont prouvé que dans la commune rurale de Saaba les déplacements de
personnes sont réels. Cela a permis de mieux cerner les impacts négatifs et positifs des déplacements de
populations sur le plan social (inondation, cohésion), économique (activités lucratives, braquage) et
environnemental (dégradation de la végétation). La morphologie de la commune rurale connait de
profondes modifications. À l’échelle démographique, l’accroissement de la population est en plein essor
notoire. Il existe également des quartiers non viabilisés pourvus d’une construction anarchique de
bâtiments dans cette commune rurale.
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Auteur(s):
BIRBA Noaga, DA Dar.
N° de Page : 250-263
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LES SITES ETHNOGRAPHIQUES DE LA VILLE DE GAOUA À L’ÉPREUVE DE L’URBANISATION : ÉTAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES DE SAUVEGARDE
Résumé
La région du sud-ouest, à l’instar d’autres régions du Burkina Faso, regorge d’énormes potentialités
culturelles. Les sites ethnographiques font partie intégrante de ce riche patrimoine qui est aujourd’hui
menacé par plusieurs facteurs, dont le modernisme, les nouvelles religions, la pression démographique
et foncière, entre autres. La ville de Gaoua, notre zone d’étude, a tant bien que mal conservé une bonne
partie de ses sites ethnographiques qui sont essentiellement des forêts plus ou moins denses, des marigots
et des collines sacrées. Malgré ces efforts de conservation, le constat sur le terrain montre que l’intégrité
de ces sites est de plus en plus violée, et leur existence devient problématique alors que ces espaces
constituent des lieux de mémoire et de conservation de la biodiversité. Ils constituent l’identité culturelle
des communautés locales qui les abritent au regard de leur valeur socio-spirituelle, historique et
patrimoniale, et celles-ci comptent les sauvegarder afin de les transmettre à leur descendance. Ainsi, au
regard de l’état de conservation peu reluisant de ces paysages culturels, il convient de proposer des
stratégies adéquates telles que leur inventaire exhaustif, l’insertion du volet patrimonial dans les
politiques d’aménagement du territoire et l’implication effective des autorités communales ainsi que les
communautés locales. Notre méthode de travail a consisté en une exploitation des documents écrits
relatifs au sujet traité. À la suite, nous avons procédé à des observations directes sur le terrain, assorties
d’enquêtes ethnographiques auprès des responsables coutumiers et de personnes-ressources. Cette
démarche méthodologique nous a permis de recenser plus d’une dizaine de sites ethnographiques
localisés dans les huit (08) secteurs de la ville de Gaoua, et de mener une réflexion sur leurs fonctions
ainsi que les menaces auxquelles ils sont confrontés et les perspectives de leur sauvegarde.
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Auteur(s):
CHEIKH TINE.
N° de Page : 264-277
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DYNAMIQUE DE TRANSFORMATION DES AGRO-SOCIO-ECOSYSTEMES DES TERRITOIRES DU SINE (SENEGAL)
Résumé
Les territoires du Sine au Sénégal ont depuis plus de deux siècles, subis des mutations sociales, spatiales
et organisationnelles dans leurs agro-socio-écosystèmes. Le système agraire du Sine a connu de fortes
évolutions dans tous ses aspects, depuis l’époque coloniale jusqu’aujourd’hui. Ces changements ont été
provoqués par de nombreux chocs dus aux facteurs à la fois naturels et anthropiques. En effet, Ce
système agraire sérère repose sur un principe d’équilibre et de synergie ce qui lui a value sa flexibilité
face aux différents chocs qu’il ait subi. L’objectif général de l’étude est d’appréhender la dynamique
d’évolution des agro-socio-écosystèmes des territoires du Sine. La méthodologie adoptée est l’analyse
exploratoire des données spatiales et temporelles par l’utilisation de méthodes multivariées. Les données
proviennent des enquêtes effectuées au niveau de l’Institut de Recherche pour le Développement de
Dakar en 2015-2016, mais aussi de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie du
Sénégal (ANACIM). Les résultats révèlent que l’évolution de ce système se constitue en trois phases :
le système céréalier ancien ; l’introduction de la culture de l’arachide qui constitue le premier choc et
les chocs d’origine naturel et anthropique qui ont provoqué une dégradation des ressources foncières.
Cette mutation intègre non seulement le bouleversement des équilibres initiaux par les chocs, mais aussi
l’évolution des techniques de cultures, de l’organisation du travail et du système de culture.
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Auteur(s):
Yawo Adzéoda HOLU.
N° de Page : 278-290
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REORIENTATION UNIVERSITAIRE ET PERFORMANCE DES ETUDIANTS A L’UNIVERSITE DE LOME
Résumé
l est constaté que nombreux sont les étudiants réorientés qui réalisent encore de mauvaises
performances (Y. A. Holu et al, 2020, p. 62). Cet article est une étude longitudinale (2 semestres) visant
à vérifier le lien entre l’avis du conseiller d’orientation (favorable ou défavorable) lors des entretiens de
réorientation personnalisés avec les étudiants et leur performance académique. Ceci pour mesurer
également l’efficacité de l’intervention du conseiller.
Au total, 339 étudiants réorientés ont été pris parmi les réorientés de 2020-2021. Avec un
échantillonnage « tout venant », l’échantillon est constitué d’étudiants ayant effectué leur première
inscription au cours de l’année 2019-2020 ; composé de 276 garçons et 63 filles avec un âge moyen de
20,23. Soit 77 étudiants (22,7%) de moins de 18 ans ; 215 de 18 à 25 ans (74%) ; 11 de 25 ans et plus
(3,2%). Les données recueillies sont soumises aux analyses de variance (ANOVA) à 1 facteur pour
rechercher le lien entre l’avis du conseiller d’orientation et leur performance.
Les résultats montrent un lien très significatif entre ces variables. La comparaison des moyennes fait
ressortir une différence très significative F (63,763; 1) au seuil .000. Les réorientés qui obtiennent l’avis
favorable du conseiller réalisent de meilleures performances comparativement à ceux ayant un avis
défavorable, confirmant ainsi l’efficacité de l’intervention du conseiller. Augmenter l’équipe des
conseillers pour éduquer massivement à l’orientation serait un atout pour une meilleure performance des
étudiants.
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Auteur(s):
ISSOU Guikahué Daniel, Pascal Hugues AYEKPA.
N° de Page : 291-306
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LES PLAGES DE LA SOUS-PRÉFECTURE DE SAN PEDRO FACE AUX DÉFIS DU TOURISME DURABLE
Résumé
Le développement durable est une nouvelle vision qui fonde de plus en plus les différentes politiques
de gouvernance des États. Son application dans le domaine du tourisme a fait naitre le concept de
« tourisme durable ». Celui-ci traduit l’ensemble des règles de bonnes conduites et de préservation de
l’espace dans la pratique des activités touristiques. San Pedro, ville côtière de la Côte d’Ivoire dispose
de nombreuses plages aménagées par et pour le tourisme. Ces plages attirent non seulement des visiteurs
internationaux mais aussi des nationaux qui viennent pour la plupart en fin de semaine pour des détentes
et des loisirs. Leur attractivité favorise l’accumulation de devises et la création d’emplois. Toutefois,
les actions des visiteurs et des opérateurs sur ces plages sont à la base de plusieurs problèmes qui
compromettent le tourisme durable. Il s’agit ici d’analyser les obstacles à l’essor du tourisme durable
dans les pratiques de loisirs sur les plages de San Pedro. Pour la réalisation de cette étude, l’approche
empirique et documentaire ont été utilisées. Il ressort de cette étude que la pratique touristique sur les
plages engendre des déséquilibres écologiques à travers les pressions sur les terres et l’eau. La
surexploitation des plages au détriment du code mondial d’éthique du tourisme promulgué par l’OMT.
Tous ces faits provoquent le dysfonctionnent du tourisme et amènent les visiteurs à changer de
destination. Une situation qui remet en cause le tourisme durable dans la sous-préfecture de San Pedro.
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Auteur(s):
Yakouréoun DIARRA, Gaoussou DEMBELE.
N° de Page : 307-320
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VALORISATION DES DÉCHETS SOLIDES DU MARCHE DE SAN, UNE ANALYSE SOCIOLOGIQUE DES STRATEGIES D’EDUCATION ENVIRONNEMENTALE
Résumé
La gestion des déchets solides de marché constitue un véritable problème au marché de San.
L’amoncèlement des déchets dans ce marché présente de nos jours des risques pour la santé et
l’environnement. Cette étude avait pour objectif d’explorer les stratégies pour une meilleure valorisation
des déchets solides du marché de San. Pour ce faire, nous avons utilisé une méthodologie s’appuyant
sur la recherche documentaire, l’observation directe et les enquêtes de terrain auprès de 138 marchands
et 10 responsables des structures intervenant dans la gestion des déchets solides du marché de San. Les
données collectées entre avril et mai 2022, ont fait l’objet d’un traitement informatique à l’aide des
logiciels SPSS 17.00 et Excel 2010, et d’une analyse de contenu des discours.
Les résultats de l’étude ont montré qu’en moyenne, un marchand du marché de San produit 0,46 kg/par
jour. Cette production contient 54,73 % de matières fermentescibles (tri des fruits et légumes, les résidus
de poissons et viandes), 21,49 % de matières inertes (sable, cendre, poussière), 10,04 % de plastiques,
7,21 % de papiers/cartons, 4,43 % de charbon/os, 2,09 % de tissus/textiles, qui ne sont pas suffisamment
utilisés pour la production de compost, ou le recyclage.
Pour une meilleure valorisation des déchets solides du marché de San, des stratégies ont été proposées
par les différents acteurs. Celles-ci vont de l’organisation de la pré-collecte par les GIE, à l’équipement
des structures de collecte, en passant par la sensibilisation et l’éducation environnementale des
marchands au tri dès la production, le recyclage des plastiques et la valorisation des papiers/cartons.
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Auteur(s):
NAKOUYE Nicolas.
N° de Page : 321-334
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ENJEUX DU PROCESSUS DE TERRITORIALISATION DE LA PERIPHERIE DE SAINT-LOUIS AU SÉNÉGAL
Résumé
Dans le contexte de croissance urbaine généralisée, les territoires périurbains, en tant qu’exutoire
démographique de la ville, présente des enjeux multiples suite à leur requalification qui se traduit par
des processus d’aménagement aux acteurs variés. L’objectif de cette étude est de montrer les enjeux qui
ont présidé à l’aménagement des territoires périurbains de Saint-Louis et l’intervention des différents
acteurs de cette périurbanisation.
La démarche méthodologique empruntée s’articule autour d’une phase de recherche documentaire suivie
des visites de terrain et de levés topographiques, d’enquêtes de ménages et des entretiens.
Les résultats obtenus montrent que les enjeux fonciers dont la multiplication des lotissements et des
logements, motivent l’intervention des collectivités territoriales et des particuliers dans le processus
d’urbanisation des territoires périphériques de la ville de Saint-Louis.
Mots clés : Saint-Louis, périurbanisation, processus, enjeux.
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Auteur(s):
Binette NDIAYE.
N° de Page : 335-347
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LA RÉGIONALISATION AU SÉNÉGAL : ENJEUX ET PERSPECTIVES
Résumé
Le Sénégal s’est inscrit depuis fort longtemps dans une dynamique de développement qui intègre aussi
bien les potentialités endogènes que les ressources extérieures. Après l’indépendance en 1960, les efforts
déployés par le Sénégal pour organiser son territoire en zones éco géographiques, n’ont toujours pas
donné les résultats escomptés. En 1996, l’Etat a revu sa politique publique et plus de pouvoirs aux
acteurs locaux et crée la région comme nouvel échelon de coordination des actions de développement
local.
Aujourd’hui encore la région est incapable de mobiliser les ressources nécessaires à la production et à
la fourniture de services publics de qualité, accessibles à toute la population. Après plusieurs réformes
et politiques de régionalisation, il est important aujourd’hui de s’interroger sur l’avenir de la région en
rapport avec les diverses dynamiques présentes et futures.
Ainsi, cette étude réfléchit sur la place et le rôle de la région dans les politiques de développement. Elle
s’appuie sur une recherche documentaire, et un travail de terrain avec des entretiens semi structurés qui
recueillent les avis des différents acteurs qui interviennent sur l’espace régional. Cette étude montre que
l’enjeu principal réside en une remise en question de l’approche sectorielle, institutionnelle de la
régionalisation. Il faut soutenir un développement qui met l’accent sur le développement territorial, avec
un financement adéquat de la décentralisation et la coopération internationale. En somme, il faut «fixer»
et développer, d’une manière endogène, les activités innovantes comme la formation professionnelle et
universitaire et la santé.
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Auteur(s):
Hyacinthe Aboa ACHI.
N° de Page : 348-356
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L’ARCHEOLOGIE DE LA CONSCIENCE MORALE
Résumé
La quête des origines de la conscience morale nous conduit à deux théories. D’une part, il y a la théorie
religieuse et d’autre part il y a la théorie psychanalytique. Il s’agit de deux théories qui sont toutes deux
susceptibles d’une interprétation à la fois ontogénétique et phylogénétique de l’histoire de la conscience
morale. Une histoire que permet de retracer le concept d’interdiction en tant que déformation du concept
primitif de tabou.
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Auteur(s):
KOFFI Yao Julien.
N° de Page : 357-369
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LE SMARTPHONE EN MILIEU UNIVERSITAIRE À BOUAKÉ (CENTRE CÔTE D’IVOIRE)
Résumé
Les innovations technologiques en cours à l’échelle mondiale favorisent la diffusion de divers outils
numériques qui sont de plus en plus associés à plusieurs secteurs d’activité, dont celui de
l’enseignement. Cet article vise à montrer comment les étudiants de l’Université Alassane Ouattara
utilisent au quotidien leurs smartphones sur l’espace universitaire. La démarche méthodologique
adoptée repose sur une synthèse bibliographique et des travaux de terrain guidés par la réalisation
d’entretiens et l’administration d’un questionnaire aux étudiants. Les résultats révèlent que les étudiants
développent des activités éducatives élémentaires et plus ou moins avancées avec le smartphone. De
même, cet outil numérique est très sollicité pour les usages communicationnels qui sont dominés par les
réseaux sociaux numériques.
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Auteur(s):
Doudou Ben Béchir NIANG, Salif KONE.
N° de Page : 370-376
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LES FACTEURS DE L’ENROLEMENT DES JEUNES DANS LES GROUPES EXTREMISTES VIOLENTS AU CENTRE DU MALI
Résumé
Le présent article s’efforce de synthétiser un certain nombre de travaux réalisés sur les facteurs
d’enrôlement des jeunes dans les groupes radicaux violents au Centre du Mali. L’article se veut une
contribution théorique à l’analyse des facteurs qui sous-tendent la radicalisation des acteurs, notamment
les jeunes et leur enrôlement dans les groupes radicaux violents. Les travaux exploités ont évoqué des
facteurs tels que le chômage des jeunes, le référent religieux, la mauvaise gouvernance, l’injustice
sociale, le règlement de compte, les impacts négatifs des changements climatiques sur les activités
professionnelles, le comportement peu orthodoxe de certains agents de l’État. Dans cet article, le point
de repère est la crise multidimensionnelle que connaît le Mali depuis 2012.
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Auteur(s):
Elizabeth ESPINOSA DORANTES, Christof GÖBEL.
N° de Page : 377-393
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LA CONCEPTION DE L’ESPACE PUBLIC COMME INSTRUMENT DE MARKETING TERRITORIAL. LE CAS DU PARC LA MEXICANA
Résumé
Le marketing territorial est une politique de développement local qui, à travers un plan visant à définir
des stratégies et des actions pour la promotion économique d’un territoire, recherche l’environnement
approprié afin que les entreprises ou les marques développent ou transforment l’espace urbain. Le parc
La Mexicana, situé dans le centre d’affaires de Santa Fe à Mexico, est un exemple de marketing
territorial. Sa construction a été promue par l’association des colons en opposition à la construction de
logements sociaux qui devaient être bâtis à proximité des logements haut de gamme ce qui aurait
considérablement affecté la plus-value de l’espace urbain et de l’immobilier de luxe d’autres logement
situés autour.
L’objectif est d’analyser les caractéristiques de gestion, de construction et d’opération de ce parc en tant
que modèle de stratégie marketing, où un Partenariat Public-Privé a substantiellement transformé le
paysage urbain augmentant davantage la plus-value de l’espace. Le concept d’espace public en tant
qu’élément d’usage commun sera également passé en revue, car même sil devait être accessible à toute
la communauté, les caractéristiques formelles qui s’y manifestent, sont propres à celles d’un espace
privé de résidences à revenu élevé sous forme de tours de grande hauteur situées autour du paysage.