Article :
ÉTUDE GÉOGRAPHIQUE DU VIOL DES FILLES MINEURES DANS LA VILLE DE BOUAKÉ (CÔTE D’IVOIRE)
Résumé
Cet article vise à comprendre le phénomène du viol des femmes dans les villes ivoiriennes durement fragilisées par les différentes crises militaro-politiques. C’est le cas dans cette étude de Bouaké où plusieurs cas ont été enregistrés. L’étude quantitative et qualitative menée auprès des ONG et structures en charge de la question des violences basées sur le genre, révèle une persistance du viol liée à sa gestion stéréotype à Bouaké. En effet, le décryptage de cette violence montre une inégale répartition du viol des femmes dans la ville de Bouaké. Le viol le plus perpétré sur les fillettes est le viol commis par personne familière avec 47,36% des cas. L’espace privé regroupe 55% des cas de viol des fillettes et ces viols sont perpétrés dans la plupart des cas dans la matinée avec 46% des cas. De même, les 46, 86% de ces viols enregistrés ont été commis dans la soirée contre 14% dans la journée et les après-midis dans la ville de Bouaké. Ces viols ne sont pas sans conséquences psychologiques, spatiales et socioéconomiques.
Abstract
This article aims to understand the phenomenon of rape of women in Ivorian cities severely weakened by the various military-political crises. This is the case in this study in Bouaké where several cases were recorded. The quantitative and qualitative study conducted among NGOs and structures in charge of the issue of gender-based violence reveals a persistence of rape linked to its stereotypical management in Bouaké. Indeed, the decryption of this violence shows an unequal distribution of rape of women in the city of Bouaké. The most common rape of little girls is rape committed by a familiar person with 47.36% of cases. The private space accounts for 55% of cases of rape of little girls and these rapes are perpetrated in most cases in the morning with 46% of cases. Similarly, the 46.86% of these recorded rapes were committed in the evening against 14% during the day and afternoons in the city of Bouaké. These rapes are not without psychological, spatial and socio-economic consequences.