Article :
CONTRIBUTION DE LA MÉDIATION NUMÉRIQUE DANS LA RÉGULATION INSTITUTIONNELLE DES MOBILISATIONS ET LA CONSTRUCTION SOCIOPOLITIQUE DANS LES MÉTROPOLES AFRICAINES : EXEMPLE DE LA VILLE D’ABIDJAN
Résumé
Les démographes tablent sur une population de 2,49 milliards de personnes sur le continent africain, d’ici à 2050. La majeure partie de cette croissance aura lieu dans les villes, ce qui aura un impact direct sur la vie quotidienne des populations, notamment urbaines. Cette urbanisation rapide des villes africaines nécessite un accompagnement technologique adapté aux réalités locales à travers une médiation numérique institutionnalisée permettant de minimiser la fracture numérique. En effet, la transition numérique pour créer des villes plus connectées constitue l’un des principaux défis des grandes villes africaines en développement. Le lancement en 2014 de « l’Alliance Smart Africa » sous l’égide du Président rwandais Paul Kagamé et de « l’African Smart Town Network (ASToN) [1], un réseau de 12 villes du continent qui développe les outils du numérique pour créer des villes durables et inclusives sont les preuves d’une prise de conscience de ce défi. Ces programmes initiés çà et là en Afrique visent à accroitre la capacité des citoyens à comprendre et à maîtriser les enjeux et usages du numérique. Ils procèdent à un accompagnement qualifié et de proximité des individus et des groupes. La finalité étant l’appropriation réussie des usages numériques dans la co-construction des méthodes originales de projets de territoires. Notre réflexion, avec comme exemple la Cote d’Ivoire interroge le rôle des acteurs du développement des territoires, qu’ils soient leaders d’opinions, élus, administrateurs, entrepreneurs, etc. Elle repose sur un état des lieux de la médiation numérique, de ses défis et de ses perspectives en lien avec la participation et la prise en compte du bien-être des citoyens dans la construction sociale et inclusive des métropoles africaines.
Abstract
Demographers predict a population of 2.49 billion people on the African continent by 2050. Most of this growth will take place in cities, which will have a direct impact on the daily life of the population, especially in urban areas. This rapid urbanization of African cities requires technological support adapted to local realities, through institutionalized digital mediation to minimize the digital divide. Indeed, the digital transition to create more connected cities is one of the main challenges of large developing African cities. The launch in 2014 of the « Smart Africa Alliance » under the aegis of Rwandan President Paul Kagame and the « African Smart Town Network (ASToN) [1], a network of 12 cities on the continent that is developing digital tools to create sustainable and inclusive cities are evidence of an awareness of this challenge. These programs, initiated in various parts of Africa, aim to increase the capacity of citizens to understand and master the challenges and uses of digital technology. They proceed to a qualified and close accompaniment of individuals and groups. The ultimate goal is the successful appropriation of digital uses in the co-construction of original methods for territorial projects. Our reflection, with the example of the Ivory Coast, questions the role of actors in the development of