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La démocratie s’est imposée dans la modernité comme l’idéal auquel veut tendre toute société humaine. C’est un système de gouvernance dans lequel les populations vivant dans des sociétés caractérisées par une certaine hétérogénéité arrivent à vivre ensemble. Elle est un moyen de consolidation du lien social. Toutefois, si elle est le système envisageable, son effectivité pose problème dans les pays africains en raison d’un certain nombre de dysfonctionnements. Dans certains pays africains, il existe une opposition entre l’option démocratique et sa pratique quotidienne. La pratique démocratique dans les sociétés africaines est, dans une certaine mesure, axée sur la privation des revendications réelles de reconnaissance dont se nourrit toute démocratie véritable. La démocratie suppose un débat d’idées entre acteurs politiques, l’esprit d’entente et non la division et la haine. Mais, en Afrique, l’instrumentalisation ethnique, conduisant à l’affrontement et l’exclusion entre groupes ethniques, met en difficulté l’enracinement démocratique. Ceci constitue un véritable problème pour la démocratie et le vivreensemble harmonieux dans les pays africains. Comment surmonter ce paradoxe au cœur de la pratique démocratique en Afrique ? Cet article tente de répondre à cette interrogation en soutenant que l’enracinement démocratique en Afrique doit passer par la reconnaissance des différences et leurs expressions dans la sphère publique. La satisfaction des demandes de reconnaissance de la part des minorités ethniques peut contribuer au progrès démocratique en Afrique. L’objectif poursuivi est de déterminer les conditions d’une démocratie saine en Afrique, gage du lien social.
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