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Auteur(s):
Abdramane Sadio SOUMARE, Abbass Maïga.
Pages : 9-26
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APPROCHE DE GESTION DES CONTRAINTES FONCIERES DANS LE DISTRICT DE BAMAKO : CAS DE LA COMMUNE VI
Résumé de l’article
L’accès à la propriété foncière dans le District de Bamako fait l’objet d’un nouveau débat par les
populations de la capitale, en général, et la commune VI, en particulier. Le foncier fait l’objet de toutes
les convoitises possibles avec des conséquences majeures. Il est également à l’origine de nombreux
litiges, qui souvent peuvent être violents. La commune VI est la plus vaste de toutes les six communes
du District de Bamako. Elle compte 544.328 habitants (RGPH, 2009). Elle est l’objet d’une intense
pression foncière du fait de sa croissance démographique et économique. Les causes de cette pression
sont multiples citons principalement la transformation des terres agricoles dominées par l’agriculture
familiale en terrain de spéculation immobilière ou agricole. C’est au cours de ces spéculations que
d’énormes espaces dans la commune VI ont été occupés par les acteurs urbains.
L’objectif de cette étude est de dégager les dispositifs de gestion foncière et les modalités d’acquisition
de parcelles en Commune VI du District de Bamako.
Ce thème nous a poussé à faire de nombreuses recherches dans certains ouvrages généraux et
spécifiques, les mémoires des étudiants, les articles scientifiques des revues, les lois. Nous avons opté
pour un échantillonnage raisonné. Les données recueillies qualitativement et quantitativement ont été
traitées, puis analysées. Les résultats suivants ont été obtenus : les dispositifs de gestion foncière en
Commune VI, sont nombreux mais non appliqués. Les modalités d’acquisition de parcelles en
Commune VI sont : la tenure selon le droit positif ou code domanial et foncier (CDF) et celle à partir
des us et coutumes.
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Auteur(s):
Jacques KONKOBO, Zelbié BASSOLE, Joël OUEDRAOGO.
Pages : 27-38
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CARACTÉRISATION DE L’ACIDIFICATION DES SOLS DANS LA COMMUNE RURALE DE KOUKA, AU NORD-OUEST DU BURKINA FASO
Résumé de l’article
Le sol est une ressource fondamentale qui supporte la croissance des plantes et assure la
production primaire des besoins des hommes. Malheureusement, le système d’exploitation agricole est
à la base de la dégradation des sols, compromettant la durabilité des systèmes de production. L’objectif
de cette étude est de caractériser l’acidification des sols dans la commune rurale de Kouka. La démarche
méthodologique est construite autour de l’analyse chimique d’échantillons de sol prélevés sur 117 sites.
Ces échantillons ont été analyser pour déterminer leur niveau d’acidification et de faire une spatialisation
de ce phénomène. Les résultats des analyses montrent que les sols dans la commune de Kouka sont dans
l’ensemble acides. La valeur moyenne du pH est de 5,25. Des 117 échantillons de sols analysés, 50 %
ont un pH inférieur à 5,14, les autres 50 % ont un pH supérieur. Sur une superficie totale de 700 km²,
2,33% des sols de cette superficie ; sont faiblement acides, 20,65 % sont moyennement acides, 55,9 %
fortement acides, 20,72 % très fortement acides et 0,41 % des sols est extrêmement acides. Cette
acidification affecte négativement la fertilité des sols cultivables et augmente la biodisponibilité de
certains toxiques présents dans les sols.
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Auteur(s):
Michael Julio HOUNSOUNOU, Sèvègni Brice TCHAOU, Serge DANSOU.
Pages : 39-53
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ESPACES VERTS ET CADRE DE VIE DANS LA VILLE DE LOKOSSA (BENIN)
Résumé de l’article
Les espaces verts demeurent des milieux écologiques qui offrent de nombreux avantages aux villes et à
leurs habitants. La présente recherche vise à étudier la répartition et l’utilité des espaces verts dans la
ville de Lokossa.
L’approche méthodologique utilisée dans le cadre de cette recherche consiste à collecter les données à
travers la recherche documentaire et les enquêtes du terrain après des usagers des espaces verts. Ces
données collectées ont été traitées et les résultats analysés à l’aide du modèle SWOT, mais c’est la
typologie de l’Association des Ingénieurs de la Ville de France (AIVF) qui a permis de caractériser les
types d’espèces verts dans la ville de Lokossa. L’échantillon a été déterminé par la formule de Schwartz
(1995).
Les résultats obtenus montrent que la ville de Lokossa dispose de trois types d’espaces verts à savoir les
Espaces verts Jardins et Places Publiques (53,34 %) les Espaces verts d’Accompagnement des Voies
(40 %) et les Parcs (6,66 %). Ces espaces verts urbains sont des cadres de vie pour se documenter, se
distraire, et mener de différentes activités. Malgré cette importance socioéconomique, près des trois
quart (75%) des enquêtés jugent que ces espaces verts urbains ne sont pas bien gérés et sont encombrés
par des ordures et des odeurs qui empêchent la population d’en jouir convenablement. Il est donc
important pour la mairie de Lokossa, d’accorder une attention particulière à ces espaces verts urbains en
vue d’une gestion durable.
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Auteur(s):
ASSI Kopeh Jean-Louis, ALEBY Aleby Hermann Dimitri, OKOMA N’Takpé Kevin.
Pages : 54-70
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PRATIQUE DE RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE CHEZ LES PRODUCTEURS DE CACAO DANS LE DÉPARTEMENT D’AGBOVILLE (COTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
La chaine de production du cacao en Côte d’Ivoire est marquée par des crises socio-environnementales.
Les ONG et partenaires économiques de la Côte d’Ivoire décrivent des cas de pires formes de travail
des enfants, des conditions pénibles de travail, de déforestation et de contamination des récoltes et
des écosystèmes dus à la production de fèves de cacao. Afin de corriger les impacts et de tendre vers
le développement durable de la filière de cacao, les acteurs de la chaine de production,
d’approvisionnement et de transformation du cacao, ont instauré la certification de leurs systèmes de
travail. L’objectif de cette contribution est de mettre en relief les actions de responsabilité sociétale
des organisations (RSE) de producteurs de cacao dans le département d’Agboville en vue d’atteindre
la durabilité de leurs systèmes de production. L’hypothèse admise est que les programmes de
certification permettent aux organisations de producteurs certifiés de cacao d’avoir des comportements
et des actions de responsabilité sociétale, gage d’une transition vers une production durable. La collecte
des données s’est effectuée par la recherche documentaire, des entretiens avec des responsables de
coopératives de cacaoculteurs et un questionnaire adressé à 440 cacaoculteurs. Une analyse comparée
entre les systèmes agraires des producteurs certifiés et des producteurs non certifiés a permis de voir les
changements dans les habitudes et l’occupation spatiale de l’espace et du sol. Ainsi les résultats montrent
que les organisations de producteurs certifiés font des efforts (dans leurs activités et leur milieu de vie)
dans les sens du bien-être social et environnemental contrairement aux producteurs non certifiés.
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Auteur(s):
Sabine Mètohué DAKO KPACHA.
Pages : 71-85
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HYGIÈNE ET ASSAINISSEMENT DANS LES AIRES D’ABATTAGE D’ANIMAUX DANS LA COMMUNE DE PARAKOU
Résumé de l’article
Les aires d’abattage sont des lieux où les animaux sont abattus pour la vente afin de satisfaire les besoins
de la population en matière de viande. L’objectif de cette étude est d’analyser les conditions d’hygiènes
et d’assainissements dans les aires d’abattages de la commune de Parakou. Pour atteindre cet objectif,
l’approche méthodologique s’est appuyée sur la recherche documentaire, l’enquête de terrain à travers
les entretiens, les enquêtes par questionnaire et l’observation directe. Les données collectées ont été
traitées grâce aux logiciels Word, Excel 2013 et Arc view 3.2. L’échantillonnage est constitué de 127
individus choisis de façon raisonnée. L’analyse des résultats par objectifs a permis de mieux comprendre
les activités des bouchers, leur environnement de travail et les conséquences environnementales et
sanitaires. De cette étude, il ressort que sur les 08 aires d’abattage recensées, 3 sont autorisées, et 5 non
autorisées dont 1 occasionnelle. Seulement 50 % de ces aires disposent de point d’eau dont les 3
autorisées et 1 non autorisé (celui de Guèma). Les eaux usées sont versées non loin des aires et les
déchets stockés rendent l’environnement malsain avec du sang coagulé dans les couloirs. Ils se posent
alors de véritables problèmes d’hygiène et d’assainissement dans ces aires d’abattage. Les conditions de
transport et de vente ne sont non plus saines. Tout ceci expose bouchers, riverains et consommateurs à
de nombreux problèmes de santé.
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Auteur(s):
KLO Fagama, SAGNON Ibrahima, OUATTARA Teninan Hugues.
Pages : 86-101
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LE DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE DES RÉGIONS À L’ÉPREUVE DE L’AMÉNAGEMENT TERRITORIAL DE LA CÔTE D’IVOIRE : CAS DE LA RÉGION DE GBÊKÊ
Résumé de l’article
En Afrique de l’Ouest, la politique volontariste d’aménagement du territoire est une pratique
ancienne. On en retrouve l’origine à la fin du second conflit mondial avec la volonté des métropoles de
doter les têtes de pont de l’administration coloniale pour la conquête des autres colonies. Cette volonté
des colons va se matérialiser par l’installation d’infrastructures de communication notamment les routes,
les ports. La période post–coloniale, dans les Etats africains, a été marquée par de nombreux défis de
développement dont la question des disparités territoriales. Dès les premières années de l’accession de
la Côte d’Ivoire à l’indépendance, les autorités politiques ivoiriennes ont marqué un intérêt particulier
pour l’aménagement du territoire en définissant leurs options à l’occasion des études prospectives ainsi
que des différents plans quinquennaux de développement. Malgré toutes les politiques et actions menées
par l’État ivoirien, il apparaît néanmoins que la lutte contre les disparités régionales n’a pas atteint les
objectifs escomptés. Cette étude permet de montrer l’opportunité qu’offre le développement touristique
de chaque région ivoirienne face à la persistance des disparités régionales que connaît la Cote d’Ivoire.
La méthodologie adoptée pour aboutir à cet objectif est constituée de la recherche documentaire à partir
de trois sources secondaires et la recherche empirique à travers deux sources primaires. Les résultats
obtenus révèlent d’une part un aménagement territorial mitigé avec le district d’Abidjan au sud qui
demeure le principal pôle d’attraction socioéconomique au détriment des autres contrées du pays.
D’autre part, les résultats révèlent une activité touristique embryonnaire dans la région de Gbêkê au
centre, dont le développement pourrait remédier au problème des disparités régionales.
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Auteur(s):
KRA Koffi Siméon, KONAN Amani Fulgence.
Pages : 102-111
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USAGE DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES DANS L’AGRICULTURE : CAS DE L’UTILISATION DES HERBICIDES PAR LES PAYSANS DE LA SOUS-PRÉFECTURE DE KÉTRO – BASSAM
Résumé de l’article
Située dans le Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire, la sous-préfecture de Kétro-Bassam est foncièrement
agricole. Cette localité, à l’instar des autres régions forestières du pays, est une zone de convergence des
populations. L’appel implicite de cette main-d’œuvre et la multiplicité de milliers de pistes ou routes
villageoises aidant, sous-tend la fixation d’un fort taux de population migrante en zone rurale.
L’agriculture est l’activité économique la plus pratiquée dont les cultures se partiquent avec des
techniques de production rédumentaires. Cependant, l’une des innovations agricoles actuelles est
l’utilisation régulière des produits phytosanitaires notamment les herbicides, à travers les exploitations
culturales. Depuis le défrichage jusqu’au désherbage, les paysans s’en servent pour tous les types de
culture. Ce présent article vise alors à déterminer les raisons de l’essor de l’usage des herbicides dans la
pratique agricole. Pour mener cette étude, plusieurs techniques de collecte de données ont été utilisées.
Il s’agit de la recherche documentaire, de l’observation, des guides d’entretien et de l’enquête par le
questionnaire. Les résultats révèlent que trois principales raisons expliquent l’usage des herbicides par
les paysans de la sous-préfecture de Kétro-Bassam. Ce sont le gain de temps de travail (75%),
l’indisponibilité ou le coût élévé de la main d’œuvre (20%) et la source de fertilisant (5%). Toutefois, si
cette pratique constitue un atout pour les paysans, il demeure un problème pour le maintien de celle-ci.
En effet, l’anarchie dans l’usage de ces herbicides n’est pas sans conséquences sur la pratique agricole.
Ces produits présentent de nombreux inconvénients aussi bien l’Homme, les animaux que les sols. Le
manque de formation explique en grande partie l’essor de cette pratique. En effet, 71% de la population
agricole enquêtée est analphabète.
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Auteur(s):
Gouroumana KAMBIRE, Noël Touobewere SOME, Mathias Philippe BAGRE, Yélézouomin Corentin Stéphane SOME.
Pages : 112-127
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CONSTAT SCIENTIFIQUE ET PERCEPTION PAYSANNE DES ÉVOLUTIONS RÉCENTES DU CLIMAT DANS LA COMMUNE DE NAKO : ANALYSE COMPAREE ET STRATÉGIES ENDOGÈNES D’ADAPTATION
Résumé de l’article
La péjoration climatique qui compromet le développement des activités rurales n’est pas toujours bien perçue
par les paysans. Or, les pratiques d’adaptation développées par ces derniers pour contrer les aléas climatiques
se fondent sur leur perception de l’évolution du climat. Ainsi, se pose-t-il parfois la problématique de
l’adéquation entre leurs mesures d’adaptation développées et les besoins réels en adaptation. Cette étude fait
une analyse comparée entre observations scientifiques et la perception paysanne de l’évolution des paramètres
essentiels du climat à Nako entre 1990 et 2019, puis identifie les mesures endogènes d’adaptation dans
l’agriculture. La méthodologie utilisée a consisté en une revue documentaire, une enquête de terrain et l’analyse
de données météorologiques. De l’analyse, il ressort une tendance à la hausse et une forte variabilité de ces
paramètres climatiques durant la période considérée. Cette tendance est assez bien perçue par les paysans, car
leur vision corrobore la mesure scientifique pour 70% des variables analysées ; et ceux-ci s’en adaptent par la
prise de mesures techniques, technologiques, biologiques et métaphysiques. Toutefois, la majorité de ces
mesures sont réactives. Vue le déphasage parfois notoire entre perception paysanne et évolution du climat, il
est impérieux de fournir aux paysans des informations agro-climatiques justes à même de les aider à réduire les
effets néfastes de la péjoration climatique sur leurs activités. Cela pourrait consister en une large diffusion de
l’information pluviométrique et la sensibilisation des paysans à son exploitation.
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Auteur(s):
Tiendja Rachelle Annick KOMBO, Bébé KAMBIRE.
Pages : 128-143
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ANALYSE DE LA CORRÉLATION ENTRE CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE ET INSALUBRITÉ DANS LA VILLE D’AGNIBILEKROU (EST DE LA COTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
La ville d’Agnibilékrou est caractérisée par une croissance démographique remarquable. Cette
dynamique urbaine rime avec une augmentation de la production de déchets solides et liquides. Un
dispositif de gestion des déchets est mis en place par la municipalité. Cependant, les tas d’immondices
d’ordures et les zones d’écoulement des eaux usées sont visibles dans les rues. En dépit du fait que la
tendance démographique ne devrait pas être un frein à la bonne gestion des déchets, la zone d’étude est
confrontée à une dégradation de l’environnement face à cette croissance de la population.
Cet article est une contribution à la connaissance du lien entre la dynamique démographique et
l’insalubrité à Agnibilékrou. La méthodologie basée sur la recherche documentaire, les observations de
terrain, les entretiens avec des personnes ressources et une enquête par questionnaire auprès de 371 chefs
de ménage ont permis de collecter les données nécessaires à l’atteinte de cet objectif. Des tests
statistiques ont été utilisés pour établir ce lien. Les résultats montrent qu’il existe une association
significative entre le volume, la densité de population et la prolifération des déchets ménagers dans
l’espace urbain d’Agnibilekrou.
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Auteur(s):
KOUAKOU Kouamé Yves Bory, NIAMKE Gnanké Mathieu.
Pages : 144-154
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ÉTUDE DES FACTEURS D’UTILISATION DES MÉDICAMENTS TRADITIONNELS CHEZ LA FEMME ENCEINTE : CAS DES PATIENTES DU CENTRE DE SANTE URBAIN COMMUNAUTAIRE HENRIETTE KONAN BEDIE (COCODY-ABIDJAN, COTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
En Côte d’Ivoire, la promotion de la médecine traditionnelle a pour but essentiel de contribuer à
l’amélioration de la couverture des besoins sanitaires de la population par une prise en compte effective
et efficiente de la Médecine et de la Pharmacopée Traditionnelles dans le système national de santé. Une
frange importante de la population, notamment les femmes en Consultation Prénatale (CPN), a fait
l’objet de notre étude, en ce qui concerne la consommation des médicaments traditionnels. Malgré le
renforcement du système sanitaire en matière de prise en charge des femmes enceintes, on observe bien
de cas des femmes qui ont recours aux Médicaments Traditionnels (MT) pour le traitement et le suivi
de leurs grossesses. L’étude vise à montrer les facteurs qui expliquent l’utilisation des médicaments
traditionnels chez les femmes enceintes. Pour réaliser l’étude, nous avons mené la recherche
documentaire, des observations de terrain et réalisé une enquête auprès de 68 femmes enceintes en
consultation prénatale, à partir de la méthode de convenance. L’étude a fait ressortir que les femmes
enceintes qui consomment les médicaments traditionnels ont un âge qui varie entre 21et 39 ans. Aussi,
les résultats des enquêtes ont permis de présenter les raisons qui favorisent l’utilisation des médicaments
traditionnels, notamment le coût faible de ces médicaments, la disponibilité, l’entretien de la grossesse,
la confiance en ces médicaments. L’étude montre que 52% de femmes ont une connaissance des MT,
82% des femmes lient leur consommation des MT au coût jugé moins onéreux.
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Auteur(s):
Parfait Cocou BLALOGOE.
Pages : 155-165
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RISQUES CLIMATIQUES ET STRATEGIES D’ADAPTATION DES PRODUCTEURS AGRICOLES DANS LA COMMUNE DE OUIDAH
Résumé de l’article
Les changements climatiques demeurent l’une des menaces les plus importantes du développement
durable. La présente recherche étudie les risques climatiques sur la production agricole et analyse les
stratégies adoptées par les producteurs.
L’étude a été conduite dans la commune de Ouidah et porte sur des producteurs répartis sur les
arrondissements de Houakpê-Daho, Savi, Gapkê. La collecte des données est basée sur la revue
documentaire, l’observation in situ et les enquêtes socioéconomiques auprès d’
un é
chantillon de 100
personnes
. L’utilisation d’outils de la statistique descriptive a permis de traiter les données
collectées.
Les données obtenues sur le terrain ont été complétées par les données climatiques de l’
Agence Météo.
De cette étude, il ressort que les producteurs agricoles ont remarqué comme risques climatiques, le retard
et/ou la précocité de la saison pluvieuse, la concentration des pluies sur un temps court, la chaleur
extrême, la diminution du nombre de jours de pluies. Les impacts sur la production agricole selon eux
(80 %) sont entre autres les baisses de rendement, la perte des récoltes dues à la mauvaise qualité des
produits récoltés. Ces effets ont alors poussé les producteurs (90 %) à développer diverses stratégies qui
se résument à la modification des dates de semis, à l’intensification de l’utilisation d’intrants et à
l’adoption de nouvelles variétés de cultures. Ces stratégies méritent d’être améliorées pour leurs effets
perceptibles.
12 |
Auteur(s):
Amenan Linda Rachelle KOFFI, Ané Landry TANOH, Bi Tozan ZAH.
Pages : 166-181
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OFFRE ET DEMANDE SCOLAIRE DANS LA SOUS-PRÉFECTURE DE BOTRO
Résumé de l’article
L’engagement des pouvoirs publics ivoiriens de rendre l’école obligatoire pour tous les
enfants de 6 à 16 ans et créer les conditions favorables à cette éducation avait pour but l’amélioration
significative des indicateurs de scolarisation et la résolution des problèmes éducatifs. Pour y parvenir,
ils ont mis en œuvre des mesures d’incitation à la scolarisation à travers la distribution gratuite de kits
scolaires, la construction d’écoles, le recrutement et la formation des enseignants, etc. En dépit de tous
ces efforts consentis, l’on constate une insuffisance des offres de scolarisation face à la forte demande
scolaire dans certaines régions du pays. Cet article se propose d’analyser la problématique de la
scolarisation au primaire et au secondaire dans la sous-préfecture de Botro, au centre de la Côte d’Ivoire.
En s’appuyant sur la synthèse des données documentaires et les entretiens réalisés auprès des acteurs du
système éducatif, il ressort que le Taux Brut de Scolarisation (TBS) au primaire demeure faible
comparativement à la moyenne nationale 2019/2020. Ce taux se situe à 69% contre 103,3% pour la
moyenne nationale. Par contre au secondaire, le TBS s’élève à 55% contre 50,2% comme moyenne
nationale la même année. Par ailleurs, les ratios écoliers/classe et écoliers/enseignant restent inférieurs
comparativement à la moyenne nationale. Ils se situent respectivement à 41 et 39 contre 43 et 42. Au
secondaire, le ratio élèves/classe reste supérieur à la moyenne nationale et est de 79 contre 65. Cette
situation est liée à l’insuffisance de l’offre scolaire et aux caractéristiques socioéconomiques des ménages.
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Auteur(s):
N’GORAN Kouamé Fulgence.
Pages : 182-193
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DYNAMISME DE L’OFFRE D’HÉBERGEMENT ET PLACE DE LA FEMME DANS L’HOTELLERIE DANS LA VILLE DE KORHOGO
Résumé de l’article
Les initiatives de promotion de l’activité touristique en Côte d’Ivoire ont contribué à la création
de divers pôles de développement touristique, dont celui de Korhogo. Plus importante localité du nord
du pays, la ville de Korhogo enregistre un dynamisme au niveau du secteur de l’hôtellerie qui contribue
à façonner son espace, mais aussi à la diversification et à la création d’emplois. Dans un contexte de
valorisation de la place de la femme, aussi bien dans la société que dans les différentes activités
socioéconomiques, cet article se donne pour objectif d’analyser le poids de la femme dans le dynamisme
hôtelier dans la ville de Korhogo. Pour y parvenir, nous avons utilisé une méthode de collecte de données
qui s’est basée sur la consultation d’une diversité de sources documentaires en ligne et dans les services
administratifs, l’observation directe du terrain et des entretiens avec des acteurs du tourisme et de
l’hôtellerie dans la ville de Korhogo. Il ressort, à la suite de cette méthodologie, que le secteur de
l’hôtellerie jouit d’un intérêt particulier auprès d’une diversité d’acteurs. Ce qui contribue à son
dynamisme. Toutefois, la place de la femme dans ce dynamisme hôtelier reste marginale au sein de la
ville de Korhogo.
14 |
Auteur(s):
Mathieu Jonasse AFFRO, Meglo Alexandre ZO , Nambegué SORO , Grah Félix BẺCHI.
Pages : 210-226
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DE L’APPAUVRISSEMENT DES TERRES À L’APPARITION D’UN COUVERT VÉGÉTAL HÉTÉROGÈNE (DE NOUVELLES ESPÈCES VÉGÉTALES) DANS LA 2- RÉGION DU HAMBOL AU CENTRE-NORD DE LA COTE D’IVOIRE
Résumé de l’article
La dévastation du couvert végétal est un phénomène qui menace l’existence de l’Homme. Les
formations végétales offrent une diversité de biens et services aux populations. Du coup, le paysage
subit sans cesse des pressions occasionnées par les activités anthropiques. Le législateur ivoirien dans
sa politique de permettre une utilisation rationnelle de ces espèces a mis des restrictions typiques en
interdisant les exploitations des espèces végétales dans les zones situées au-dessus du huitième parallèle.
La région du Hambol s’inscrit dans cette zone, d’où l’intérêt de mener cette étude. L’analyse
diachronique de l’évolution du couvert végétal peut servir à montrer l’effet des actions anthropiques sur
le couvert végétal en 1986, en 2002 et en 2019. L’objectif de cette étude est d’élaborer une carte
d’occupation du sol à plusieurs dates pour montrer les impacts des activités anthropiques sur le couvert
végétal dans la région du Hambol. Les investigations montrent que le couvert végétal est en mutation.
Ces mutations sont essentiellement dues aux actions anthropiques. Face à cela, il est urgent de définir
des stratégies de végétalisations et de gestion scrupuleuse des ressources naturelles en général et
végétales en particulier dans la région du Hambol.
15 |
Auteur(s):
Yagnama Rokia OUATTARA-COULIBALY, Diobabie Aicha DIOBA.
Pages : 227-242
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LA PRODUCTION ARTISANALE DE L’ATTIEKE A BINGERVILLE (CÔTE D’IVOIRE) : ENTRE SOURCE DE REVENU ET POLLUTION DU CADRE DE VIE
Résumé de l’article
Le district d’Abidjan est toujours marqué par la question de la gestion efficiente des déchets urbains.
Dans la commune de Bingerville, le mode de production des activités artisanales exacerbe la dégradation
du cadre de vie. La présente étude est relative à la gestion des résidus issus de la production artisanale
de l’attiéké dans la Commune de Bingerville. L’attiéké est un mets présent dans le quotidien des
ivoiriens, bien que sa production soit modernisée, à Bingerville l’essentiel du circuit de transformation
reste informel.Celui-ci génère à la fois un volume important de production d’attiéké estimé à plus de
200 tonnes par semaine et une forte quantité de déchets dont le mode de gestion se confond à celui des
ordures ménagères. Cette étude vise à analyser les impacts environnementaux des dechets issus de la
production artisanale de l’attiéké à Bingerville. Elle s’est appuyée sur une recherche documentaire, des
enquêtes de terrains et des interviews semi-structurées. Les résultats montrent que bien qu’etant une
activité génératrice de revenus très importants pour les femmes, la transformation artisanale de l’attiéké
impacte la santé des productrices et des populations et contribue énormément à l’insalubrité urbaine
ainsi qu’à la pollution de la lagune ébrié qui borde la commune. Au-dela de son caractère économique
et nutritionnel, la production artisanale de l’attiéké renferme des nuisances qui porte atteinte à la santé,
à l’esthétique de la ville et à la lagune.
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Auteur(s):
WAKIYOU Abaloson, KABISSA Massama-Esso, GNONGBO Tak Youssif.
Pages : 243-258
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IDENTIFICATION DES ZONES À RISQUES D’INONDATION DANS L’AGGLOMERATION DE LOME
Résumé de l’article
Depuis 2007, le Togo connaît de récurrentes inondations. Parmi les régions les plus touchées figure le
Grand Lomé dont les limites vont au-delà de la zone d’expansion de crue de la rivière Zio. Cette étude
a pour but d’identifier les zones à risque d’inondation dans le Grand Lomé. Les données collectées à
cette fin sont axées sur la dynamique urbaine, la morphologie du site et la pluviométrie de Lomé de 1961
à 2020. L’indice pluviométrique standardisé a été utilisé pour déterminer les périodes sèches et humides.
La caractérisation des zones inondables par analyse des indicateurs géomorphométriques a été d’une
importance capitale pour identifier les zones inondables. Les résultats montrent que la pluviométrie est
marquée par une alternance de périodes sèches et humides avec une tendance à la hausse sur les deux
dernières périodes de référence de 1981 à 2010 et de 1991 à 2020. La dynamique urbaine de Lomé a
plus que doublée et les zones humides ont connu une régression de 44% à 48% entre 2001 et 2020. Cette
diminution des surfaces des zones humides sous l’action de l’homme est un processus de
vulnérablisation du site du Grand Lomé sur lequel le drainage des eaux pluviales se limite à une
accumulation de flux dans les zones humides. L’identification de ces zones humides a permis d’établir
une cartographie qui illustre l’ensemble des zones inondables dans le Grand Lomé. Cette cartographie
entre dans une perspective de gestion durable du risque d’inondation dans le Grand Lomé.
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Auteur(s):
CHEKOU KORE Elhadji Mohamoud.
Pages : 259-272
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CHALLENGES OF URBAN DYNAMICS ON PUBLIC TRANSPORT IN NIAMEY
Résumé de l’article
Les communes urbaines de Niamey subissent des contraintes liées à la dynamique urbaine et au transport
collectif dus à une forte croissance démographique et spatiale. La présente recherche est une réflexion
sur les problèmes liés au transport urbain dans un contexte d’étalement urbain. Pour mener cette étude,
une approche méthodologique, cartographique et descriptive a été adoptée. Elle comprend une phase de
documentation, des travaux de terrain et de traitement de données.
Le logiciel arc-view a permis d’établir les cartes de traitement des données. La méthode AFOM (Atouts
Faiblesses, Opportunités, Menaces) a été utilisée pour le diagnostic.
Il ressort de notre étude que la population de la capitale s’est multipliée par (39) entre 1960 et 2016
passant de 30.000 habitants à 1.164.000 et au plan spatial, l’emprise de la ville est passée de 820 hectares
en 1960, à 40.000 hectares en 2017. Cette croissance intensifie les problèmes de déplacement.
Cette extension pose des difficultés liées au transport, tel que les congestions sur les voies à certaines
heures de la journée. L’étude a montré que le transport collectif est perçu comme un moyen de transport
par défaut. L’échantillonnage est composé de 125 étudiants, 50 chauffeurs de Taxi, 15 chauffeurs de
faba-faba, 3 piroguiers, et 20 agents communaux.
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Auteur(s):
ABDOU BAGNA Amadou.
Pages : 273-280
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EVOLUTION OF PLUVIOMETRIC CHARACTERISTICS IN ADER (NORTH CENTRAL NIGER) FROM 1951 TO 2016
Résumé de l’article
Depuis la fin des années 1960, l’Afrique de l’Ouest doit faire face à un phénomène de variabilité
climatique sans précédent à l’échelle historique. Mais des études ont montré que le déficit
pluviométrique semble persister en région sahélienne jusqu’à la fin de la décennie 1990. C’est dans cette
perspective que se situe le présent travail qui a pour objectif d’analyser la variabilité pluviométrique
dans le centre-nord du Niger, afin de juger de la persistance ou non de la sécheresse. Les données
couvrent la période 1951-2016 et l’approche adoptée comporte des opérations comme la critique et le
comblement des données lacunaires, le calcul des indices de pluie standardisés, la détection des ruptures
au sein des séries pluviométriques par l’application de deux tests (PETTITT, BUISHAND).
L’application de ces différents tests montre des ruptures comprises entre 1967 et 1970 et la persistance
des années sèches et des années humides. Même si plusieurs ruptures ont été détectées, les causes
méritent une analyse particulière. Les résultats de ce travail constituent des indicateurs majeurs pour
l’identification des risques climatiques, mais leur complétude par des observations au niveau local
permettra de mieux caractériser la variabilité climatique en vue de contribuer à réduire davantage la
vulnérabilité des producteurs locaux face à la péjoration du climat.
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Auteur(s):
Hervé DOSSOUMOU, Sevegni Brice TCHAOU, Waïdi SEYDOU, Ibouraïma YABI, Marcel HOUINATO.
Pages : 281-297
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MODES D’ACCES DES FEMMES A LA TERRE SUR LE PLATEAU ADJA AU SUDOUEST DU BENIN
Résumé de l’article
La terre est un bien d’une importance primordiale pour des milliards de personnes qui vivent dans les
zones rurales des pays en développement. La présente recherche vise à déterminer les modes d’accès
des femmes à la terre en milieu Adja.
Les données utilisées sont les données socio-anthropologiques relatives à la gestion faite de la terre par
les femmes au sein du ménage. Elles ont été analysées pour faire ressortir les différents modes d’accès
à la terre des femmes, de déterminer le mode dominant et d’analyser la perception des femmes sur leur
accès à la terre. Le traitement de texte et la mise en forme des tableaux et graphiques ont été réalisés sur
Microsoft Office® (version 2007).
Les résultats montrent qu’en Afrique, le foncier constitue un grand enjeu pour le développement
agricole. Selon l’histoire, les habitants du plateau Adja, au départ, accédaient à la terre par propriété
collective, indivise et inaliénable. Les modes d’accès à l’espace étaient à l’origine marqués par les
installations coutumières (40 %), l’héritage (27 %), l’emprunt (13 %) et divers dons (20 %).
Aujourd’hui, les femmes en milieu Adja accèdent à la terre grâce à l’héritage (16 %), le métayage (13%),
l’emprunt (9%), la location (36%), le don (4%) et l’achat (32 %). De plus, pour les femmes, leur accès
à la terre est conditionné par différents facteurs exogènes au nombre desquels on peut citer la perception
des hommes sur les droits fonciers des femmes, la raréfaction des terres cultivables et la pression
démographique sur le plateau Adja.
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Auteur(s):
KONAN N’Zue, KONE Tanyo Boniface.
Pages : 298-309
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ACTIVITÉS MÉCANIQUES ET ITINÉRAIRES THERAPEUTIQUES DES MÉCANICIENS DE LA VILLE DE BOUAKÉ (COTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
Bouaké, ville située au centre de la Côte d’Ivoire, est une cité où l’activité de mécanique est très
développée. Dans la quasi-totalité des quartiers, cette activité occupe une place importante parmi les
activités informelles. Les praticiens d’une telle activité sont exposés à nombreux risques de santé. Ils
côtoient les huiles de moteurs déjà utilisées, la rouille, les morceaux de fer qui ne les épargnent pas des
blessures et aussi les odeurs des échappements. Ils sont sans protection et exerçant souvent sur le soleil.
Partant de ce fait, cet article se propose de montrer les itinéraires thérapeutiques de ces praticiens de
l’activité de mécanique dans la ville de Bouaké pendant les situations de morbidité contractée. La
méthode empruntée pour cette étude se résume d’abord en une recherche documentaire centrée sur les
caractéristiques de l’activité de mécanique, sur les itinéraires thérapeutiques en milieu urbain et ensuite
en deux enquêtes de terrain (observation directe et l’enquête par questionnaire). Les matériels utilisés,
comprennent un appareil photo numérique et un support cartographique de la ville de Bouaké réalisé
par l’INS de 2014. Les résultats traduisent que l’exercice de l’activité de mécanique dans la ville de
Bouaké fait intervenir plusieurs matériaux ou produits et expose les praticiens à une floraison de risques
sanitaires (les matériaux, les huiles usées, les fumées d’échappement). Cependant, au regard de cette
exposition, des risques de santé les cliniques et l’automédication constituent les itinéraires
thérapeutiques de choix des mécaniciens de la ville de Bouaké.
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Auteur(s):
Jovial KOUA OBA.
Pages : 310-323
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ANALYSE GÉOGRAPHIQUE DE LA PROSTITUTION CHEZ LES FEMMES À BRAZZAVILLE
Résumé de l’article
Cet article traite de la question de la prostitution chez les femmes à Brazzaville où le marché du sexe
met en cause l’image du pays au regard de ses valeurs socioculturelles dont les fondements passaient
pour être peu propices à l’essor d’un tel phénomène. Le problème soulevé ici est celui de la portée
socioéconomique de ce marché alors que son exercice est prohibé. Il se fixe comme objectif de faire une
analyse géographique du phénomène par la mesure des caractéristiques sociodémographiques,
l’identification des zones d’exercice du métier, les motivations et les avantages économiques tirés de la
profession. Il s’appuie sur un travail de terrain effectué du 7 janvier au 4 février 2022 dans les sites
identifiés. Au total, 109 prostituées ont été enquêtées dans les neuf arrondissements de Brazzaville par
la méthode d’échantillonnage non probabiliste en l’occurrence le choix raisonné et par la stratégie de
boule de neige. Les résultats indiquent que la prostitution est pratiquée dans tous les arrondissements
avec une forte présence à Poto-Poto et Moungali, situés au centre. L’avenue de la paix, devient la plus
grande avenue où le métier est pratiqué. Les endroits sont connus avec des signes distinctifs : ampoule
de couleur rouge à l’entrée, femme debout dans les ruelles la nuit avec des muni jupes, avec des
tatouages sur le corps etc. Les femmes qui pratiquent le font pour des besoins purement économiques
(92,7%), 38,5% ont un âge compris entre 24 à 28 ans, 54,1% n’ont aucun niveau d’instruction, 70,6%
sont des célibataires, 64,2% sont des ressortissants de la République Démocratique du Congo, 16,5%
sont des centrafricaines, 8,2% des congolaises, 6,4% des camerounaises et 4,2% des autres nationalités.
92,0% des prostituées assurent que la prostitution leur rend autonome et 100% affirment qu’elles
prennent de la drogue et l’alcool pour l’exercice de la profession.
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Auteur(s):
SORY IBRAHIMA FOFANA, SAMAKE Charles, KOKOLOU Abalo.
Pages : 324-340
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EFFETS DE LA CROISSANCE URBAINE DE BAMAKO (MALI) SUR LES ESPACES AGRO-PASTORAUX DE SES COMMUNES PÉRIURBAINES
Résumé de l’article
La croissance démographique et urbaine rapide des pays africains impacte les espaces à vocation agropastorale
des
communes
périurbaines.
La
ville
de
Bamako
débordant
de
ses
limites
territoriales
initiales
continue
d’exercer
une
importante
pression
foncière
sur
ces
espaces.
La
saturation
foncière
qui
y
prévaut
contraint
de nombreux habitants de cette ville à la recherche de terrains à usage d’habitation en
périphérie. Ces communes périurbaines, où il existe encore une certaine disponibilité foncière, sont
prises d’assaut pour l’atteinte de cet objectif. Ainsi, le périurbain devient une alternative à la crise
bamakoise. Les espaces agro-pastoraux sont alors mis à forte contribution face à l’accroissement de la
demande de terrains urbains. L’objectif de cette étude vise à analyser les effets de la croissance urbaine
de Bamako (Mali) sur les espaces agro-pastoraux de ses communes périurbaines.
La méthodologie adoptée s’est appuyée sur l’exploitation des documents de référence, d’une enquête
par questionnaire auprès de 280 producteurs retenus de façon aléatoire parmi les chefs de ménage. Ces
280 producteurs ont été répartis entre les communes rurales de Baguinéda, Sanankoroba, Kambila et
N’Gabacoro Droit. Elles ont été retenues de façon raisonnée en fonction de leur localisation par rapport
à la ville de Bamako, leur soumission à l’influence économique et spatiale de la capitale et enfin leur
accessibilité depuis Bamako grâce à la proximité des axes routiers. L’enquête quantitative a été
complétée par un guide d’entretien réalisé auprès 25 personnes ressources.
Les résultats de l’étude ont révélé que dans les communes, 96 % des producteurs interrogés sont des
autochtones dont 85,4 % sont des exploitants agricoles. Par ailleurs, 98,9 % des producteurs exploitent
des superficies moyennes inférieures à 26,67 ha. Parmi eux, 93,5 % pratiquent la céréaliculture et 89,3
% récoltent moins de 8,33 tonnes/an. En plus, l’élevage est pratiqué par 50% des producteurs et le
cheptel à 95 % comprend moins de 50 têtes. Cependant, 66,7 % des terres acquises par les élites urbaines
sont consacrées à la concession urbaine et 23,9 % à la concession rurale. Ainsi, du fait de cette croissance
urbaine de Bamako, les producteurs demeurent confrontés à la problématique liée à la spéculation
foncière, à la mutation et recomposition foncières et à la diminution des espaces à vocation agropastorales.
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Auteur(s):
SORO Dotieha Firmin, YEO Namongo.
Pages : 341-360
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LES IMPLICATIONS SOCIO-ÉCONOMIQUES DE L’ANACARDIER ET L’ACCÈS AU FONCIER RURAL DANS LE DÉPARTEMENT DE BOUAKÉ (CENTRE-NORD DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
Le département de Bouaké a servi de rampe de lancement à la vulgarisation de certaines spéculations
comme le coton et le tabac. Les entraves relatives à la pratique de ces cultures ont engendré
successivement une baisse de la production, puis une désutilité en matière de développement. L’abandon
progressif de ces spéculations a réduit les possibilités de diversification agricole, plongeant un peu plus
les agriculteurs dans un état de paupérisation. L’intérêt prononcé des industriels pour la noix de cajou a
conduit à son adoption dans les savanes ivoiriennes.
Dans le département de Bouaké, sa production connait un essor.
L’objectif de cette recherche est d’analyser les impacts de la production de l’anacarde dans les terroirs
de ce département. La méthodologie adoptée est principalement constituée d’enquêtes de terrain à
travers des questionnaires adressés aux producteurs agricoles, ainsi qu’aux structures en charge du
monde rural. Un échantillon de 385 paysans a été retenu à cette fin, dans 12 villages répartis
équitablement dans ce département.
Les résultats révèlent que la production de l’anacarde est en vogue, avec une production qui est passée
de 14 849 tonnes en 2012 à 19 258 tonnes en 2018. Cette culture se réalise sur des terres dépourvues de
certificat foncier (77%). Son essor est resultable de la flexibilité d’accès à la terre dont 59% par héritage,
ainsi que par le prix d’achat incitateurs qui est passé de 120 francs en 1992 à 350 francs en 2000, soit
une progression de 66%. La situation foncière devient préoccupante avec 13% de conflits fonciers.
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Auteur(s):
Touobewere Noël SOME, Gouroumana KAMBIRE, Diakalya TRAORE, SOME Yélézouomin Stéphane Corentin.
Pages : 381-396
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DIVERSITÉ, STRUCTURE FLORISTIQUE ET DÉGRADATION DES FORMATIONS VÉGÉTALES DES RÉSERVES DE FAUNE DE BONTIOLI, SUD-OUEST DU BURKINA FASO
Résumé de l’article
Les deux réserves de faune de Bontioli font parties des plus importantes aires protégées de la région du
Sud-Ouest. La présente étude a pour objectif d’analyser les caractéristiques floristiques et les principaux
facteurs de dégradation de leurs formations végétales. La méthode employée a consisté en un inventaire
floristique et dendrométrique par la technique de l’échantillonnage stratifié systématique. Une enquête
sur les principaux facteurs de dégradation des réserves a été conduite auprès de 325 chefs de ménages
riverains. Il a été inventorié dans la réserve totale 49 espèces, regroupées en 36 genres et 18 familles.
Alors que dans la réserve partielle, 59 espèces dont 42 genres et 20 familles ont été recensés. Anogeissus
leiocarpus et Diospyros mespiliformis sont les espèces les plus représentatives dans les forêts galeries
avec des taux de 44,68% et 27,13% dans la réserve totale contre 19,30% et 27,49% pour la réserve
partielle. Vitellaria paradoxa, espèce protégée par la population, est très présente dans le parc
agroforestier/jachère de la réserve totale avec un taux de 35,90% et 29,15% dans la réserve partielle.
Les indices de diversité de Shannon varient entre 1,78 et 2,68 bits pour les formations végétales de la
réserve totale, et entre 2,40 et 2,99 bits pour celles de la réserve partielle. Les surfaces terrières sont
faibles dans l’ensemble. Les écosystèmes de ces réserves sont perturbés en raison des exploitations
agropastorale, aurifère et la coupe abusive du bois.