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Auteur(s):
Yakouréoun Diarra.
Pages : 10-26
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ANALYSE SOCIOLOGIQUE DU RÔLE DES ACTEURS IMPLIQUÉS DANS LA MISE EN ŒUVRE DE LA CONVENTION D’ASSISTANCE MUTUELLE AU CENTRE DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE DE MÉDINA-COURA À KOUTIALA
Résumé de l’article
La protection sociale englobe à la fois les régimes contributifs (régimes dans lesquels les bénéficiaires
contribuent en partie, tels que les systèmes de sécurité sociale liés à l’emploi; les systèmes d’assurance
sociale et/ou mutuelles de santé); et les régimes non contributifs (les transferts sociaux, en espèces ou
en nature, sont octroyés aux bénéficiaires sans contrepartie de leur part).
L’objectif de cette étude est d’analyser les rôles des acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la
Convention d’Assistance Mutuelle entre la collectivité et l’association de santé communautaire de
Médina-Coura. La méthodologie utilisée s’est appuyée sur la recherche documentaire, l’observation de
terrain. Celle-ci a consisté en la réalisation d’enquêtes quantitative et qualitative auprès de 150
personnes, choisies dans les trois quartiers composant l’aire de santé de Médina-Coura.
Les résultats de cette étude montrent que les 150 acteurs interrogés ont apprécié la mise en œuvre de la
Convention d’Assistance Mutuelle. Le niveau d’exécution des engagements pris par les acteurs s’élève
à 71,42% pour la mairie et 89% pour l’ASACO ; le niveau de participation des populations de l’aire de
santé dans l’entretien du CSCOM est de 68,66%. 100% des enquêtés déclarent être informés sur les
activités du CSCOM par l’association de santé communautaire. La représentativité des femmes dans les
organes de gestion de l’ASACO est acceptable soit 27,27 % pour le conseil d’administration. 60% pour
le comité de surveillance ; 60 % des enquêtés ont une bonne opinion de la durée d’attente avant une
consultation, compte tenu de la fréquentation du centre.
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Auteur(s):
Sadou BOCOUM .
Pages : 27-41
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DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE ET URBANISATION DU LITTORAL DES COMMUNES DE DIEMBÉRING ET DE KAFOUNTINE (BASSE CASAMANCE/SÉNÉGAL)
Résumé de l’article
Les stations des communes de Diembéring et de Kafountine ont connu ces dernières décennies une
urbanisation rapide de la bande côtière. Dans ce cadre, cette contribution vise à analyser l’impact du
développement touristique sur l’urbanisation du littoral de ces communes. Ce papier, au-delà de la
démarche cartographique qui a permis d’appréhender l’importance de la littoralisation, s’appuie sur une
approche quantitative qui a permis en partie d’analyser la perception de la population, et des
responsables des structures d’hébergement.
Les résultats ont permis de constater l’importance de cette dynamique. Dans la commune de
Diembéring, la cartographie diachronique nous ont permis de constater que la végétation et les espaces
agricoles ont reculé entre 1979 et 2022. Ce recul s’explique en partie par une demande forte liée à la
résidentialisation. Cette forte demande a engendré une croissance du bâti entre 1979 et 2000 qui est de
+267,21 ha. Cette augmentation qui est plus prégnante entre 2000 et 2022, a plus que doublé et a atteint
+535,56 ha. En 43 ans, nous constatons une urbanisation rapide de cette bande qui a atteint +802,77 ha.
La même situation est notée dans la commune de Kafountine avec une croissance du bâti entre 1979 et
2000 qui a augmenté en espace de +180,86 ha. Cette augmentation qui est plus prégnante entre 2000 et
2022, a plus que doublé et a atteint +497,19 ha. En 43 ans, nous constatons une urbanisation rapide de
cette bande qui a atteint +678,05 ha, légèrement inférieure à celle de la commune de Diembéring.
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Auteur(s):
Alda Juli Landry ARRA, Kouadio AFFIAN, Ahou Gisèle ALLANGBA.
Pages : 42-54
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CARTOGRAPHIE DES POLLUANTS ATMOSPHERIQUES PAR DES METHODES DE TELEDETECTION DANS LA ZONE INDUSTRIELLE DE YOPOUGON ABIDJAN-COTE D’IVOIRE
Résumé de l’article
L’étude présentée dans cet article vise à montrer la distribution spatiale des polluants
atmosphériques au moyen des méthodes de télédétection. Elle a pour objectif de cartographier les
déchets atmosphériques au sein de la zone industrielle. Les hypothèses suggèrent que les déchets
industriels ont un impact néfaste sur l’environnement. Cette étude a été réalisée de la période de 2019 à
2021. La donnée de Sentinel-2 a été utile à la réalisation des traitements. La méthode de télédétection
spatiale adoptée a permis de réaliser les cartes des polluants identifiés. Les campagnes de terrain ont
permis de valider les résultats cartographiques obtenus. Les résultats d’analyses des aérosols basées sur
les méthodes de télédétection ont montré qu’il y a une forte corrélation entre le type d’aérosol et
l’occupation du sol au sein de la zone d’étude. Le résultat cartographique a favorisé l’analyse spatiale
de la concentration des polluants concernés à l’échelle locale. Les cartes étalent également l’aptitude de
la télédétection à la cartographie des déchets industriels afin de déterminer les impacts
environnementaux. Elles ont présenté un espace industriel fortement dégradé avec un niveau de
pollution élevé.
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Auteur(s):
Assagaye AGAISSA, Ali SALE, Moussa MOUTARI.
Pages : 55-69
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CONTRAINTES ET PERSPECTIVES DU COMMERCE DES FEMMES DITES YAN JIBIA-JIBIA / REGION DE MARADI
Résumé de l’article
Cette étude traite des contraintes et des perspectives du commerce des femmes dites Yan Jibia-Jibia
dans sa contribution à l’économie de la Région de Maradi. Elle a pour objectif principal d’analyser les
contraintes ainsi que les perspectives pour le commerce des femmes ‘’Yan Jibia-Jibia’’de la Région de
Maradi. Il s’agit d’identifier les contraintes qui freinent ce commerce et dégager les perspectives pouvant
le booster. Les outils méthodologiques utilisés sont constitués de la recherche bibliographique, des
observations sur le terrain, des enquêtes (quantitatives et qualitatives), du traitement et de l’analyse des
données. La femme dans la Région de Maradi a toujours contribué dans la vie économique de la Région,
particulièrement les commerçantes. Néanmoins, malgré cet apport, les commerçantes rencontrent des
contraintes tant sociales, financières, logistiques, éducatives, que frontalières dans la pratique de leur
activité. En plus de leur capital très faible, leur bas niveau d’instruction ne leur permet pas la maitrise
des textes règlementaires en vigueur dans les domaines commercial et routier au Niger, un véritable
obstacle pour elles. Pour atténuer ces contraintes et promouvoir le commerce des femmes, des mesures
tant sur le plan financier, logistique, que social ont toujours été prises par l’État et ses partenaires.
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Auteur(s):
Massama-Esso Séverin ANANGA ALI.
Pages : 55-69
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LA VARIABILITÉ CLIMATIQUE, PERCEPTIONS ET STRATEGIES PAYSANNES D’ADAPTATION SUR LES RESSOURCES EN EAU EN LIEN AVEC LES ACTIVITES HUMAINES DANS LE SOUS-BASSIN VERSANT D’AMOUTCHOU AU SUD-OUEST DU TOGO
Résumé de l’article
La variabilité climatique constitue un phénomène naturel menaçant l’existence de l’homme sur la terre.
Cette étude conduite dans le bassin d’Amoutchou au Togo, analyse les impacts tant positifs que négatifs
de la variabilité climatique sur les ressources en eau en lien avec les activités humaines. A partir d’une
approche qualitative d’entretiens et focus groupes et sur la base des données météorologiques observées,
ces impacts ont été étudiés et certifiés par les analyses climatiques. Un guide d’entretien, de carte
topographique, un smartphone, un GPS étaient les outils et matériels utilisés pour la collecte des
informations. Trois hypothèses sont reformulées et vérifiées à l’aide des analyses des déclarations, la
procédure de segmentation d’HUBERT (1989) et l’indice de LAMB (1982) pour les statistiques
descriptives. Les logiciels utilisés sont: Excel, Qgis 3.14, Arcgis 10.8. Les résultats montrent que les
producteurs perçoivent bien les impacts du changement climatique et ont développé des stratégies
d’adaptation selon leurs savoirs endogènes. En effet, les impacts positifs se traduisent plus sur un retour
de la pluviométrie dans la zone et sur les modifications des conditions de production: des systèmes
culturaux, de variétés culturales; des cultures de contre saisons; la mise en valeur des sols inexploités à
cause des conditions défavorables; introduction de nouvelles espèces végétales et animales.
Paradoxalement, les effets négatifs sont: la sécheresse, les inondations, la hausse des températures,
diminution de l’évaporation,des vents violents et la dégradation de certaines ressources
environnementales et socio-économiques; la formation du ravinement;la baisse de la fertilité des sols
par endroit, présence des insectes ravageurs;l’ensablement et l’envasement des rivières, mares et la
présence de certaines maladies climato-sensibles et les maladies infectieuses chez l’homme et chez les
animaux.
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Auteur(s):
Kouadio Alain Joël N’GUESSAN, Kan Emile KOFFI, Grah Félix BECHI.
Pages : 58-74
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DYNAMIQUE SPATIALE AGRICOLE DANS LES ZONES HUMIDES ET CONTEXTE CLIMATIQUE DANS LE DEPARTEMENT DE BOUAFLE
Résumé de l’article
Les zones humides sont des écosystèmes riches et complexes qui constituent un tremplin pour les
activités agricoles. Au cours des dernières décennies, plusieurs raisons ont poussé au recours plus
important à ces milieux pour la production agricole. La présente recherche répond à la question de
savoir : comment le climat influence-t-il la dynamique spatiale agricole dans les zones humides dans le
département de Bouaflé ? L’objectif de ce travail est de montrer l’influence du climat sur l’évolution
des surfaces agricoles dans les zones humides du département de Bouaflé. La méthodologie adoptée
utilise la télédétection (Landsat 5, 7 et 8), les données climatiques (CRU TS et NASA POWER) et les
enquêtes par questionnaires sur un échantillon de 374 cultivateurs répartis dans 16 villages du
département. Les résultats montrent que le département de Bouaflé est couvert par de vastes superficies
de zones humides (233,94 km²) à l’intérieur desquelles l’occupation agricole a connu une croissance
moyenne annuelle de 7,44 % au cours des 3 dernières décennies (de 2,8 km² en 1988 à 25 km² en 2020).
La recherche de liens entre climat et dynamique agricole en zones humides a mis en relief une corrélation
significative (0,587) sur la période 1988 à 2020 avec les températures moyennes en hausse. Cependant,
les cultivateurs enquêtés ont en majorité évoqué la pression foncière (44,27 %) comme principale raison
de la pratique des activités agricoles dans les zones humides.
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Auteur(s):
KOFFI Loukou Armand, BLE Goh Patrice, DIARRASSOUBA Bazoumana, VEI KPAN NOEL.
Pages : 88-104
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LES MÉNAGES RIVERAINS DE LA DÉCHARGE MUNICIPALE DE SAN-PEDRO (COTE D’IVOIRE) : ENTRE ENVIRONNEMENT POLLUE ET PRÉCARITÉ SANITAIRE
Résumé de l’article
Les inconvénients des nuisances des décharges publiques sur l’environnement et la santé est un
phénomène planétaire qui a amené plusieurs pays à mettre en place des cadres juridico-législatifs et
des technologies de gestion écologique de ces sites. Cependant, dans les pays subsahariens comme la
Côte d’Ivoire, la gestion adéquate des décharges publiques est une difficulté réelle. Pour pallier ce
problème, l’État ivoirien a mis en place des mesures et des structures de gestion des déchets
(l’ANAGED, l’ONAD et le CIAPOL). Malgré ces efforts la situation ne s’améliore pas et le cas de la
décharge municipale la commune de San Pedro en est le reflet. Alors cette étude s’est évertue d’analyser
les conséquences environnementales et sanitaires de la mauvaise gestion de cette décharge municipale.
Ainsi, une méthodologie axée sur des observations et des entretiens avec des acteurs de la salubrité
urbaine a été adopté. Les résultats ont montré que la configuration du relief, la pluviométrie, la mauvaise
gouvernance de l’environnement et l’absence d’équipement d’élimination des déchets font obstacle à la
gestion écologique de la décharge municipale. Ainsi une zone tampon d’exposition aux nuisances de
3km au tour de la décharge à l’interieur de la quelle les données de consultation du CHR de 2019 chez
de patients de Sotref Extension ont des valeurs de l’incidences elevées de la fièvre typhoïde ( 690‰
), du paludisme (760‰ ) par rapport aux autres quartiers a eté revelé.. Devant cette réalité l’ANAGED
et la mairie ont entrepris la construction d’une décharge moderne et fermer celle-ci.
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Auteur(s):
AOUA BOUA ANDRE, DIOMANDE KARIDJA.
Pages : 105-120
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ACTIVITÉ TOURISTIQUE ET DÉVELOPPEMENT SOCIO-ÉCONOMIQUE DANS LA COMMUNE DE MAN (OUEST, CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
Le tourisme est une activité de loisirs dont l’exercice est en rapport avec des ressources attractives. La
Côte d’Ivoire, pays subsaharien, a fait de ce secteur prometteur, l’une des priorités de son
développement. La commune de Man en est un exemple. Les années fastes après l’indépendance,
l’activité dans la commune connait une perturbation. On assiste à une dégradation des infrastructures
préexistantes et un chômage grandissant. Une décennie passée, la relance de l’activité permet la
revalorisation des principaux attraits touristique. Malgré les efforts, Man, souffre de laxisme et
d’innovation liés au tourisme. Néanmoins, la valorisation des potentiels touristiques constitue un
déterminant économique et social. L’étude menée, vise à analyser l’apport du tourisme dans le
développement territorial socio-économique. Une méthode de collecte de donnée a été utile pour
élaborer le travail. Alors, une recherche documentaire s’est avérée importante. La recherche
documentaire a fourni des informations émanant de la littérature sur le sujet. Une enquête de terrain
menée a permis à partir d’entretiens et de questionnaire semi-ouvert de collecter les données
quantitatives et qualitatives. Un traitement manuel et automatique des informations recueillies sur le
terrain a été effectué. Pour constituer l’échantillonnage (4) sites ont servi d’espaces d’investigation. Par
la méthode de choix raisonné, les critères suivants ont été retenus : nature du site, type d’aménagement,
accessibilité, affluence et certaines caractéristiques. 180 personnes ont été choisies. 155 touristes, 20
acteurs locaux (riverains des sites touristiques) et (5) hôtels enquêtés. Les résultats de l’étude montrent
que l’activité touristique est un secteur d’offre d’emplois dans divers domaines d’activité génératrice de
revenus.
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Auteur(s):
Habibou IBRAHIM, MAMADOU KONE Mahaman Moustapha, Marc MORMONT, Pierre M STASSART, Boubacar YAMBA.
Pages : 121-130
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CONFLITS FONCIERS ET STRATÉGIES DE CONTRÔLE DE L’ESPACE : ÉTUDE DE CAS DES DÉPARTEMENTS DE BERMO ET DAKORO (RÉGION DE MARADI AU NIGER)
Résumé de l’article
L’article étudie douze (12) cas de conflits fonciers dans les départements de Bermo et Dakoro au Niger.
Il met en évidence les types de conflits et processus qui en découlent. Ces conflits s’observent dans un
contexte marqué par la pression foncière sur les ressources pastorales et un usage concurrentiel de
l’espace entre les acteurs. Les dynamiques d’occupation et d’appropriation de l’espace observées
traduisent des oppositions et stratégies des acteurs. Ces évolutions des pratiques et comportements des
groupes sociaux ont montré les enjeux politique, social et de l’occupation de l’espace agro-pastoral. Les
résultats obtenus montrent une diversité des conflits dus à l’appropriation du territoire, à l’accès aux
ressources et à l’émancipation sociale. Dans cette zone, des processus de migration des populations, de
la colonisation agricole et sédentarisation des groupes sociaux sont observés. En outre, il est identifié
des stratégies directes des acteurs pour l’accès aux ressources et politique au contexte de la
décentralisation.
10 |
Auteur(s):
Epiphane MOUVONDO .
Pages : 131-145
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L’APPROVISIONNEMENT AU GAZ BUTANE DANS LES QUARTIERS SOUSINTÉGRÉS DE LIBREVILLE : LE CAS DU QUARTIER BAMBOUCHINE (6 e ARRONDISSEMENT)
Résumé de l’article
La ville de Libreville connaît une croissance de sa population à un rythme effréné depuis 1970. Cette
dynamique démographique conduit à l’étalement de la ville accentué par une occupation anarchique de
l’espace. Ce processus incontrôlé du « laisser-faire » par les pouvoirs publics accroît davantage les
difficultés d’accès aux services urbains de base (eau potable, transports, électricité, gaz butane)
notamment dans les quartiers sous-intégrés de Libreville. Le présent article vise à examiner les modes
d’approvisionnement en gaz butane et les stratégies d’adaptation des acteurs face aux difficultés
rencontrées au quotidien pour accéder à cette énergie moderne de cuisson au quartier Bambouchine.
La méthodologie qui sous-tend cette recherche a consisté à mener des observations in situ à
Bambouchine et une recension des écrits en rapport avec l’accès au gaz butane. En outre, nous avons
réalisé des entretiens semi-directifs auprès de 15 acteurs du secteur des hydrocarbures au Gabon (agents
du ministère du pétrole et des marketeurs). Par la suite, nous avons mené une enquête par questionnaire
auprès de 150 personnes du quartier Bambouchine puis 7 transporteurs de gaz butane. Les résultats
révèlent que 85% des personnes interrogées ont accès au gaz butane dans les commerces de proximité
(épiceries ou boutiques), 3% dans les stations-services et 12% aux domiciles des particuliers
(revendeurs). 96% des personnes utilisent le gaz butane pour la cuisson des aliments et 4% ont recours
au bois de feu.
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Auteur(s):
Boureima SAWADOGO, Amadou ZAN, Joachim BONKOUNGOU.
Pages : 146-152
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RÔLES POTENTIELS DES INSTITUTIONS COUTUMIÈRES DANS LA GOUVERNANCE DU RANCH DE GIBIER DE NAZINGA : UNE NÉCESSITÉ POUR UNE GESTION DURABLE ET INCLUSIVE
Résumé de l’article
Le Ranch de Gibier de Nazinga (RGN) a été créé pour concilier la préservation de la biodiversité, le
développement économique et l’engagement des parties prenantes locales. Ce processus central devrait
activement impliquer les institutions locales, chargées de soutenir la prise de décision et la mise en
œuvre des politiques de gestion. Cette étude vise à analyser les rôles potentiels des institutions
coutumières dans une gouvernance durable et inclusive du Ranch de Gibier de Nazinga. La
méthodologie repose sur des entretiens et des groupes de discussion avec les chefs de village, les
notables, les chefs de terre et les leaders religieux. Les entretiens montrent que les chefs coutumiers sont
unanimes quant à l’efficacité de leur implication pour atteindre les objectifs fixés. En outre, 92 % des
forestiers reconnaissent que la participation des institutions coutumières est essentielle pour initier un
développement axé sur le ranch. Seuls 5 % du personnel interrogé expriment une opinion contraire,
tandis que 3 % des forestiers ont préféré ne pas répondre. Leur implication active offre l’opportunité
d’un changement et d’une redistribution des pouvoirs à l’échelle locale, en étant au cœur de stratégies
anticipatives. Cette étude s’adresse aux décideurs impliqués dans la gouvernance du RGN et peut servir
de référence pour d’autres aires protégées confrontées à des défis similaires. Elle ouvre ainsi des
perspectives pour une gouvernance saine, inclusive et participative en donnant accès au pouvoir local.
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Auteur(s):
Mor FAYE.
Pages : 153-165
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LES INONDATIONS DANS LA BANLIEUE DE DAKAR : IMPACTS ET ADAPTATION DES POPULATIONS. L’EXEMPLE A KEUR MASSAR DANS LE QUARTIER AÏNOUMADY
Résumé de l’article
Cette recherche contribue à la littérature sur le risque de catastrophes, en approfondissant la
compréhension sur les inondations, l’urbanisme, les causes, conséquences et les stratégies d’adaptation
locales. Ce travail présente une étude des inondations dans le quartier Ainoumady à Keur Massar. Le
travail a utilisé une méthodologie mixte alliant une exploitation de données officielles de l’ANSD et des
enquêtes de terrain.
La recherche quantitative a permis de mesurer les indicateurs socioéconomiques, la typologie des
habitants et les implications sanitaires liées aux inondations. La méthode qualitative ouvre l’opportunité
d’élucider les approches d’adaptation individuelle et collective suivies par chaque groupe et comment
leurs conditions structurelles spécifiques façonnent leurs choix et limitent leur potentiel. Les résultats
de cette recherche montrent les impacts des inondations dans ce quartier de Keur Massar et contribuent
à éclairer les politiques et les programmes visant à aborder la vulnérabilité de l’habitant, de sa santé,
ainsi que sur le plan financier suite aux inondations en soulignant les facteurs limitants qui entravent à
l’autosuffisance. Ils offrent également des réflexions sur la nécessité de s’attaquer aux racines profondes
de ce fléau.
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Auteur(s):
DIOUF Moctar.
Pages : 166-188
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CULTIVER EN VILLE AU SENEGAL ; ENTRE PRESSION DE L’URBANISATION ET CONTRIBUTION À L’ALIMENTATION DES CITADINS
Résumé de l’article
Dans une société sénégalaise qui s’urbanise très rapidement, l’agriculture perd progressivement sa place
à l’intérieur de la ville au profit de l’étalement du bâti, de l’essor du réseau viaire, tandis que
l’alimentation des villes repose sur la mondialisation des produits consommés. Pourtant, l’agriculture
urbaine suscite un regain d’intérêt auprès de multiples acteurs. À l’aide d’études de cas s’intéressant à
la place de l’agriculture au sein de quartiers échappant en partie aux règles d’aménagement urbain et sa
contribution à la sécurité alimentaire et financière de citadins démunis. Ainsi qu’une démarche basée
sur l’étude de terrain (enquêtes, relevés et observations) réalisée dans la Niaye de Pikine (Dakar), les
bas-fonds de Colobane (Ziguinchor) et le Mamacounda (Tambacounda). Cet article met en exergue la
tendance au recul (en nombre et taille) des sites de production et les profils différenciés des acteurs
constitués exclusivement de femmes à Ziguinchor, de jeunes hommes à Dakar et d’hommes et de
femmes (plus de 40 ans en majorité) à Tambacounda. Il révèle la féminisation du circuit de
commercialisation même quand la production est restée masculine favorisant l’autonomisation
financière des femmes et l’autoconsommation familiale. Ces acteurs confrontés à la perte des parcelles,
aux problèmes d’accès à l’eau (eau salée à Colobane, polluée à la Niaye de Pikine…), à la forte chaleur
et au manque d’accompagnement tentent de s’adapter avec les moyens disponibles (serre artisanale,
digue de désalinisation, collectif de travail rotatif etc.).
14 |
Auteur(s):
Ernest AKPANGNI .
Pages : 189-196
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POUR UNE THÉORIE STYLISTIQUE DE L’ÉNONCIATION
Résumé de l’article
Historiquement, la délimitation du champ stylistique en quatre postes de prospection est le fait
d’Eléments de stylistique française. L’évocation de l’énonciation par Georges Molinié, relevait d’une
réalité lointaine perçue dans l’espace d’un « ailleurs » mais qui est dans le voisinage du champ
stylistique. L’énonciation, en stylistique, va avoir un regain d’intérêt dans la mesure où elle va être
intégrée à l’activité stylistique, avec Georges Molinié, pour échoir à Frédéric Calas, dans ses Leçons de
stylistique. Il en est ainsi parce que « l’ailleurs, en stylistique, [en fin de compte] n’est jamais sur un
autre monde » (G. Molinié, 1986, p. 275). L’ouverture tardive de l’énonciation sur la stylistique est due
au fait que les conditions fonctionnelles de l’énonciation butaient sur la vocation stylistique formaliste
et immanentiste qui contrastait avec le contexte herméneutique de l’énonciation, totalement voué à la
référentialité sociale et aux données d’influences contextuelles. Dès lors, une analyse stylistique de
l’énonciation demeure envisageable en tant qu’un constituant stylistique majeur, inféodé aux autres
postes d’analyse qui constituent l’architecture des programmes universitaires initiatiques et destinés à
la propédeutique stylistique.
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Auteur(s):
Corinne DJUGNY KITIO, El Hadji SOW, Roger NGOUFO, Ousseynou FAYE, Boubou Aldiouma SY.
Pages : 197-210
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GESTION PARTICIPATIVE DE LA FORÊT COMMUNAUTAIRE DE MISSIRAHKHOTHIARY, DÉPARTEMENT DE TAMBACOUNDA, RÉGION DE TAMBACOUNDA (SÉNÉGAL)
Résumé de l’article
Au Sénégal, les acteurs de développement se sont associés pour une gestion
participative des ressources naturelles. Cependant, l’État organise l’exploitation des ressources
ligneuses. Cette étude vise à présenter l’implication de la communauté de Missirah-Kothiary dans la
production du charbon de bois dans leur forêt communautaire. Ainsi, les focus groups menés auprès des
populations locales et guides d’entretiens déroulés auprès des membres du bureau de gestion de la forêt
et le personnel forestier ont permis de collecter les données qualitatives tandis l’enquête par
questionnaire auprès des ménages a permis d’obtenir celles quantitatives. En effet, dans les blocs 1, 2 et
5 de ladite forêt respectivement à 50%, 56% et 85%, les membres de l’entité de gestion se concertent
avec les populations pour toutes occasions de prise de décisions. Par ailleurs, les producteurs locaux ont
la part la plus importante des quotas d’exploitabilité du bois d’énergie que les producteurs externes. Ils
versent tous des redevances forestières à l’État. Cependant, l’ordre d’attribution des parcelles en
référence à l’année d’exploitation n’est plus respecté depuis l’atteinte des deux rotations de 8 ans
effectuées sur chaque parcelle de cette forêt. Dans les blocs 1, 3 et 4, la responsabilité de la gestion du
territoire communautaire est attribuée à l’État et les membres de la communauté. Par contre, dans les
blocs 2 et 5 celle-ci est attribuée à tous les membres de la communauté. Dans ces deux blocs, les
populations locales souhaitent se défaire du contrôle de l’État afin d’être autonome dans la production
du charbon de bois.
16 |
Auteur(s):
Houd KANAZOE.
Pages : 211-220
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MOBILITÉ ET TRANSPORT URBAIN : LA VILLE DE OUAGADOUGOU À LA RECHERCHE DE LA FLUIDITÉ
Résumé de l’article
La ville de Ouagadougou connait une croissance démographique et spatiale très importante liée
à plusieurs facteurs comme les migrations vers la ville et une gestion foncière loin des besoins réels des
populations. Au même moment, les modes de transport, dominés par les engins à deux roues,
connaissent une mutation avec un recours grandissant à la voiture particulière sans que les
aménagements ne parviennent à suivre le rythme. Conséquence, les points d’embouteillages se sont
multipliés dans la ville, rendant la mobilité de moins en moins fluide. L’objectif de cet article est
d’analyser les actions mises en place par les autorités dans le sens de la fluidification de la ville. A partir
d’interviews sur la base d’un questionnaire semi-structuré, de données quantitatives secondaires et
d’observation directe sur le terrain, les résultats révèlent que depuis quelques années, la ville connait
une évolution vers la fluidité marquée par la construction de plusieurs échangeurs, l’agrandissement de
voies autrefois étroites, le bitumage de voies à l’intérieur des quartiers et la construction d’une voie de
contournement.
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Auteur(s):
Antoine NDOYE, Léandre Edgard NDJAMBOU, Léonilde Chancia NYINGUEMA NDONG, Jean-Bernard MOMBO.
Pages : 221-235
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PARTIES PRENANTES ET GÉOPOLITIQUE LOCALE : LES ACTEURS NON ÉTATIQUES DANS LA VALORISATION DES PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX (PFNL) AU GABON
Résumé de l’article
En Afrique forestière, hormis les produits classiques issus de l’exploitation industrielle du bois, existent
des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL). Ces produits forestiers non ligneux ont déjà été valorisés
en Afrique de l’ouest depuis la fin de la décennie 90. Au Gabon, les PFNL s’inscrivent de mieux en
mieux dans une exploitation artisanale suivant la même dynamique. Ainsi, en 2020, le pays a délivré
son premier Certificat de Conformité Internationalement Reconnu (CCIR) du Protocole de Nagoya sur
l’accès aux ressources génétiques. A cet effet, cette réflexion porte sur les acteurs non étatiques et leurs
rôles dans la valorisation des PFNL au Gabon. Cette valorisation est axée sur la recherche des niches
socio-économiques. Primo, est présentée la démarche méthodologique ayant permis de collecter les
données de l’étude. Celle-ci s’appuie sur la théorie des parties prenantes, et sur une approche de
géopolitique locale, dont les principes et critères servent d’outils d’analyse. Deux types de données ont
été prises en compte, à savoir : d’une part, celles primaires obtenues à partir de l’observation directe et,
d’autre part, celles secondaires issues de la revue de littérature. Secundo, sont présentés et discutés les
résultats. Ainsi, au Gabon, se dégagent deux grandes classes d’acteurs non étatiques avec leurs sous
déclinaisons respectives. Les acteurs primaires sont directement liés à l’activité de valorisation des
PFNL. A leurs côtés existent des acteurs secondaires, dont l’activité n’est pas directement rattachée à
l’exploitation des ressources, mais plutôt à l’appui des premiers acteurs.
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Auteur(s):
Charbel YOUSSEF.
Pages : 236-250
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L’AUTO-CONCEPTION ASSISTÉE PAR L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : ENJEUX, DEFIS ET PERSPECTIVES POUR L’URBANISME ET L’AMÉNAGEMENT DE L’ESPACE
Résumé de l’article
Cetarticle explore les enjeux, les perspectives et les défis liés à l’utilisation croissante de
l’auto-conception assistée par l’IA. Dans le cadre de la transition numérique, nous cherchons à
comprendre comment l’intégration de l’IA dans les logiciels et les plateformes a transformé le processus
de conception urbaine. En adoptant une approche diachronique et en combinant l’analyse de données
quantitatives et qualitatives, les résultats mettent en lumière la révolution que l’IA opère dans la
conception urbaine en accélérant le processus et en améliorant son efficacité. Cependant, elle suscite
des défis liés à la créativité humaine, la sécurité des données et l’impact socioculturel. Pour l’avenir, une
réflexion éthique approfondie est nécessaire, tout comme une formation des professionnels pour garantir
une utilisation responsable de ces outils. La collaboration entre l’IA et les professionnels apparaît
prometteuse pour créer des environnements urbains durables, mais cette transition doit être
soigneusement gérée pour exploiter pleinement le potentiel de cette ère de transition technologique
avancée.
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Auteur(s):
Hilarion Bagel MIZHAIRE, Jean-Luc MOUTHOU.
Pages : 251-266
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LES ESPACES PUBLICS RÉCRÉATIFS MARGINALISES DANS LES AMÉNAGEMENTS URBAINS DE POINTE-NOIRE (RÉPUBLIQUE DU CONGO) : ÉTAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES
Résumé de l’article
La ville de Pointe-Noire a connu depuis quelque temps une croissance urbaine spectaculaire. Dans son
processus d’aménagement, elle a longtemps marginalisé les espaces publics récréatifs (espaces verts et
équipements sportifs) au profit de l’extension et de la densification incontrôlées du bâti. L’objectif de
cette étude est d’analyser la répartition spatiale des espaces publics récréatifs dans la ville. Pour cela,
nous avons réalisé un état des lieux, un inventaire géoréférencé des espaces récréatifs accessibles au
public, couplé à une enquête par questionnaire auprès de 206 usagers des espaces verts sélectionnés de
façon aléatoire. Les résultats obtenus montrent que Pointe-Noire ne compte qu’un seul complexe sportif,
plusieurs terrains de football non équipés et six espaces verts. Ces espaces verts totalisent une superficie
de 30377,4284 m², soit 0,013% du territoire communal. Leur répartition par tête d’habitant est de 0,0349
m², soit 428 fois moins que la norme internationale fixée à 15 m² par habitant. Le cannibalisme foncier
engendré par la crise foncière entrave la promotion des espaces verts. Ces espaces sont surfréquentés
par les citadins venus de divers horizons. Leurs fonctions dans la ville et dans la vie des citadins sont
multiples. Par ailleurs, l’insuffisance d’équipements sportifs conduit les praticiens, notamment ceux du
football à transformer sans hésitation tout espace vide public ou privé y compris les cours des écoles en
terrain de football de circonstance. Face à la croissance urbaine impressionnante qui crée des ilots de
chaleur dans la ville, il est impérieux de régulier le marché foncier, de respecter les prescriptions des
documents d’urbanisme et d’élaborer de nouvelles politiques d’aménagement urbain.
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Auteur(s):
Aliou Badou SARR, Mamadou DIOMBÉRA.
Pages : 267-279
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TOURISME ET DÉVELOPPEMENT LOCAL DANS LA COMMUNE DE FIMELA : LE CAS DU VILLAGE DE NDANGANE
Résumé de l’article
Cet article met en relief la relation étroite existant entre le tourisme et le développement. Cette étude
souligne aussi le problème qui est lié au tourisme et au développement dans sa globalité. C’est pourquoi,
l’objectif de cette étude est de mettre l’accent sur la nature des rapports entre le tourisme et le
développement local. Autrement dit, l’article pose la problématique du tourisme dans la localité de
Fimela et de Ndangane. Participant au développement de la zone, le tourisme peut constituer une
véritable alternative pour la création d’emplois mais aussi une source de revenus surtout chez les jeunes.
En effet, la transversalité du tourisme par la création d’emplois directs comme indirects, favorise des
retombées économiques dans la localité de Fimela-Ndangane. Par exemple, il occupe la deuxième
position dans l’économie nationale et est un vrai pourvoyeur de devises avec plus de 400 milliards par
an selon la Direction de la Règlementation Touristique (DRT). De plus, dans le cadre de la
rédaction de cette recherche, nous avons effectué des visites et des observations de terrain, en dehors de
la recherche documentaire ; pour obtenir des données du secteur du tourisme dans la localité de FimelaNdangane. Toutes ces données sont fournies par les autorités compétentes à savoir l’ASPT, la SAPCO,
le SRT, la Mairie, le Bureau d’accueil pour en faire des analyses pertinentes afin d’en tirer des
conclusions partielles sur les liens entre le tourisme et le développement local. C’est ce qui nous a permis
d’interroger au total 79 personnes qui sont tous des acteurs du tourisme dans la zone dont 48 natifs de
la localité, 17 touristes étrangers, 9 gérants d’hôtels, 5 autorités administratives.
Par rapport à la méthodologie utilisée, nous nous sommes basés sur les enquêtes qualitatives comme
quantitatives pour mettre en exergue le caractère essentiel du tourisme à Ndangane. Tous ces résultats
nous ont permis de voir quel est le sens de l’essor du tourisme dans la localité.
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Auteur(s):
BAMBA Ali, KOUME Kassi Joseph, AHOUSSI N’Guessan Maxime, MOUSSA Diakité.
Pages : 280-290
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DYNAMIQUE DU COUVERT VÉGÉTAL ET PÉNURIE ALIMENTAIRE DANS LA SOUS-PRÉFECTURE DE FADIADOUGOU (NORD-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
Le présent article rend compte de la pénurie alimentaire dans la sous-préfecture de Fadiadougou (localité
située au Nord-Ouest de la Côte d’ivoire) où l’on assiste à la régression du couvert forestier, à l’essor
des cultures pérennes au détriment des cultures vivrières considérées comme socle de la sécurité
alimentaire des populations rurales. L’objectif de cet article est de montrer l’impact du développement
des cultures pérennes sur la pénurie alimentaire dans les ménages dans ladite localité. En effet, la
régression du couvert végétal dans la localité est caractérisée par le développement des activités
agricoles. Pour mieux appréhender la dynamique spatio-temporelle des principaux éléments de
l’occupation du sol, l’on a utilisé des images satellitaires téléchargées avec les satellites LANDSAT
LM03, LF07 et LC08. Pour le traitement des données, nous avons utilisé les logiciels IBM SPSS
Statistics 20, World 2016, Excel 2016 et Arc Map 10.2.2. La méthode utilisée est la recherche
documentaire et l’enquête de terrain, notamment les observations directes, l’entretien avec les chefs de
ménages et structures d’encadrement agricole. Dans le cadre de cette étude, le choix de l’échantillon
sera porté sur le mode des quotas, qui consiste à composer l’échantillon en fonction des critères retenus.
Sur la base du quota, 360 ménages ont été retenus pour cette étude. Par conséquent, la méthodologie
mise en place a permis d’avoir différents résultats présentés dans cet article. Les résultats obtenus
montrent que le prix abordable des cultures pérennes (coton et anacarde) a permis leur étalement
superficiel au détriment des cultures vivrières qui sont délaissées. L’abandon des cultures vivrières a
pour corolaire la baisse significative des productions vivrières dont il en découle une insatisfaction
alimentaire au sein de certains ménages.
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Auteur(s):
BAKANAHONDA Syviney Franck Laurel .
Pages : 291-301
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DÉCHETS MÉNAGERS ET IMPACTS SUR LA SANTE ET L’ENVIRONNEMENT DANS LES QUARTIERS METEO ET MAMBA A BRAZZAVILLE (REPUBLIQUE DU CONGO)
Résumé de l’article
La présente étude a été menée entre janvier et mai 2024. L’objectif principal poursuivi par cette étude
est d’analyser le système de gestion des déchets ménagers et ses impacts sur la santé des populations et
l’environnement dans les quartiers Météo et Mamba dans la ville de Brazzaville. Cette étude est rendue
possible par une démarche méthodologique axée sur la recherche documentaire, la collecte de données
qualitatives (guide d’entretien) et quantitatives (questionnaire ménagères), les observations sur le terrain
et enfin le traitement et l’analyse des données recueillies par des logiciels appropriés comme Word,
Excel et ArcGis 10.8. Les données ont été collectées auprès de 150 ménages repartis dans deux (02)
quartiers et dix (10) acteurs dans les administrations locales. L’analyse de ces données collectées révèle
que les déchets ménagers à Météo et à Mamba sont gérés par les pré-collecteurs, la société Averda et
par les ménages eux mêmes qui les déversent dans les dépotoirs sauvages (47,33%), dans les bacs
Averda (34,66%), et dans les rivières Mfilou et Maladie du sommeil (14%)et dans les rues (4%). Cette
mauvaise gestion des déchets à un impact négatif sur la santé des populations et sur l’environnement.
Les maladies telles que le paludisme (65,33%), les infections respiratoires aigues (18%) et la diarrhée
(10,66%) sont les plus répandues à Météo et à Mamba.
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Auteur(s):
GUY PACOME ADINGRA, ARISTIDE ADJOUA COLLETTE KOUAKOU, DEBORA KROUBA GAGAHO ISABELLE, ADAMA ABOUBACAR OUATTARA, ANICET GABE, BAMORO COULIBALY, VINCENT DJOHAN, MATHURIN KOFFI.
Pages : 302-315
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IDENTIFICATION DES VILLAGES A RISQUE (IVR) : UNE METHODE GEOGRAPHIQUE UTILISEE POUR ATTEINDRE L’ELIMINATION DE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE (THA) COMME PROBLEME DE SANTE PUBLIQUE EN COTE D’IVOIRE
Résumé de l’article
Les maladies endémiques à transmission vectorielle sont influencées par la géographie (densité de
population, mobilité, réseau hydrographique, végétation) d’un territoire. C’est le cas de la
Trypanosomiase Humaine Africaine (THA), transmise à l’Homme par la piqûre infectante d’une
glossine. En Côte d’Ivoire, les efforts récents contre la THA ont conduit l’OMS à la déclarer éliminée
comme problème de santé publique en juin 2021. Ce succès découle en partie de l’implémentation
depuis 2014 d’une méthode géographique d’identification des villages à risque (IVR), qui a évalué la
situation épidémiologique actuelle dans les foyers historiques de trypanosomiase, dont les informations
dataient parfois de plus de 40 ans. Le protocole IVR comporte trois étapes. La première étape,
documentaire, sélectionne des villages à risque (historiques, entomologiques et géographiques). La
seconde actualise les données sur le terrain via une équipe mobile. La troisième étape consiste à
construire un Système d’Information Géographique intégrant toutes les données bibliographiques et de
terrain, pour identifier les villages les plus susceptibles d’héberger un cas de THA. De 2014 à 2020, 267
villages à risque ont été identifiés et prospectés à travers le pays. La population de ces villages et leurs
modes de vie (approvisionnement en eau, activités principales) ont été analysés. 230 personnes sur 6
264 ont été testées positives à la sérologie de la THA (30%). Parallèlement, 134 glossines ont été capturées. Ces résultats ont orienté des enquêtes entomologiques et médicales plus approfondies et
déterminé les régions à surveiller prioritairement pour atténuer le risque de réémergence en Côte
d’Ivoire.
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Auteur(s):
Sina COULIBALY, Kounandy DIAKITE, Sory Ibrahima FOFANA.
Pages : 316-325
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CONTRAINTES A LA PRATIQUE DU MARAICHAGE DANS LA COMMUNE DU MANDE (MALI)
Résumé de l’article
En Afrique le maraîchage contribue à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté. Dans la
commune rurale du Mandé, les conditions naturelles sont favorables à sa pratique. L’étude a pour
objectif d’analyser les contraintes cette activité, afin de favoriser sa promotion et son développement.
La méthodologie adoptée s’est basée sur la recherche documentaire et les enquêtes de terrain. Un
questionnaire a été administré en juin 2023 à 200 maraîchers. Les résultats montrent que le maraîchage
est en majorité pratiqué par les hommes qui représentent 58,50% des personnes enquêtées contre
41,50% de femmes. Les enquêtés sont âgés de 20 à 72 ans. Ceux qui ont entre 20 à 30 ans représentent
18,5 % ; de 41 à 50 ans- 23,5 % ; et ceux qui ont 71 ans et plus représentent 6,50 %. Presque la moitié
(46 %) des producteurs est illettrée. Dans la commune du Mandé, l’oignon est produit par 42 % des
maraîchers, la tomate par 30,5 % des enquêtés, la laitue par 29 % des maraîchers. Quant au gombo, il
est cultivé par 20 %. A ces spéculations s’ajoutent, l’arachide, le céleri, les fraises, les aubergines, la
betterave, la carotte, les feuilles de patates, des arbres fruitiers, etc.
De nombreuses difficultés entravent l’activité telles que le manque d’espace, d’eau,
de main d’œuvre, mais aussi celles liées au ravage des cultures par les insectes et par les animaux, etc.
Le manque d’eau constitue la contrainte principale de l’activité (44,5 % des producteurs y sont
confrontés). Malgré les contraintes, le maraîchage est un important atout social et économique de la
commune.
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Auteur(s):
DIALLO Boubacar Amadou.
Pages : 326-341
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VARIABILITÉ CLIMATIQUE ET ACCÈS A L’EAU POTABLE DANS LA VILLE SUBSAHARIENNE DE BAMAKO AU MALI
Résumé de l’article
Les aléas climatiques constituent de graves menaces pour la sécurité humaine dans les villes maliennes.
Leurs effets deviennent de plus en plus pressants à Bamako, la plus grande ville du Mali qui a vu sa
pluviométrie diminuée depuis la fin des années 1960 ; d’où de graves répercussions sur les services
sociaux de base, particulièrement l’approvisionnement en eau potable. Cette recherche vise à analyser
l’évolution de la pluviométrie et des températures entre 1950 et 2018 et leurs impacts sur la population
en termes de ravitaillement en eau potable. Ces données, recueillies auprès de l’Agence Nationale de la
Météorologie du Mali, ont été traitées avec Excel et le logiciel Khronostat. Les résultats ont montré que
le déficit pluviométrique s’élevait à – 141 mm sur la période d’étude, affectant ainsi les eaux souterraines
et de surface. Dans ce contexte de changement climatique, une attention particulière doit être accordée
à la gouvernance du secteur de l’eau pour satisfaire les besoins d’une population, en essor
démographique soutenu, essentiellement servie en eau de surface.
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Auteur(s):
KELGUE Salomon, DJANGRANG Man-na.
Pages : 342-352
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RÔLE DES ORGANISATIONS PAYSANNES DANS LA PRODUCTION DES SEMENCES AMÉLIORÉES DE RIZ DANS LA PROVINCE DE LA TANDJILE (TCHAD)
Résumé de l’article
Dans la province de la Tandjilé, une coopérative s’organise pour produire les semences de riz améliorées
et les mettent à la disposition des producteurs traditionnels de riz leur permettant ainsi d’augmenter le
rendement de la production. Cela se fait avec le soutien du gouvernement et les organisations
internationales et nationales. L’objectif recherché à travers cette étude est de déterminer le rôle joué par
les organisations paysannes dans la production des semences améliorées et la contribution à la sécurité
alimentaire puis l’identification de circuit de distributions et les bénéficiaires. La réalisation des enquêtes
auprès de 70 producteurs utilisant les semences améliorées produits par la coopérative, les focus groups
avec les membres de 10 groupements villageois et les différents entretiens auprès des acteurs intervenant
dans la production a donné un certain nombre des informations : 266 ha de superficies emblavées en
sept ans de production donnant ainsi 564 tonnes de semences de riz permettant aux 30 000 producteurs
à augmentant ainsi le rendement de la production et leurs revenus. La descente sur le terrain, la recherche
documentaire, l’exploitation des fiches qui ont servi à la collecte des données et leur analyse à l’aide de
SPPS et la réalisation de la carte sous le logiciel Qgis ont constitué les principales étapes de ce travail.
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Auteur(s):
KAKENDI Vital Francis .
Pages : 353-365
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L’IMMIGRATION EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO : COMPLÉMENT OU SUBSTITUT AUX TRAVAILLEURS NATIONAUX ? Une approche par les facteurs de production
Résumé de l’article
L’objectif de cet article est d’évaluer l’impact de l’immigration des travailleurs sur l’emploi et les
salaires des natifs en République Démocratique du Congo. La fonction de production linéaire et
homogène de type Cobb-Douglas a été instituée en partant du postulat selon lequel, les natifs sont
abondants en facteur capital relativement au travail et que les immigrants n’offrent que le facteur travail
sur le marché à contrepartie d’un salaire monétaire correspondant à leur productivité marginale. Après
analyse, selon l’approche des facteurs de production, il s’est avéré que les natifs sont relativement
substituables aux immigrants sur le marché du travail congolais. L’incidence de l’augmentation de
l’immigration sur l’emploi et les salaires des natifs s’est révélée mitigée. Une étude incluant le niveau
de qualification des travailleurs natifs dans l’analyse, est recommandée pour compléter les limites de
cette investigation.
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Auteur(s):
Kérékou Salissou EL-HADJI BIAOU, Théodore Tchékpo ADJAKPA, Franco-Néo Camus DJESSONOU, Ibouraïma YABI.
Pages : 366-381
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EFFETS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LES ACTIVITES AGRICOLES DANS LES COMMUNES DE OUAKE ET COPARGO (BÉNIN, AFRIQUE DE L’OUEST)
Résumé de l’article
Les activités agricoles sont soumises à des changements climatiques qui compromettent les
productivités. La présente recherche étudie les incidences des changements climatiques sur les activités
agricoles dans les Communes de Ouaké et Copargo.
Les données climatologiques ont été analysées au moyen d’outils statistiques appropriés (indice et ratio).
Les investigations socio-anthropologiques ont été réalisées pour appréhender les effets des changements
climatiques sur les activités agricoles. Le traitement des données a été réalisé à l’aide des logiciels SPSS,
Kronostat et ArcView.
Les résultats montrent que les mois pluvieux ont connu une baisse très remarquable de leur hauteur
pluviométrique entre 1951-1970 et 1971-2021. Les indices sont compris entre -2,52 et 2,58 sur la période
d’étude (1951-2021). La période 1951-2021 a enregistré une augmentation de 0,04 °C des températures
maximales et minimales. Les principaux risques qui menacent les populations de Ouaké et Copargo sont
les inondations et les sècheresses, les vents forts, les pluies tardives. %. Les changements climatiques
provoquent la réduction des superficies emblavées allant de 5 ha à 1 ha pendant la saison agricole. Les
pertes du maïs sont de 319,22 Kg. L’arachide a enregistré une perte de moins de 100 Kg par exploitation
et par la superficie totale emblavée. Ainsi, le niveau de vulnérabilité du maïs aux changements
climatiques est très élevé. En outre, 50 % des exploitations agricoles présentent un risque financier
élevé, 10 % présentent un risque financier moyen et 40 % étalent un risque financier faible.
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Auteur(s):
Toundé Roméo Gislain KADJEGBIN.
Pages : 450-462
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ATOUTS ET PROBLÈMES DES MÉTIERS DE L’ARTISANAT DE SERVICE DANS LA COMMUNE DE BANTE AU CENTRE DU BENIN
Résumé de l’article
Pratiqué depuis les temps immémoriaux, l’artisanat, secteur à fort potentiel économique culturel et
environnemental contribue à la satisfaction des besoins fondamentaux de l’homme ; se servir se nourrir,
se soigner, se loger, se vêtir et s’instruire. La présente étude fait l’état des lieux sur les atouts, problèmes
des artisans de la commune de Bantè. L’approche méthodologique utilisée à cet effet est basée sur la
recherche documentaire et les enquêtes de terrain réalisées sur un échantillon de 80 artisans.
Les résultats de la présente étude montrent que l’artisanat de service contribue de façon significative à
la satisfaction des besoins fondamentaux des artisans. 50,1 % des revenus issus de ces activités sont
consacrés à la scolarisation des enfants et 49,9 % restant pour d’autres besoins. Cependant, les acteurs
rencontrent assez de problèmes liés aux facteurs exogènes (existence de la matière première, existences
de la main d’œuvre) et endogènes (forte pression fiscale, concurrence déloyale) face auxquels des
solutions ont été trouvées comme inciter les acteurs non scolarisés à suivre des cours d’alphabétisation
; montrer à l’artisan l’importance de l’association ; étendre la protection sociale à travers la prise en
charge des risques