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Auteur(s):
Destin Gemard LOUBA, Léonard SITOU.
Pages : 11-26
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L’AGRESSIVITÉ CLIMATIQUE ET DÉGRADATION DU TRONÇON ROUTIER QUARTIER TALANGAÏ-RIVIERE MPAMA DANS LA SOUS-PREFECTURE DE DJAMBALA (AU CENTRE DE LA REPUBLIQUE DU CONGO)
Résumé de l’article
Située au nord-ouest du district de Djambala, dans le département des plateaux, le tronçon routier
Talangaï-rivière Mpama, long de 8,5 km, est aujourd’hui en dégradation continue par l’érosion hydrique.
La présente étude évalue l’agressivité pluviométrique qui est l’une des principales causes de cette
érosion, le coefficient de perméabilité K et les pentes. L’étude de l’agressivité des pluies a porté sur le
traitement et l’analyse des données pluviométriques obtenues à l’Agence Nationale de l’Aviation Civile.
Les résultats indiquent que le tronçon routier est en pleine dégradation. Ils aussi indiquent une grande
agressivité pluviométrique qui s’explique par des volumes annuels moyens de près de 2000 mm, des
intensités dépassant régulièrement 0,4 mm/min, une succession de pluies atteignant en moyenne 7
jours/mois, en saison pluvieuse et par une érosivité R très élevée, avec des indices qui dépassent chaque
année le seuil de 5000 MJ.mm/ha.h.an. Le coefficient de perméabilité K supérieur à 5.10
-5
m/s indique
une grande capacité d’absorption des eaux de pluie, qui contraste avec l’abondance des ruissellements
observés sur le terrain. Ces ruissellements qui s’expliquent par l’agressivité des pluies sont aggravés par
les pentes qui atteignent et dépassent les 30%. La solution est de sensibiliser et de former les populations
sur les méthodes antiérosives afin d’augmenter leur capacité à protéger ce tronçon routier de cette
agressivité pluviométrique qui semble augmenter avec les changements climatiques. La principale
perspective de cette étude est l’évaluation de la résilience de la population afin d’élaborer une stratégie
pour son implication dans la protection de cette route.
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Auteur(s):
Maxime SAWADOGO, Sompougobnoma Euloge KABORÉ, Yélézouomin Stéphane Corentin SOME .
Pages : 27-41
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CONTRIBUTIONS DE L’URBANISME ÉVÈNEMENTIEL AU BUDGET DES VILLES MOYENNES DU BURKINA FASO : CAS DE L’ORGANISATION TOURNANTE DE LA FÊTE NATIONALE DE L’INDÉPENDANCE A KOUDOUGOU ET TENKODOGO
Résumé de l’article
Le « 11 Décembre » 1958 marque l’anniversaire de la proclamation de la république de Haute-Volta.
Cumulativement à cette date furent associées les activités commémoratives de la fête nationale.
Initialement célébrée dans la capitale politique du pays, l’État s’est engagé depuis 2007 dans un
processus de célébration tournante, touchant principalement les capitales des régions. Au-delà d’un
folklore, cette célébration constitue une véritable opportunité pour les localités abritant les festivités de
bénéficier d’investissements divers comme la construction et l’aménagement de voiries urbaines, les
infrastructures sportives, les salles polyvalentes, les cités des forces vives et autres. Ainsi, l’État injecte
chaque année des dizaines de milliards en investissement dans l’économie des localités bénéficiaires.
L’objectif de cette étude est de contribuer à améliorer la compréhension de la contribution de cette
politique qui peut être qualifiée d’ « urbanisme évènementiel » à l’économie et au budget local de deux
villes qui l’ont accueillie : Koudougou en 2012 et Tenkodogo en 2019. La méthodologie de recherche
utilisée a combiné des entretiens de terrain, des observations, des analyses documentaires et du
traitement d’images satellitaires. Les résultats ont révélé que le 11 Décembre n’a pas durablement profité
ni au budget des communes ni au renforcement des activités économiques par de nouvelles dynamiques.
Il est indispensable de réorienter les investissements du 11 Décembre vers des réalisations susceptibles
de générer des transformations structurantes profitables à l’économie et au budget des villes hôtes.
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Auteur(s):
Laila DAN LADI TANKARI, Yayé MOUSSA, Maman WAZIRI MATO.
Pages : 42-54
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IMPACTS DE L’URBANISATION SUR LES TERRES MARAICHÈRES DANS L’ARRONDISSEMENT COMMUNAL NIAMEY V, NIGER
Résumé de l’article
À partir d’un circuit court, l’agriculture urbaine et périurbaine assure un approvisionnement de proximité
des marchés urbains de Niamey en produits agricoles frais. Elle joue un rôle important dans le système
alimentaire urbain et dans l’économie urbaine de façon générale en générant des revenus aux différents
acteurs de la filière. Cet article à partir des données de terrain collectées auprès de 100 maraîchers sur 5
sites et 7 personnes ressources, évalue les impacts de l’urbanisation sur les terres maraichères de
l’arrondissement communal Niamey 5. Avec l’étalement du territoire urbain à Niamey, la pratique du
maraîchage diminue de plus en plus à cause de l’avancée du front urbain. Il y a de moins en moins des
maraîchers propriétaires terriens actifs et deviennent des prêteurs de terres. Aujourd’hui 50% des terres
sont en prêt et 7% en location. Les terres maraîchères sont loties à 31% et à 52% construites. On assiste
à un basculement quasi irréversible des terres agricoles en espaces lotis et construits et habités dans un
contexte de diversification et de complexité du système alimentaire. Il est urgent de rendre
opérationnelle la gouvernance foncière afin non seulement de maitriser l’étalement urbain mais aussi de
sécuriser les terres et les activités agricoles.
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Auteur(s):
Abdoul-Azize SAMPEBGO, Amadou ZAN, Joachim BONKOUNGOU.
Pages : 55-69
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ÉTUDE DES ALÉAS CLIMATIQUES DES AMÉNAGEMENTS D’IRRIGATION DU SOUS BASSIN-VERSANT DE NARIARLÉ À KOUBRI, BASSIN DU NAKANBÉ, AU BURKINA FASO
Résumé de l’article
Les aléas climatiques se rapportent « aux phénomènes extrêmes et tendances physiques associés au
climat ou à leurs impacts physiques. ». Ils sont considérés comme un signal climatique extérieur. Les
aménagements d’irrigation de Nariarlé subissent l’action des aléas climatiques. L’objectif de cette étude
est d’analyser les variations extrêmes des paramètres climatiques des aménagements d’irrigation du sous
bassin-versant de Nariarlé, bassin du Nakanbé au Burkina Faso (ANAM/BF). La présente étude sur les
aléas climatiques de la période 1991-2020 s’est basée sur l’exploitation documentaire et l’analyse des
données de l’Agence Nationale de la Météorologie du Burkina Faso de la station synoptique de
Ouagadougou, qui couvre le sous-bassin versant de Nariarlé. L’analyse des aléas climatiques repose sur
les mini et les max des températures, des précipitations, de l’évolution de l’humidité relative, la vitesse
des vents, le degré de ruissellement et de l’indice d’aridité annuel de De MARTONNE. Les résultats
montrent que en trente ans les températures minimales et maximales ont connu une hausse de plus 4 C°
avec des maximales de plus de 41 C°. Les pluies sont de plus en plus intenses et sont accompagnées par
des vents violents. La variation interannuelle des précipitations révèle des années déficitaires de 1992 à
2011 avec une forte reprise depuis les années 2012. Les pluies extrêmes journalières connaissent une
augmentation tendancielle, avec des maximales de plus de 250 mm. L’humidité relative de l’air connait
une baisse. Les vents sont de plus en plus fréquents et de plus en plus violents.
Mots clés: aléas climatiques, Nariarlé, Burkina Faso.
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Auteur(s):
Hervé A. KOMBIENI.
Pages : 70-84
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INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT ET ACCES AUX SERVICES SOCIOCOMMUNAUTAIRES DANS L’ARRONDISSEMENT DE VAKON (COMMUNE D’AKPRO-MISSERETE, BENIN)
Résumé de l’article
Dans l’Arrondissement de Vakon, l’accès aux services sociocommunautaires est très difficile à la
population du fait de l’état des voies d’accès. La présente recherche vise à analyser la relation entre le
réseau routier et l’accès aux services sociocommunautaires dans l’Arrondissement de Vakon.
L’approche méthodologique s’est articulée autour de la collecte des données auprès de 100 ménages,
des autorités locales et des responsables chargés de l’entretien des infrastructures de transport. Après le
traitement des données de façon manuelle et numérique, l’utilisation du modèle SWOT a permis
d’analyser les résultats.
Les résultats révèlent qu’à part deux (02) routes, toutes les autres routes et pistes de l’Arrondissement
de Vakon, soit 98% des routes et pistes, ne sont ni bitumées ni pavées et sont en de très mauvais état.
Pour l’essentiel des ménages enquêtés (99%), les actions anthropiques et la pluie ont contribué pour une
large part à la dégradation des routes. Par ailleurs, l’Arrondissement de Vakon dispose de quelques
services sociocommunautaires à savoir les services sanitaires, marchands et de l’éducation, qui sont
presque tous en mauvais état mais participent plus ou moins à l’émancipation de la population. En
conséquence, ces problèmes conjugués compliquent l’accès de la population aux services
sociocommunautaires, notamment en saison pluvieuse dû à l’état dégradé du réseau routier. Face à cela,
il est très important d’aménager les voies existantes et d’en construire d’autres selon 99% des acteurs
enquêtés.
Mots clés : Vakon, ét
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Auteur(s):
Ibrahim MALAM MAMANE SANI, Saadou ABOUBACAR, Akilou SANI ALMOU.
Pages : 85-99
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CONCEPTION ET MISE EN ŒUVRE D’UN PLAN DE RÉPONSE AUX CRISES HUMANITAIRES CAUSÉES PAR LA MIGRATION FORCÉE DES POPULATIONS : CAS DE L’AFFLUX DES REFUGIÉS SOUDANAIS DANS LA PROVINCE DU OUADDAÏ AU TCHAD
Résumé de l’article
Le Tchad a dans son histoire, connu plusieurs soubresauts socio-politiques résultant des effets
conjugués des crises militaires, étatiques, sécuritaires et des conflits intercommunautaires. À cela
s’ajoutent les périodes d’instabilité politico-militaires ayant caractérisé la plupart de ses pays voisins
dont entre autres la Centrafrique et le Soudan durant ces deux dernières décennies. En fin 2019, les
affrontements entre les Arabes et Massalites au Soudan ont causé la mort de plus de 40 personnes et le
déplacement forcé d’environ 15 000 personnes. Tous ces déplacés ont besoin d’une assistance pour
éviter une crise humanitaire. Cette étude vise à étudier le mécanisme de protection des réfugiés mis en
place par le Haut-Commissariat aux Réfugiés. La démarche quantitative et qualitative de collecte des
données a été utilisée à la frontière du Soudan et au camp des réfugiés de Kouchaguine-Moura mis en
place par les autorités tchadiennes pour accueillir les nouveaux réfugiés dans la province de Ouaddaï. À
l’issue de cette étude, les résultats obtenus montrent que la conception et la mise en œuvre d’un plan de
réponse aux crises humanitaires bâties autour de la protection des réfugiés, les abris et infrastructures,
l’éducation, la santé et la nutrition, le volet eau, hygiène et assainissement, et les mobilisations
communautaires sont les points essentiels permettant de donner une nouvelle chance aux populations
déplacées, de vivre dans la sécurité et la dignité.
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Auteur(s):
Koffi Bertrand YAO, Gué Pierre GUELE, Gondo DIOMANDE.
Pages : 100-116
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PROFIL SOCIODÉMOGRAPHIQUE DES ACTEURS INTERNES DE LA RESTAURATION POPULAIRE A LA ZONE INDUSTRIELLE DE YOPOUGON (ABIDJAN, COTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
L’économie informelle connait un dynamisme dans les pays du Sud au regard de sa forte contribution
au PIB. Elle rassemble une panoplie d’activités, dont la restauration populaire animée par divers acteurs.
Cependant, la structure sociodémographique de ces personnes n’est pas assez étudiée. Cet article
propose d’une part de distinguer les groupes d’acteurs clés de la restauration populaire à la Zone
Industrielle (ZI) de Yopougon et d’autre part d’analyser leur profil sociodémographique. La
méthodologie est basée principalement sur une enquête par questionnaire comportant au total 27 items
adressés à un échantillon de 325 individus choisis sur la base de la méthode d’échantillonnage accidentel
parmi les restaurateurs, les aides en restauration et les clients enquêtés dans la zone d’étude. Il ressort
que trois (03) acteurs clés animent cette activité, notamment les restaurateurs, les aides en restauration
et les clients. On note que ce métier est en majorité aux mains des personnes mariées (66%), et disent
avoir une ancienneté d’au moins 5 ans sur le site. Les restaurateurs enquêtés sont en majorité âgés de
plus de 40 ans (63,9%), issus de la religion chrétienne (76,3%), et présentent un niveau d’instruction
relevant de l’enseignement primaire (43,3%). Les aides en restauration ont une moyenne d’âge de 35
ans, et disent exercer ce métier depuis moins de 5 ans (55,6%). Par ailleurs, la clientèle est dominée par
les hommes de plus de 30 ans (63%), ayant un niveau d’étude secondaire (71%) et célibataires (59%).
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Auteur(s):
Dosso YAYA, Ibrahim Béh DIOMANDÉ.
Pages : 117-128
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IRRÉGULARITÉ THERMOMÉTRIQUE MARINE ET BAISSE DE LA PRODUCTION HALIEUTIQUE DANS LA COMMUNE DE GRAND-LAHOU (CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
Dans certaines localités ivoiriennes favorables à la pratique de la pêche, la baisse de la production
halieutique est généralement liée à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée. À Grand-Lahou,
commune marquée par une pêche maritime intense, l’amoindrissement du volume des débarquements
est dû, en plus des facteurs énumérés ci-dessus, à d’autres facteurs naturels, suscitant ainsi un regard
scientifique. Ainsi, cette recherche veut établir le lien entre le phénomène d’irrégularité thermométrique
marine et la baisse de la production halieutique dans la commune de Grand-Lahou. Pour y parvenir,
cette réflexion circonscrite à l’approche qualitative, a fondé sa recherche sur l’observation, la fouille
documentaire et l’entretien. Par ailleurs, le test de Mann Kendall a permis de connaitre la tendance
évolutive de la température de la surface océanique sur une période de 36 ans. La mise en corrélation
des variables « variation de la température de la surface de l’océan » et « rendement de la pêche » a
permis de comprendre que les activités du secteur de la pêche sont menacées par le phénomène
d’irrégularité thermométrique marine. En effet, ce phénomène est à l’origine du réchauffement de la
surface océanique, provoquant ainsi la migration des espèces vers des zones plus froides. Se faisant, les
espaces de production océanique (l’eau) de la commune de Grand-Lahou sont de plus en plus pauvres
en ressources halieutiques. Ce qui explique la régression de la production des pêches ces dernières
années.
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Auteur(s):
M’BOUKA MILANDOU Idriss Auguste Williams, SITOU Léonard, N’KOYI N’KETI Aristide.
Pages : 129-145
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VULNÉRABILITÉ A L’ÉROSION HYDRIQUE DE LA COMMUNE URBAINE DE NKAYI DANS LE DÉPARTEMENT DE LA BOUENZA (RÉPUBLIQUE DU CONGO)
Résumé de l’article
Au Congo, avec l’occupation accélérée de l’espace, les villes sont de plus en plus vulnérables à l’érosion
hydrique. La commune de Nkayi située au sud du pays illustre bien cette situation. Cette étude porte sur
les quartiers Divouba et 15 août 1960 situés à la périphérie de la ville. Elle vise l’analyse qualitative et
quantitative du milieu, afin de mettre en évidence les indicateurs physico-anthropiques de cette
vulnérabilité. Elle est basée sur l’analyse et l’évaluation sur le terrain, au laboratoire et au bureau, des
paramètres physico-hydrique des sols, des caractéristiques des pentes et la quantification par cubage de
quelques ravins. Les résultats montrent que cette fragilité est due à la texture des sols constituée en
moyenne de 65% de liants (argiles et limon) avec une conductivité hydraulique (K) moyenne de 0,0046
mm/h, caractéristique des formations peu perméables, aux aptitudes nulles à l’infiltration et donc très
favorables aux ruissellements qui abondent sur les versants dont les pentes dépassent 14%. L’agressivité
des pluies dont l’indice R moyen dépasse 5500 MJ.mm/ha.h.an pour une pluviosité moyenne de près de
1200 mm d’eau par an (2004-2018), constitue un autre indicateur de cette vulnérabilité. La fragilité des
deux quartiers est accentuée par la défaillance de la gestion des eaux pluviales. Cette vulnérabilité est
responsable d’une dynamique érosive matérialisée par près de 6 ravins cubés pour un volume estimé à
13 000 m
3
soit 12 000 tonnes des terres. L’évaluation de la résilience des populations face à cette
vulnérabilité, constitue la principale perspective de cette étude.
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Auteur(s):
SERGES MEYE NDONG.
Pages : 146-158
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LA PROBLÉMATIQUE DES FRONTIÈRES ET LA COMPLEXITÉ DES TERRITOIRES EN AFRIQUE CENTRALE LE CAS DU GABON
Résumé de l’article
Le questionnement, auquel s’est voulue de traiter cette réflexion était de savoir dans quelles mesures,
en prenant le cas du Gabon, la problématique des frontières est un facteur de la complexité des territoires
en Afrique centrale ? Comment procède cet État pour remédier à ces problèmes ? Pour répondre, outre
les entretiens dans les administrations, il a été mené des enquêtes en zones transfrontalières. Il ressort
que la problématique des frontières du Gabon comme ailleurs est inhérente au fait que ces lignes de
séparation des territoires d’États ont, certes, été définies mais n’ont jamais été démarquées, aussi bien
par la France coloniale que par le Gabon, l’État successeur. Ceci a eu pour conséquences une complexité
physique du territoire de ce pays due aux empiètements et aux chevauchements causés par les franges
de populations, installées de part et d’autre des frontières. Ainsi que l’esquisse ce propos, le Gabon
n’aurait plus alors la même morphologie territoriale que celle que présentent les cartes officielles de cet
Etat.
11 |
Auteur(s):
Ahamadou DIYA, Modibo Zoumana COULIBALY, Fatoumata MAIGA.
Pages : 159-175
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IMPACTS DES DÉCHETS ISSUS DE L’ABATTOIR FRIGORIFIQUE DE BAMAKO ET DE SABALIBOUGOU SUR LA POPULATION ET L’ENVIRONNEMENT DANS LE DISTRICT DE BAMAKO AU MALI
Résumé de l’article
L’accroissement démographique demeure la principale source d’augmentation des sous-produits
d’abattage, par une forte demande en protéine d’origine animale et le changement des habitudes
alimentaires. La majeure partie de ces sous-produits est soit jetée, soit stockées pour être ensuite
transformée ou détruite. Ces sous-produits sont aussi une source de nuisance et l’une des causes les plus
importantes de la pollution de notre environnement et la détérioration de la santé humaine d’où l’intitulé
de cette étude «Impacts des déchets issus de l’abattoir frigorifique de Bamako et de Sabalibougou sur
la population et l’environnement dans le District de Bamako au Mali».
La technique échantillonnage, par choix raisonné a été utilisé dans la réalisation de cette étude. Pour la
réalisation de notre recherche nous avons fait recours à deux instruments à savoir : le guide d’entretien
adressé aux deux (2) chefs de l’abattoir et 8 bouchers de Sabalibougou ; et Bamako ; le questionnaire a
concerné 80, dont 40 chefs de ménages à Sabalibougou et 40 chefs de ménage à San Fil qui sont très
proches des abattoirs.
Les résultats obtenus ont permis d’identifier les différents les déchets d’abattage. Ces déchets sont en
origine de la prolifération des moustiques, des mouches et des mauvais odeurs, qui dégradent la santé
humaine .Ils ont montré aussi que l’écoulement des eaux usées et les excréments des ruminants sont
aussi à l’origine de la détérioration de l’environnement.
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Auteur(s):
Abdourahmane Mbade SENE.
Pages : 176-186
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AFRIQUE : LA COVID-19 EST-ELLE LIÉE AUX FACTEURS SOCIODÉMOGRAPHIQUES ET A L’URBANISATION ?
Résumé de l’article
La pandémie de la covid-19 s’est répandue avec rapidité dans le monde et en Afrique. Très contagieuse
et meurtrière, elle a infecté 11 454 254 personnes en Afrique et entraîné le décès de 251 070 africains
en l’espace de seulement quelques mois à la date du 18 mars 2022 (OMS, 2022). Ces statistiques, bien
qu’alarmantes, révèlent cependant de fortes disparités au niveau du continent. L’objectif de cet article,
dont la méthodologie repose sur l’analyse factorielle en composante principale, vise à comprendre les
principaux facteurs sociaux et spatiaux de diffusion et de létalité de la maladie en Afrique. Les résultats
montrent que les pays où le taux d’urbanisation est le plus élevé avec les plus grandes villes font partie
des pays où les taux d’attaque de la Covid-19 (contamination et mortalité) sont les plus élevés. La
localisation des plus grandes villes le long des zones côtières se traduit alors par des taux d’attaques à
la Covid-19 plus importants dans les pays côtiers du Nord, de l’Ouest et du Sud du continent. L’étude
indique également que les indicateurs de la qualité de vie comme l’espérance de vie et le quotient de
mortalité infantile ne sont pas corrélés avec la propagation et la létalité de la Covid-19. De même, aucune
corrélation entre la structure démographique et le taux de létalité de la Covid-19 n’est trouvée même si
la revue documentaire fait état de quelques travaux qui semblent prouver qu’il y a un lien entre ces deux
indicateurs.
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Auteur(s):
SOUAMY-LEGRAND Joseph Edmé .
Pages : 188-200
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LA SUR-URBANISATION DE LA VILLE DE DOLISIE AU CONGO-BRAZZAVILLE DE 1988 A 2022 ET SON INFLUENCE SUR LA SPATIALISATION DE L’ÎLOT DE CHALEUR URBAIN (ICU)
Résumé de l’article
Cette étude porte sur la sur-urbanisation et la spatialisation des îlots de chaleur urbain dans la ville de
Dolisie au Congo-Brazzaville de 1988 à 2022. Elle a été réalisée à partir de données des capteurs TM et
OLI/TIRS des satellites Landsat 5 et 8. L’étude vise à étudier l’influence des mutations urbaines de la
ville de Dolisie sur la spatialisation des ilots de chaleur. Après analyse des différentes compositions
colorées pour la classification des images, les résultats de l’étude de la dynamique intervenue dans
l’occupation du sol de 1988 à 2022, ont révélé que, le taux moyen annuel calculé au niveau des
différentes classes montre une régression de -4,38 % de savane herbacée et -0,41 % de forêt. Une
progression à la même période de +0,43 % de sol nu et +2,29 % de lotissement. L’estimation de la
température de surface à partir d’images visible et proche infrarouge de Landsat 5 et 8 montre une
importante variabilité spatiale des ICU avec des écarts thermiques de 2°C en 1988 et 1,3°C en 2022.
Une variabilité dont les faibles ICU varient de 24,8°C à 37,8°C et se rencontrent au niveau des quartiers
périphériques, tandis que les températures élevés varient de 30,7°C à 43,1°C. Ces fortes températures
se rencontrent au niveau des zones à forte densité urbaine. Il faut noter que cette augmentation de
température est fortement liée à l’urbanisation de la ville de Dolisie.
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Auteur(s):
Saley MOUSSA HASSAN, Ibrahim MAMADOU.
Pages : 200-213
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ANALYSE DIACHRONIQUE DES RESSOURCES EN EAU DE SURFACE PAR TELEDETECTION EN ZONE SAHELIENNE : CAS DE LA BANDE SUD DE LA VALLEE KORAMA (REGION DE ZINDER AU NIGER)
Résumé de l’article
Les ressources en eau de surface occupent une place importante dans la vie des communautés rurales en
Afrique. Les ressources en eau qui sont localisées au Niger sont constituées en grande partie par les
mares et les cuvettes. Ces dernières constituent les principales ressources en eau de la bande sud de la
Korama dans la région de Zinder au Niger. Le fil conducteur de ce travail, est un phénomène de
multiplication des cuvettes qui a été observé ces dernières années dans la zone. L’étude vise à montrer
l’évolution des ressources en eaux de surface dans la bande Sud de la Korama au moyen de la
télédétection. La méthodologie adoptée dans cette étude est la télédétection couplée à l’analyse
diachronique, l’analyse des données pluviométriques et le tout accompagné d’une visite terrain. Pour ce
faire, des images satellites Landsat issues du site USGS des années 2003, 2013 et 2023 ont été acquises.
Les images ont été traitées avec le logiciel Qgis 3.28 par l’algorithme de classification semiautomatique. Afin d’affiner l’analyse, des données pluviométriques de 1990 à 2020 ont été utilisées ainsi
qu’un profil topographique établit à base d’un trajet de 24 km sur google earth pro. Le logiciel Excel a
aussi été utilisé dans l’analyse des données du profil de dénivelé et les données pluviométriques. La
mission terrain a permis de mieux interpréter les éléments acquis par télédétection. Il ressort de cette
étude que les ressources en eau de surface ont connu une évolution croissante entre 2003 et 2023. Les
ressources en eau de surface occupaient en 2003 1.09%, 2013 1.26% et en 2023 3.55%. C’est une zone
d’endoréisme où on observe la formation de plusieurs cuvettes et la nappe affleure par endroit.
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Auteur(s):
ITOUA ONDET Maixent Cyr .
Pages : 214-228
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L’INFLUENCE DU REGISTRE RELIGIEUX SUR LA SCÈNE POLITIQUE AU CONGO BRAZZAVILLE
Résumé de l’article
Cet article traite de l’influence du registre religieux sur la scène politique au Congo. Il relate
les mécanismes avec lesquels l’Eglise chrétienne intervient dans l’arène politique pour appeler
à l’apaisement à chaque fois que cela s’avère nécessaire. En étudiant successivement
l’ampleur qu’a prise la religion dans la société congolaise, puis l’implication de cette dernière
dans les événements sociopolitiques qu’a connus le Congo et enfin les conséquences de
l’implication de l’Eglise chrétienne dans la gestion de la chose publique/ Il rend compte des
logiques sociales, de la transformation sociétale et de l’infantilisation des masses par l’Eglise
chrétienne sous la bénédiction tacite des pouvoirs publics.
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Auteur(s):
Abdoulaye KONATE, Kouakou Evrard KOFFI, Nogodji Jean YEO, Arsène DJAKO.
Pages : 229-240
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L’EMBOUCHE BOVINE A L’ÉPREUVE DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE EN PROTÉINE ANIMALE DANS LE DEPARTEMENT DE BOUAKE
Résumé de l’article
En Côte d’Ivoire, les maladies telles que l’Ebola et la COVID-19 ont entrainé la réduction de la
consommation de protéines animales issues du braconnage en faveur de protéines issues de l’élevage
notamment la viande bovine. Ainsi, les activités d’élevage se répandent de plus en plus à travers
plusieurs pratiques telles que l’embouche bovine qui consiste à engraisser des bovins en vue de leur
commercialisation. Dans le département de Bouaké l’embouche bovine semble être une solution pour
la sécurité alimentaire en protéine animale. Cependant, cette activité induit plusieurs conséquences.
L’objectif assigné à cette étude est de dégager les effets induits de l’embouche bovine face à la sécurité
alimentaire en protéine bovine. Pour atteindre cet objectif, il a fallu une fouille documentaire et une
enquête de terrain au cours de laquelle les acteurs ont été interrogés par effet de boule de neige et par
échantillonnage accidentel. Pour l’effet de boule de neige, les informations recueillies auprès d’un
éleveur permettaient de repérer le site suivant. Quant à l’échantillonnage accidentel, il s’agissait
d’interroger tout éleveur rencontré à bout de chemin. Les résultats issus de cette étude montrent que la
pratique de l’embouche bovine se justifie par des besoins financiers et le goût du pastoralisme. Aussi,
l’activité se pratique à proximité des habitations et la production représente 5% de la production bovine
du département de Bouaké. Il convient donc de former les éleveurs à la pratique de l’embouche afin
d’assurer la sécurité en protéine animale dans le département en particulier et en Côte d’Ivoire en
générale.
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Auteur(s):
Baba DIARRA, Cheikh Tidiane WADE.
Pages : 241-257
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ENJEUX SOCIOÉCONOMIQUES DES SYSTÈMES DE PRODUCTION FRUITIÈRE DANS L’ARRONDISSEMENT DE DJIREDJI EN MOYENNE CASAMANCE (SUD DU SÉNÉGAL)
Résumé de l’article
Les systèmes de production fruitière fournissent des revenus très importants aux populations en
Casamance dans le Sud du Sénégal. Dans les régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou, la culture de
l’anacardier, de la mangue et des agrumes constitue l’activité principale de la majorité des agriculteurs
dans les zones rurales. La commercialisation de la production fruitière permet aux propriétaires des
vergers de subvenir à leurs besoins. Cette étude a pour objectif d’analyser les enjeux socioéconomiques
associés aux systèmes de production fruitière dans l’arrondissement de Djirédji. Les enquêtes
socioéconomiques ont été réalisées auprès de 558 producteurs à l’échelle de 35 villages dont 96%
d’hommes et 04% de femmes. Les résultats obtenus montrent que les vergers d’anacardiers sont plus
rentables pour les producteurs. Suivent les vergers de manguiers. Viennent enfin les vergers d’agrumes.
En effet, après commercialisation de leur production annuelle, 40% des producteurs d’anacardiers et
17% des producteurs de mangues gagnent plus de 300.000 francs CFA alors que moins de de 5% des
producteurs d’agrumes arrivent à obtenir plus de 250.000Francs CFA. En outre, les revenus tirés de
l’arboriculture fruitière servent principalement à l’alimentation pour les ménages. Toutefois, il est
possible d’améliorer considérablement les revenus des producteurs à travers le respect des itinéraires
techniques de production.
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Auteur(s):
COULIBALY Aboubakar, BAKARY Nambahigué Mathieu, NIANGORAN Assamoi Ingride .
Pages : 258-271
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IMPACT DE LA PROBLÉMATIQUE DE L’ASSAINISSEMENT SUR LA SANTE DES POPULATIONS DANS LA VILLE D’ADZOPE (CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
L’absence de systèmes appropriés de gestion et de traitement des déchets liquides peut conduire à des
risques sanitaires. Les effets sanitaires néfastes ne découlent pas uniquement d’une absence de toilettes,
mais également, on a constaté des défaillances tout au long de la chaîne d’assainissement. À Adzopé,
les problèmes de dégradations environnementales liés à l’assainissement est une réalité. Cette étude a
pour objectif général de voir les incidences de la problématique de l’assainissement sur la santé de la
population d’Adzopé. Spécifiquement, elle vise à montrer l’état des quartiers d’Adzopé et la mise en
relation du déficit d’assainissement et les pathologies recensées. Pour mener à bien l’étude, quatre
techniques ont été utilisées à savoir la recherche documentaire, l’observation, l’entretien et l’enquête de
terrain qui a porté sur 177 ménages. Au terme de cette méthodologie, les résultats obtenus dans
l’agglomération urbaine de la ville d’Adzopé indiquent que 74,01% des ménages ont des fosses et puits
perdus défaillants. 83% des ménages enquêtés déversent leurs eaux usées de tout genre dans les rues.
Ce qui entrainera des risques sanitaires. Près de 60 % des ménages enquêtés souffrent régulièrement de
pathologie palustre. Quant à la diarrhée, c’est 19,20 % des ménages enquêtés qui sont victimes. 10,17
% de cas de fièvre typhoïde, 5,65 % souffrent de dermatose, enfin, 5,08 % d’infection respiratoire aigues
(IRA). En somme, l’étude a révélé la mise en corrélation entre la défaillance du système
d’assainissement à Adzopé et les différentes pathologies environnementales.
19 |
Auteur(s):
ABDOUL KADRI Kolli, BAH Sory Ibrahima, DOUMBIA Siaka.
Pages : 272-282
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LES PRODUCTEURS DE RIZ FACE AUX EFFETS DU « CHANGEMENT CLIMATIQUE »: CAS DU SECTEUR DE TAMANI SEGOU/MALI
Résumé de l’article
La zone Office Riz de Ségou est un important bassin de riziculture au Mali. Dans le Secteur de Tamani
bien que les aménagements hydroagricoles favorisent la production de riz en submersion contrôlée, de
nombreux riziculteurs dépendent encore de la pluviométrie. La dégradation des conditions
pluviométriques affaiblit fortement les activités agricoles notamment la culture de riz qui en dépend
dans une large mesure de la pluviométrie. Dans de tel contexte, il devient pratiquement nécessaire pour
les producteurs de riz d’adopter des comportements de résilience qui leur permettent de s’adapter aux
effets du « changement climatique ». C’est ainsi que cette étude se propose comme objectif d’évaluer
les stratégies de résilience des producteurs de riz face aux effets du « changement climatique » dans le
Secteur de Tamani en zone Office Riz de Ségou. Pour la réalisation de cette étude, la méthodologie
utilisée a combiné la collecte des données quantitatives et qualitatives. Les enquêtes de terrain à travers
le questionnaire ont concerné un échantillon de 100 producteurs de riz. Ces producteurs ont été
interrogés sur la base de la méthode du choix raisonné. Les investigations de terrain ont montré que les
effets du « changement climatique » dans le Secteur de Tamani se traduisent par le raccourcissement de
la saison des pluies, l’irrégularité pluviométrique, la baisse de la production. Les stratégies de résilience
sont principalement axées sur le recours aux amendements chimiques et organiques, l’usage des
techniques de conservation des sols, l’utilisation des variétés de semences améliorées, etc. Les résultats
des enquêtes ont montré que ces stratégies ne sont pas suffisamment efficaces pour assurer une bonne
production de riz.
20 |
Auteur(s):
COULIBALY Moussa, TRAORE Drissa, KAMAGATE Sindou Amadou.
Pages : 283-295
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DÉCHETS MÉNAGERS ET PALUDISME AU QUARTIER DATÉKOUMA DANS LA VILLE DE BOUAFLÉ (CENTRE-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
Le quartier Datékouma dans la ville de Bouaflé est soumis à un régime pluviométrique de type unimodal.
La saison des pluies dure huit mois. Cette situation associée à la prolifératio des déchets ménagers
expose les populations à diverses pathologies notamment le paludisme.
La méthodologie utilisée est la recherche documentaire et l’enquête de terrain. La recherche
documentaire a permis de rechercher les documents susceptibles de fournir des informations ou les
données nécessaires à la compréhension des questions sur le paludisme. L’enquête de terrain a pris en
compte l’observation et l’enquête par questionnaire qui a eu lieu auprès d’un échantillon de 128 chefs
de ménages. Les résultats montrent que les rues du quartier Datékouma constituent les principaux lieux
de rejet des déchets solides (52%) et des eaux usées (72,66%). Cette pratique et l’envahissement des
rues par les broussailles entrainent la prolifération des lieux de reproduction et de multiplication des
moustiques. Le paludisme est la principale maladie rencontrée (75%) par les populations. Les enfants
de moins de cinq ans (48,44%) sont les plus touchés par cette maladie. À l’échelle du quartier, 35,94%
des chefs de ménages enquêtés, utilisent des MILDA comme moyens de protection contre les
moustiques. Les centres de santés constituent le principal recours thérapeutique.
21 |
Auteur(s):
Agnoumba SIDIBE, Claude ABE, Bourahane BANE.
Pages : 296-311
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MOBILISATION DES RESSOURCES A L’ERE DE LA DECENTRALISATION DANS LES CENTRES DE SANTE COMMUNAUTAIRES DE LA COMMUNE RURALE DE SEBOUGOU, MALI
Résumé de l’article
Depuis la mise en place de la décentralisation, les entités décentralisées ont assumé la responsabilité de
la gestion des services de santé au niveau local. Cependant, les centres de santé communautaires
(CSCom) sont confrontés à des difficultés dans la mobilisation des ressources nécessaires pour couvrir
leurs dépenses de fonctionnement. Cette étude vise à identifier les obstacles à la mobilisation des
ressources dans les CSCom de la commune rurale de Sébougou. La méthodologie comprend une revue
de la littérature sur la mobilisation des ressources, suivie d’une enquête de terrain auprès de 106
personnes, comprenant six personnes impliquées dans la gestion des CSCom et 100 usagers des centres
de santé communautaires sélectionnés selon la méthode du choix raisonné.
Les résultats indiquent que les deux CSCom emploient 28 agents de santé. La dotation financière de
l’État aux deux CSCom au cours des trois dernières années s’élève à 4 432 475 FCFA.
Le CSCom1 (Sébougou) a mobilisé au cours des trois dernières années un total de 40.207.050 FCFA
tandis que le CSCom2 (Sékoro) a mobilisé 8.968.995 FCFA, démontrant ainsi une viabilité économique
supérieure pour le CSCom1.
Les obstacles à la mobilisation des ressources (financières, matérielles et humaines) comprennent le
manque d’initiative des acteurs locaux en raison de leur faible niveau d’éducation, le faible soutien
financier de la part de la mairie aux CSCom, la faible organisation des acteurs, le pouvoir d’achat limité
des populations affectant leur fréquentation et l’achat de médicaments, l’insatisfaction des usagers visà-vis de l’offre de services, l’irrégularité dans le retrait des cartes de membre de l’Association de Santé
Communautaire (ASACO), ainsi que le faible pouvoir financier de la mairie.
22 |
Auteur(s):
Jean Félix YEKOKA.
Pages : 312-324
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LE MPUMBU : PRÉCURSEUR DE BRAZZAVILLE ET MODÈLE DU VIVRE-ENSEMBLE ENTRE PEUPLES (XVII E -XIX E SIÈCLE)
Résumé de l’article
Cet article consacré au Mpumbu vise à montrer que cette ancienne contrée située en pays teke, dans
l’actuel Stanley-Pool, a connu des fortunes socioéconomiques et culturelles diverses. Ce nom Mpumbu
est resté dans la mémoire collective, à cause des transactions commerciales que des gens venues des
contrées lointaines de Mbanza-Kongo, du Loango, de Mpinda, de Loanda par pistes commerciales, de
la Cuvette congolaise, par le fleuve Congo et l’Oubangui, etc. Ce lieu de rencontre de la hotte et la
pirogue est le terminus des voies terrestres et fluviales. C’est un espace monde-monde qui abrite une
importante foire et un certain nombre d’agglomérations. Grâce à leurs fonctions socioculturelles
essentielles, aux codes éthiques, aux normes et principes sociaux qui les régissent, le marché du
Mpumbu et ses cités attenantes constituent des espaces sociologiques où les populations font
l’expérience quotidienne du vivre-ensemble. Depuis plusieurs siècles, donc, Mpumbu a préparé les
conditions d’érection, en 1880, de la ville de Brazzaville.
23 |
Auteur(s):
Pacôme TSAMOYE, Leticia Nathalie SELLO MADOUNGOU (ép. NZÉ).
Pages : 324-338
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LES PROBLÈMES POSÉS PAR LE MARAÎCHAGE À L’UNIVERSITÉ OMAR BONGO (UOB) DU GABON
Résumé de l’article
Selon la Banque Mondiale, en 2021, 91 % de la population gabonaise résidaient en milieu urbain. Par
conséquent, l’agriculture urbaine se présente comme une source essentielle d’alimentation,
d’approvisionnement et de revenus, particulièrement pour de nombreux citadins défavorisés, surtout en
période de crise. Cependant, malgré ses avantages, l’agriculture urbaine est confrontée à divers défis.
C’est dans ce contexte que nous avons examiné les difficultés auxquelles est confronté le maraîchage,
une pratique en place depuis de nombreuses années au sein de l’Université Omar Bongo (UOB),
première institution universitaire du pays. Notre analyse, basée sur des observations directes sur le
terrain, une enquête auprès de 248 usagers de l’université, une enquête auprès de 12 maraîchers, des
entretiens semi-directifs, ainsi que des données documentaires pertinentes, révèle que les problèmes les
plus significatifs comprennent le problème foncier, mentionné par 26,1 % des enquêtés, suivi du
problème environnemental, évoqué par 25,6 %. Les autres préoccupations comprennent les problèmes
d’insécurité, signalés par 9,2 % des usagers, et les problèmes sanitaires, relevés par 7,2 % des enquêtés.
Ces difficultés, identifiées dans le contexte spécifique du maraîchage à l’UOB, sont susceptibles d’être
rencontrées dans d’autres zones urbaines du pays où le maraîchage est également pratiqué. En tenant
compte de ces aspects, des solutions peuvent être envisagées pour dynamiser et promouvoir l’agriculture
urbaine de manière plus efficiente.
24 |
Auteur(s):
Seydou Alassane SOW, Amadou Tidiane DIA, Amadou Abou SY, Aliou CISSE.
Pages : 339-354
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PRATIQUE DE LA STATISTIQUE INFERENTIELLE POUR LA CARACTÉRISATION DES PROCESSUS GÉOMORPHOLOGIQUES DE TYPE ÉROSION HYDRIQUE DANS LE BASSIN VERSANT DE OGO (NORD DU SÉNÉGAL)
Résumé de l’article
Une grande partie des processus géomorphologiques est caractérisée par des vitesses d’érosion et de
transport lentes sur les versants et très rapides dans les rivières. Ils dépendent souvent non-linéairement
de la pente topographique, du flux d’eau et du degré d’anthropisation des milieux. Il en résulte des
dynamiques complexes dont les conséquences sur la vitesse et les volumes de matière transportés ne
sont pas encore comprises. La statistique inférentielle permet de mieux comprendre ces grandeurs
physiques (données), indicateurs performants de l’évolution des processus géomorphologiques de type
érosion hydrique à l’échelle des bassins versant. L’objectif de cette contribution est de caractériser un
processus géomorphologique de type érosion hydrique dans le bassin versant de Ogo, situé dans la
moyenne vallée du fleuve Sénégal. La méthodologie est basée sur une modélisation par la statistique
inférentielle à travers la régression linéaire et l’autocorrélation spatiale. Les résultats de l’étude montrent
une linéarité de l’érosion hydrique vérifiée par la robustesse du test de régression linéaire : une valeur
critique de F égale à 150,993 ; une statistique F de 0,735 et un R-ajusté égale à 0,731. L’augmentation
et/ou la diminution des flux érosifs est fortement liée à la pluviométrie et aux volumes d’eau écoulés
dans le bassin versant. L’autocorrélation spatiale révèle que les processus d’érosion hydrique présentent
une isotropie dans le bassin versant comme l’indique les indices de Moran : 0,731 pour la variable
épaisseur et à 0,348 pour la variable pertes totales de matières.
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Auteur(s):
ISSAKA MAHAMAN Dalibou .
Pages : 355-367
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ANDROPOGON GAYANUS KUNTH, UNE PRECIEUSE ESPECE GRAMINEENNE AU NIGER : QUELS USAGES DANS LE MONDE RURAL ?
Résumé de l’article
Andropogon gayanus est une graminée largement répandue dans les savanes ouest africaines et dans la
plupart des savanes tropicales de l’Afrique situées entre les isohyètes de moins de 200 mm à plus de
800mm. L’andropogon gayanus est particulièrement présent dans toutes les régions du Niger. Alors, la
présente étude a pour objectif d’évaluer l’importance de l’espèce Andropogon gayanus au Niger. Dans
le cadre de ce travail, la méthode utilisée est empirique puis la recherche documentaire, l’entretien et
quelques observations directes dans un certain nombre de régions du Niger (Maradi, Tahoua, Tillabéri,
Dosso et Niamey). L’entretien a eu lieu auprès de (25) personnes. Cet entretien a permis d’en avoir la
perception des usagers de ladite espèce graminéenne et quelques observations directes durant lesquelles,
plusieurs photographies ont été faites dans le temps et dans l’espace. Les résultats qui découlent de cette
étude montrent que l’espèce offre d’importants atouts au monde rural et urbain comme la production
de fourrage et de pailles destinées à la confection de seccos (paille tressée). Andropogon gayanus est
utilisé aussi dans la construction (habitat, grenier, hangar, fenil, etc.) et dans l’artisanat (paniers, nattes,
etc.). De ce fait, ces usages permettent de déterminer les possibilités d’insertion de cette graminée locale
dans la reconstitution des jachères, dans les systèmes de culture des agropasteurs. Il est à noter aussi
qu’elle permet de restaurer les terres dégradées et de lutter contre les érosions éoliennes et hydriques au
Niger.
26 |
Auteur(s):
Cedrique Alphonse Bienvenu GOLO BANDZOUZI, Étienne PAKA, Geoffroy IBIASSI MAHOUNGOU, Nouvêwa Patrice Maximilien BOKO, Charles NGANGA.
Pages : 368-381
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BIOCLIMAT HUMAIN, L’HISTOIRE ET LA NATURE COMME ATOUTS POUR LE DEVELOPPEMENT DU TOURISME DANS LE DISTRICT DE LOANGO (REPUBLIQUE DU CONGO)
Résumé de l’article
Le climat joue un rôle important dans le développement du tourisme. Le district de Loango dans le
Kouilou a un climat favorable qui fera de celui-ci une grande destination pour les touristes. L’objectif
de ce travail est de mettre en lumière la qualité bioclimatique de cette destination. Pour atteindre cet
objectif, une méthodologie axée sur la collecte et le traitement des données a été utilisée. Les données
collectées sont celles relatives au climat (hauteur de pluie, nombre de jours de pluie, température et
l’ensoleillement) à l’échelle mensuelle et annuelle sur la période allant de 1971 à 2023. Au nombre des
résultats obtenus, on peut retenir que la zone d’étude dispose de nombreux atouts touristiques parmi
lesquels, la plage de la Baie de Loango, la route de l’esclave, les gorges de Diosso, la stèle du point de
rassemblement des esclaves et celle du point de départ des caravanes constituent l’attractivité touristique
du royaume de Loango. Du point de vue bioclimatique, le croisement de deux paramètres climatiques :
précipitations (Hauteur et le nombre de pluies) et insolation, se dégagent deux saisons : une saison
longue pluvieuse baignant dans l’inconfort thermique qui dure six mois (d’octobre à mai) ; une autre
saison moins agressive, sèche et confortable (juin et septembre). Loango présente un potentiel climatotouristique élevé en raison d’une longue saison sèche de quatre mois (juin à septembre), qui le
caractérise.
27 |
Auteur(s):
Mahamadou TOURE .
Pages : 382-391
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LA COSMOGONIE DES PEUPLES D’AFRIQUE SUBSAHARIENNE À LA CROISÉE DE L’ÉGYPTE ANCIENNE
Résumé de l’article
Le présent article étudie les relations qui ont existé entre l’Égypte pharaonique et l’Afrique
subsaharienne dans le domaine de la cosmogonie. Il a mis en évidence l’un des aspects de la culture ou
de la pensée religieuse partagée par de nombreux peuples africains. L’Égypte ancienne serait entrée en
contact très tôt avec l’Afrique subsaharienne. Ces deux régions entretiendraient des relations religieuses
et philosophiques jusqu’à la chute de l’Égypte pharaonique. Il n’existait pas une croyance uniforme,
mais ses entités organisées en Afrique ont partagé une conception commune de la création du monde.
La cosmogonie d’Héliopolis, d’Hermopolis, de Memphis et de Thèbes, serait propagée sur le continent.
Elle aurait influencé les peuples Dogon, Peulh, Bambara, Éwé et Bushongo d’Afrique subsaharienne.
Lorsque l’Égypte ancienne perd sa suprématie dans la région, une partie de sa population aurait migré
vers l’intérieur du continent. Cette migration aurait été un tournant favorisant l’influence égyptienne sur
lesdits peuples.
La démarche méthodologique s’est basée sur la revue de la littérature, l’exploitation documentaire et
l’enquête qualitative.
Ce travail, axé sur une analyse des études et recherches empiriques, tente de montrer l’influence du
système cosmogonique des Égyptiens anciens sur celui des peuples Dogon, Peulhs, Bambaras, Éwé et
Bushongo de l’intérieur du continent. Cette étude a montré l’influence de la cosmogonie des grandes
villes de l’Égypte ancienne sur celle desdits peuples. Elle a témoigné la continuité de l’histoire de
l’Afrique subsaharienne à partir de l’Égypte ancienne, avec la mise en évidence des similitudes des
pensées cosmogoniques des populations desdites régions de l’Afrique.
28 |
Auteur(s):
Robert NGOMEKA.
Pages : 392-401
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AMENAGEMENT ET URBANISME SPONTANE DANS LE QUARTIER NGAMAKOSSO A BRAZZAVILLE (REPUBLIQUE DU CONGO)
Résumé de l’article
Dans le quartier Ngamakosso à Brazzaville, les normes d’aménagement et d’urbanisme ne sont pas
respectées. La croissance urbaine ce fait dans une cerTaine anarchie qui ne permet pas aux pouvoirs
publics de faire respecter les normes d’occupation des sols et de construction de la ville. Cette étude,
réalisée en 2023, vise donc à analyser les faits d’aménagement et d’urbanisme spontané dans le quartier
Ngamakosso. La méthodologie s’appuie sur la recherche documentaire, les enquêtes auprès de 207
ménages, les entretiens, l’analyse du modèle numérique en 3D et les observations de terrain à l’aide
d’une grille. Les résultats obtenus montrent que l’occupation des sols et l’aménagement urbain dans le
quartier Ngamakosso se sont faits sans outils de planification (Schéma directeur d’urbanisme, Plan local
d’urbanisme). Plus de 70% des ménages enquêtés déclarent que, les parcelles dans lesquelles ils habitent
n’ont pas été préalablement aménagées et soumises aux opérations de lotissement. 81% de ces mêmes
ménages ont construit sans permis de construire. L’urbanisme est caractérisé par l’autoconstruction, la
construction des habitations très proche des routes, des ruelles étroites, sinueuses sans ouvrages
d’assainissement. 73% de parcelles enquêtées se trouvent dans l’autoconstruction, dans les zones
collinaires où les pentes ne respectent pas les normes d’urbanisme (pentes supérieures à 5%).
29 |
Auteur(s):
Sidiki KOUROUMA.
Pages : 402-416
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LES ENFANTS DANS LA PRATIQUE DU COMMERCE INFORMEL DANS LA VILLE KANKAN, RÉPUBLIQUE DE GUINÉE
Résumé de l’article
Dans toutes les sociétés humaines, les enfants ont toujours travaillé. Les voix qui s’élèvent
contre le travail des enfants, mettent l’accent sur les paramètres comme l’âge et les types d’activités
exercées. Certaines institutions comme l’organisation Internationale du travail (OIT) parlent des pires
formes de travail des enfants. Les dernières estimations mondiales de l’OIT montrent que l’Afrique a le
plus grand nombre d’enfants qui travaillent. En Guinée le travail des enfants préoccupe les gouvernants
qui ont ratifié plusieurs conventions. La ville de Kankan est une ville de négoce depuis la période
coloniale. Cette fonction s’est accrue et elle accueille plus d’enfants travailleurs des différentes régions
de la Guinée. La rédaction de l’article repose sur l’hypothèse que la pratique du commerce informel par
les enfants dans la commune urbaine de Kankan s’explique par des facteurs économiques et socioculturels. L’objectif est d’analyser les causes, les mécanismes et les aspirations des enfants de la pratique
du commerce informel. Pour la collecte des données, le questionnaire et l’entretien ont été utilisés. Ils
ont permis d’avoir des résultats en termes de causes : la pauvreté des parents/volonté des parents
(16,90%) ; l’assistance à maman après le décès du père (15,42%) ; le décès de la mère dans une famille
polygame (10,85%) ; la prise en charge des petits frères après le décès des parents (14,85%) ; se
constituer un capital commercial (15,42%) ; la déscolarisation due à une grossesse précoce (5,71%) ; se
trouver un capital pour aller à l’étranger (11,71%) et payer la scolarité (9,14%).
30 |
Auteur(s):
SIYALI Wanlo Innocents.
Pages : 417-425
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CROISSANCE DE LA POPULATION SCOLAIRE ET OFFRE D’ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES SECONDAIRES DANS LA VILLE DE KORHOGO
Résumé de l’article
Considérée comme la plus grande ville du nord de la Côte d’Ivoire, Korhogo connaît un
dynamisme démographique et spatial important. Sa population scolaire ne cesse d’augmenter à l’image
de celle de la région dont elle fait partir, et qui a une population nette à scolariser de plus de 87%. Cette
dynamique amène à s’interroger sur l’adéquation entre l’offre en établissements scolaires secondaires
et la croissance de la population scolaire. Au niveau méthodologique, nous avons eu recours à la
recherche documentaire, à l’observation et à des entretiens. Par la documentation, nous avons eu accès
aux statistiques nationales du MENA en matière d’équipement et de certaines réalités du milieu scolaire
dans le reste du monde. L’observation nous a permis d’identifié et de localisé les écoles secondaires.
Les entretiens réalisés ont eu pour objet la détermination du nombre de classes, des effectifs d’élèves
par classe et par niveau dans ces différents établissements publics de la ville.
Il ressort de cette étude que la ville de Korhogo se doit d’être équipée en salles de classe dont
l’insuffisance offre des spectacles de classes surchargées. Car, quel que soit l’établissement, les effectifs
d’élèves dans les différentes classes dépassent le seuil fixé qui est de 48. Cet effectif atteint 98
apprenants dans des classes de certains établissements publics tels que le Lycée Dominique Ouattara.
Notons que selon le MENA et sa DEEP (2023, p197), les dimensions des salles de classe
garantissent leur aération par la mise en place de quatre (4) rangées de six (6) bancs de deux (2)
places chacun ; d’où l’effectif maximum recommandé de 48 élèves dans chaque salle de classe.
31 |
Auteur(s):
YRO Koulai Hervé, OURÉ Noun Nadine Vanessa, KOUDOU Dogbo.
Pages : 426-437
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PORTS ET TOURISME INDUSTRIEL EN COTE D’IVOIRE : CAS DU PORT D’ABIDJAN
Résumé de l’article
Le port d’Abidjan est le plus ancien et le plus important des deux ports de commerce de la Côte d’Ivoire.
Il enregistre sur son domaine, la présence de nombreuses installations manufacturières dont les activités
constituent de réelles potentialités en termes de tourisme industriel ou de découverte économique.
Cependant, son apport dans l’offre touristique nationale a rarement été mis en évidence. Ainsi, cet article
présente le niveau de contribution du port d’Abidjan dans le circuit touristique de la Côte d’Ivoire. Nous
avons analysé des données issues de diverses sources documentaires, puis mené une enquête de terrain
à la Direction du port et dans six unités industrielles. Les résultats relèvent des unités industrielles
diversifiées avec une prédominance des agro-industries. Le domaine portuaire d’Abidjan compte sept
Terminaux spécialisés, un site de réparation naval et un parc à bois dont le fonctionnement des
différentes composantes représente des curiosités certaines. Deux circuits internes (lagunaire et
terrestre) de découverte de la plateforme portuaire existent. Mais, ils sont peu valorisés ; dominés surtout
par les visites éducatives (75 %).
32 |
Auteur(s):
Inza TIENE, Djibril GNING.
Pages : 438-448
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ENJEUX DU NUMÉRIQUE DANS L’AMÉLIORATION DU SYSTÈME DE MOBILITÉ URBAINE À ABIDJAN (CÔTE D’IVOIRE) ET À DAKAR (SÉNÉGAL)
Résumé de l’article
De plus en plus, les métropoles africaines font face à un véritable problème de mobilité urbaine. En
Afrique de l’Ouest francophone, notamment en Abidjan et à Dakar, des efforts sont faits pour faciliter
la mobilité urbaine. Ainsi, des initiatives se multiplient avec le recours incessant aux ressources
numériques. Il faudra désormais composer avec des services numériques naissants qui offrent des
solutions réformatrices pouvant contribuer à l’amélioration de la mobilité urbaine. Cet article a pour
objectif d’analyser les prouesses des outils numériques à l’avant-garde des services de la mobilité en
Abidjan et à Dakar.
Une approche à la fois qualitative et quantitative, basée sur l’usage de Google Forms comme outil
d’enquête de collecte de données, a servi d’appui méthodologique.
Les résultats obtenus révèlent plusieurs maux de mobilité urbaine en l’occurrence l’incivisme, l’excès
de vitesse et le non-respect du code de la route. Ces problèmes ont pour corolaire les cas graves
d’accident de circulation récurrent dans les métropoles Abidjanaise et Dakaroise. Face à cela,
l’intégration progressive des ressources digitales dans la mobilité urbaine est prometteuse. Les impacts
de l’usage des TIC sont concret et se traduisent en termes de gestion de la mobilité urbaine, de révolution
de la distance temporelle dans les déplacements, de commande de véhicules à travers l’application des
e-services comme Yango, Hubert, Go taxi(Abidjan) et Moovit, allô taxi, Thiak-Thiak(Dakar). Ces
nouveaux services numériques offrent des avantages de mobilité urbaine à Abidjan et à Dakar que l’on
doit de plus en plus encourager ou améliorer.
33 |
Auteur(s):
Sadou BOCOUM.
Pages : 449-463
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IMPACTS DE LA RÉSIDENTIALISATION DU LITTORAL SUR LE TOURISME DANS LES COMMUNES DE DIEMBÉRING ET DE KAFOUNTINE (BASSE CASAMANCE/SÉNÉGAL)
Résumé de l’article
Le tourisme de la Basse Casamance repose essentiellement sur le type balnéaire avec la concentration
de plusieurs hôtels, campements et auberges sur le littoral des communes de Diembéring et de
Kafountine. Ces stations ne sont pas épargnées par la prolifération de la résidentialisation qui est
devenue une question cruciale pour les acteurs touristiques et les élus. Cette contribution vise à analyser
l’impact de la résidentialisation du littoral des communes de Diembéring et de Kafountine sur le
tourisme. Cette étude, au-delà de la démarche cartographique qui a permis d’appréhender l’importance
de la résidentialisation, s’appuie sur une approche quantitative et qualitative qui a permis d’analyser la
perception de la population, et des responsables des structures d’hébergement.
Les résultats de la cartographie de ces installations montrent une forte concentration sur le littoral des
deux communes. Au total, il a été recensé 136 résidences secondaires sur l’axe Cabrousse-Diembéring
et 36 sur l’axe Abéné-Kafountine. Dans un secteur déjà en difficulté, dominé par la dégradation des
infrastructures d’hébergement, ces aménagements constituent une réelle menace, voire une agression
pour les acteurs de l’hôtellerie. De plus, selon ces résultats 82% des responsables de structures
d’hébergement interrogés affirment être touchés par la concurrence des résidences secondaires et 18%
affirment le contraire. De même, 64% des personnes interrogées dans la population locale estiment que
cette situation est défavorable aux acteurs touristiques et 26% pensent que l’émergence des résidences
secondaires n’est pas un problème pour les propriétaires d’hôtels et campements. Cette étude propose
dans ce cadre des recommandations pour sécuriser le secteur touristique.
34 |
Auteur(s):
Mahamadou BAHARI IBRAHIM.
Pages : 464-478
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LES DEFIS DE LA RESTAURATION DES TERRES DEGRADEES SUR LE CORDON DUNAIRE DE NAMARO
Résumé de l’article
Depuis les sécheresses climatiques des années 1970, des actions de restauration des terres sont
entreprises par l’Etat nigérien et les acteurs de développement pour lutter contre la désertification de
l’environnement. Les actions de CES-DRS suivies de plantation d’arbres et d’arbustes ont pour objectif
d’inverser la dégradation des terres afin de restaurer l’équilibre écologique perturbé par le déficit
pluviométrique et les actions anthropiques. Cependant, une fois traitées, ces terres subissent à nouveau
l’exploitation humaine et les aléas du climat. De plus, Cependant, les mesures conservatoires des
ressources naturelles restaurées sont vite abandonnées ou mal respectées, du fait d’une part de la
faiblesse de suivi ou de la non fonctionnalité des comités locaux et des stress végétatifs induits par la
péjoration climatique. Les conditions climatiques sont marquées par une alternance des années sèches
et humides qui ne favorisent par le développement du couvert végétal. Cette étude vise à analyser
l’évolution du cordon dunaire de Namaro, afin de dégager les principaux défis de la restauration des
terres dégradées dans le contexte sahélien. L’approche méthodologique développée est mixte ; il s’agit
d’une interconnexion de données du terrain et de données satellitaires pour effectuer des analyses. Les
données de terrain ont été collectées à partir des observations directes et les entretiens avec les
populations. Ensuite, ces données ont été croisées avec une analyse diachronique des images satellitaires
de 1990 et de 2020. Il ressort des résultats, que les actions mécaniques, biologiques et la mise en défens
ont permis de restaurer plus de 2000 ha de terres sur le cordon dunaire de Namaro au cours de plusieurs
phases. Toutefois, face à la pression des usages à travers la remise en culture, les pâturages et la
persistance des sécheresses, ±3,32 % de la superficie du cordon dunaire, par rapport à la situation de
1990 sont soumis à la dégradation des terres. Les causes proviennent principalement de l’érosion
hydrique et éolienne qui contribuent à l’ensablement du fleuve Niger dans le secteur.
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Auteur(s):
Abdoulaye SAWADOGO, B. Jean Bosco ZOUNGRANA, Jeremi ROUAMBA.
Pages : 479-494
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RISQUES SANITAIRES DES INONDATIONS ET STRATEGIES D’ADAPTATION DES POPULATIONS DANS LES ARRONDISSEMENTS 2 ET 3 DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU
Résumé de l’article
La paupérisation a entrainé une forte migration des populations des zones rurales vers les zones urbaines
à la recherche de meilleures conditions de vie, de sécurité et de dignité. Par ricochet les zones
d’inondations dans la capitale Burkinabè, autrefois inhabitées, sont prises d’assaut par les habitants en
quête d’espace pour habiter. Cependant, la récurrence des inondations dans ces zones constitue un risque
sanitaire pour les habitants. La présente étude a pour objectif d’analyser les stratégies d’adaptation des
populations des zones inondables face aux risques sanitaires liés aux inondations. Pour les
investigations, l’approche mixte a été privilégiée. Elle a permis de collecter de façon simultanée des
données quantitatives et qualitatives auprès de 251 ménages situés dans les zones d’inondations. Durant
la période des inondations (juillet, août, septembre), 11% des enquêtés ont contracté la dermatose, 3%
la dysenterie, 45% le paludisme, tandis que 53% évoquent quelques fois la présence accrue des reptiles.
Pour juguler ce double risque, des stratégies sont adoptées. En effet, 53% des enquêtés adoptent l’usage
des moustiquaires pour minimiser les piqûres d’anophèle femelle, 45% des habitants optent pour la
protection des maisons (renforcement des diguettes, élévation des pentes), 31% pour le creusage des
rigoles pour évacuer les eaux alors que la méthode de javellisation de l’eau consommée est une stratégie
adoptée par 17% des enquêtés. En somme, les inondations étant les principales causes de l’adoption de
ces stratégies, il est urgent d’y ajouter les systèmes d’alerte précoce au niveau communautaire.
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Auteur(s):
Saliou BONI BIAO, Comlan Julien HADONOU, Jean-Bosco Kpatindé VODOUNOU, Yvette DOUBOGAN ONIBON.
Pages : 495-508
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DÉGRADATION DES FORETS CLASSÉES ET INCIDENCES SOCIOECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTALES SUR LES COMMUNAUTES RIVERAINES DANS LA REGION DE DJOUGOU (NORD-BENIN)
Résumé de l’article
Les forêts de la région de Djougou font l’objet d’une exploitation abusive et fréquente de la part des
populations environnantes. En conséquence, ces forêts, à différentes échelles, n’ont plus leur envergure
d’antan et ne remplissent leur rôle social, culturel et économique pour la communauté. L’objectif de
cette recherche est d’analyser les formes de pressions exercées sur les forêts classées de Soubroukou,
Kilir et les menaces qui pèsent sur celle de Sérou. Cette recherche s’inscrit dans une approche mixte. Il
s’agit d’abord déterminer la perception des acteurs autour de ces différentes forêts et, ensuite, d’évaluer
l’ampleur des implications sociales qu’entraine ces activités. Pour atteindre notre objectif, des
techniques et outils ont été choisis. La recherche documentaire, des entretiens semi-directifs, des
questionnaires et des observations ont permis la collecte des données auprès de 86 acteurs. Ces acteurs
sont des chefs coutumiers, des exploitants forestiers, des cadres du Ministère de l’Agriculture, de
l’Elevage et de la Pêche, des producteurs et des Associations ou ONG spécialisées dans les questions
environnementales. Des résultats, il ressort d’abord que les forêts de la Donga n’ont pas les mêmes
statuts et, de fait, ne subissent pas les mêmes pressions anthropiques. Ensuite, la rurbanisation et la
croissance démographique dans le milieu d’étude ont eu des effets dévastateurs sur les forêts
environnantes. Enfin, plusieurs pesanteurs socio-anthropologiques, économiques, politiques et
environnementales expliquent la dégradation à échelles variables des forêts de la région de Djougou.
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Auteur(s):
Françoise VALEA, Ibrahim ZONE.
Pages : 509-525
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YNAMIQUE DU COUVERT VEGETAL ET DISTRIBUTION DES FEUX DE BROUSSE DANS LE PARC NATIONAL KABORE TAMBI ET SA PERIPHERIE (BURKINA FASO)
Résumé de l’article
Les feux de brousse sont des phénomènes récurrents en milieu de savane. La disponibilité de la biomasse
ainsi que les pratiques permettent ou non leur passage. L’objectif de cet article est d’analyser les
variations du couvert végétal en rapport avec la dynamique de la distribution des feux. Les données
utilisées sont des images Landsat de 2002, 2006 et 2016 et des séries temporelles de feu MODIS de
2002 à 2017. Les images Landsat ont été utilisées pour étudier la dynamique du couvert végétal. A cet
effet, des données GPS et la connaissance du terrain ont permis une classification supervisée des images
à l’aide de l’algorithme de maximum de vraisemblance ainsi qu’une post classification et une
vectorisation. Les données de feu ont été intégrées dans un logiciel SIG afin de faire ressortir la
temporalité et les espaces de feux. Des questionnaires (117 personnes) et des guides d’entretiens (21
personnes) ont été effectués pour comprendre les pratiques de feu. Les résultats montrent que le couvert
végétal a connu une régression, les feux aussi. Les savanes arbustives et herbeuses passent de 56,48% à
22,76% puis 20,84% avec respectivement 782 feux, 761 feux et 446 feux. Les savanes arborées quant à
elles, passent de 20,48% à 26,79% puis 18,49% avec respectivement 447 feux et 410 feux. La part des
champs a considérablement augmenté ; de 20,48% en 2002 ; on est passé à 45,80% puis 56,82% en
2016. L’emprise agricole et pastorale constitue une cause de cette dynamique.
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Auteur(s):
Maniaka Fred William, Ibiassi Mahoungou Geoffroy, Itoua Thierry Rolland, Dziengue Franges Martial.
Pages : 526-532
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APPORT D’UNE IMAGE SATELLITE LANDSAT 7 DANS L’IDENTIFICATION DES ÎLOTS DE CHALEUR URBAINS ET LEURS CAUSES À BRAZZAVILLE (RÉPUBLIQUE DU CONGO)
Résumé de l’article
L’objectif visé par la présente étude est d’identifier et d’analyser l’îlot de chaleur urbain à Brazzaville à
partir des images Landsat 7. Les bandes thermiques ont été utilisées à savoir les deux bandes 6 de
Landsat 7 pour déterminer les ICU. La modélisation des températures de surface a démontré la présence
d’ICU et de son intensité à Brazzaville, celui part du centre vers les périphéries entre 2001 et 2010. Les
vagues de chaleur et les canicules se font de plus en plus rage dans les milieux urbains, d’où la nécessité
d’étudier ce phénomène à Brazzaville. Les indices spectraux ont été déterminés : NDVI, Built-Up et UI
pour établir la relation entre les ICU et ceux-ci. L’analyse du NDVI de 2001 et 2010, a montré que le
couvert végétal de Brazzaville connaît une diminution laissant place aux bâtis. Les surfaces
imperméables progressent, réduisant ainsi les zones naturelles.
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Auteur(s):
Magloire DADOUM DJEKO, Djibrine DJIMINGAR KHAMIS.
Pages : 533-544
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VARIABILITÉ CLIMATIQUE ET VULNÉRABILITÉ DES PRODUCTEURS AGRICOLES AUTOUR DU LAC FITRI EN ZONE SAHÉLIENNE DU TCHAD
Résumé de l’article
Au cours de ces dernières décennies, le bassin du lac Fitri dans la Province du Batha au Tchad a connu
une forte variabilité climatique ayant des effets négatifs sur la production agricole. L’objectif de cette
étude consiste à étudier le comportement des producteurs agricoles face aux effets de la variabilité
climatique. Une méthodologie basée sur l’identification, le traitement et l’analyse des données de
températures, de la pluviométrie de la station agrométéorologique d’Ati de 1982 à 2022 et celles de la
culture du sorgho, a été utilisée. Une enquête auprès d’un échantillon de 70 ménages selon un choix
raisonné ainsi que la perception auprès de quelques personnes ressources âgées de 60 à 70 ans ayant
vécu au moins 50 ans dans les sites d’étude, a été opéré à travers des focus group ont été exécutée. Les
résultats ont attesté une tendance à la baisse de la pluviométrie avec des ruptures, une hausse
significative des températures et une baisse de production agricole. 100% des producteurs agricoles ont
attesté les effets négatifs du climat dans leur terroir. Ce qui a permis de comprendre le degré de
vulnérabilité de ceux-ci à travers cette péjoration climatique. Plusieurs autres auteurs en ont fait cas de
cet état de fait. La variabilité climatique est un phénomène qui a causé des problèmes majeurs à
l’intérieur et autour du lac Fitri que, même de nos jours, la population locale s’en sort difficilement.
Toutefois, quelques mesures et stratégies d’adaptation sont mises en place dans ce contexte de péjoration
climatique.