1 |
Auteur(s):
DOUMBIA Siaka, BAH Sory Ibrahima, ABDOUL KADRI Kolli, IBRAHIMA Aliou, SOIBA Alhousseyni.
Pages : 46-54
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CONTRIBUTION DU TRANSPORT ROUTIER A L’ESSOR URBAIN DE LA VILLE DE SEGOU AU MALI
Résumé de l’article
Le transport routier joue un rôle déterminant dans le développement socioéconomique de la ville de
Ségou. Les moyens de transport routiers se sont diversifiés ces dernières années avec l’accroissement
des besoins de mobilité de la population et la nécessité de l’acheminement des marchandises dans les
centres urbains. Les effets induits favorables de ces moyens de transport se sont traduits par un
développement de l’espace urbain de la ville de Ségou. L’objectif principal visé par cette étude consiste
à montrer la contribution du transport routier à l’essor urbain de la ville de Ségou. Pour l’atteinte de cet
objectif, une démarche méthodologique s’est prévalue. Elle a permis de recueillir des données
secondaires permettant de traiter le sujet. Par ailleurs, elle a nécessité la collecte des informations
primaires sur le terrain par le biais de l’observation directe mais également d’un inventaire des
aménagements réalisés grâce au développement des moyens de transport routier dans la ville de Ségou.
Des guides d’entretiens ont été adressés aux autorités de la municipalité de Ségou, aux administrateurs
des compagnies de transport, aux agents du service d’urbanisme et aux syndicats des transporteurs
maliens représentés dans la région de Ségou. Les résultats de l’étude ont fait ressortir que le secteur de
transport routier a permis l’aménagement des routes bitumées, la construction d’un échangeur multiple,
la construction des gares routières, la multiplication des stations-services, la création des parkings pour
les automobiles, les tricycles et les mototaxis, l’augmentation des recettes pour le budget communal.
2 |
Auteur(s):
FALL Awa, NGOM Ndèye, CASSE Lamine Ousmane, GNING Djibril.
Pages : 65-79
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LA MOTO-TAXI DANS LE TRANSPORT COLLECTIF À DAKAR (SÉNÉGAL) : ENTRE STRATÉGIE DE SURVIE DES ACTEURS, EFFICACITÉ DANS LES DÉPLACEMENTS ET DÉRIVES
Résumé de l’article
La moto-taxi est un véhicule à deux-roues motorisé plus sophistiqué que le vélo. À Dakar, comme dans
plusieurs capitales d’Afrique de l’Ouest, le transport collectif ne peut totalement faire abstraction de la
moto-taxi. Cet article se propose d’analyser les raisons de l’introduction de la moto-taxi dans les
déplacements de personnes à Dakar et les dérives associées à la pratique de l’activité. L’analyse part de
l’hypothèse selon laquelle l’insertion de la moto-taxi dans le transport collectif à Dakar s’inscrit dans
un contexte de crise de l’emploi et de forte congestion sur les axes routiers. Toutefois, l’exercice de la
moto-taxi éprouve usagers et autres habitants de la ville. La méthodologie s’appuie sur une observation
directe de l’activité, des entretiens (autorités en charge de l’emploi des jeunes, de la sécurité routière et
agents de circulation et de santé) et questionnaires (clientèle et moto-taximen). Il ressort de l’étude que
le chômage et les embouteillages fréquents sont les facteurs explicatifs de l’émergence de la moto-taxi
dans le transport de personnes à Dakar en dépit de multiples dérives.
3 |
Auteur(s):
AKAME Laounta.
Pages : 96-110
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ANALYSE FLORISTIQUE ET SOCIO-ÉCONOMIQUE DE LA VÉGÉTATION DES COLLINES DU CANTON D’ATALOTE DANS LA COMMUNE DE KERAN 2 (NORD-TOGO)
Résumé de l’article
L’insuffisance d’informations sur la flore des formations végétales sur les collines dans la commune
Kéran 2 est un frein à l’intégration de ces écosystèmes spécifiques dans la stratégie nationale de
conservation. C’est dans cette perspective que la présente étude fait une analyser floristique et socioéconomique des formations végétales sur les collines d’Ataloté dans la commune de Kéran 2 au NordTogo. La méthodologie suivie est basée sur un inventaire floristique réalisé dans les surfaces de 1000
m² (50 m x 20 m) suivant les transects aléatoires allant du bas de pente au sommet. Cet inventaire a été
combiné des enquêtes ethnobotaniques. Les résultats indiquent une flore riche de 217 espèces
appartenant à 135 genres et 56 familles dont les plus importantes sont les Fabaceae, les Poaceae, les
Combretaceae, les Rubiaceae, les Astéracae, les Euphorbiaceae et les Caesalpinaceae. Sur le plan
biologique, les phanérophytes et les thérophytes sont prépondérantes alors que les espèces soudanozambéziennes suivies des espèces Afro-tropicales et des espèces soudaniennes, dominent le spectre
phytogéographique. Cette flore est caractérisée par la prépondérance de 8 espèces vulnérables ou en
danger inscrites sur la liste rouge de l’UICN au Togo et certaines espèces rares dans les plaines
environnantes des collines. Par ailleurs, cette flore sert d’alimentation, de source de revenu et source
culturelle à la population riveraine. Par rapport à la richesse floristique de cette végétation en espèces
vulnérables et rares dans les zones environnantes et son importance socio-économique selon la
population, il est primordial qu’elle soit protégée des abus d’usage par des mesures et gestions saines
pour éviter sa dégradation dont elle fait déjà l’objet.
4 |
Auteur(s):
Elhadji Babacar NDAO, Cheikh Samba WADE, Aly SAMBOU.
Pages : 111-127
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REGARD SUR LE TOURISME RÉSIDENTIEL EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE : LE CAS DE LA STATION BALNÉAIRE DE SALY PORTUDAL (SÉNÉGAL)
Résumé de l’article
En Afrique subsaharienne, l’activité touristique connaît une croissance importante en raison des
différents emplois créés. Parmi les pays de cette région, on peut citer le Sénégal avec son littoral et ses
différentes stations balnéaires qui permettent le développement d’un tourisme de loisirs de masse.
Évoquer le développement touristique de la station balnéaire de Saly Portudal, c’est parler aussi du
phénomène de résidentialisation et du développement durable dans cette zone. C’est pourquoi, l’objectif
de cette étude est de mettre l’accent sur la nature des liens entre le développement d’un tourisme durable
et le tourisme résidentiel. S’agissant de la construction de résidences secondaires en copropriété et en
multipropriété dans la station balnéaire de Saly, malgré ses limites, elle permet aux nationaux d’avoir
des emplois. Cela est dû au fait que plus de 79% de l’emploi formel direct de la zone dépend du tourisme.
Quant aux autochtones, bien qu’ils travaillent dans le secteur du tourisme, de l’hôtellerie et de la
restauration, ils ne pratiquent pas souvent le tourisme en raison de leur faible pouvoir d’achat. Nous
considérons également que ces résidences secondaires sont un frein au développement d’un tourisme
responsable endogène. Concernant notre approche méthodologique, elle s’appuie sur une revue de la
littérature et sur une enquête quantitative et qualitative. En ce qui concerne les résultats de cette
recherche, ils montrent que le tourisme résidentiel, en plus d’être une forme d’immigration résidentielle
d’agrément, freine le développement du tourisme durable dans la station balnéaire de Saly Portudal.
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Auteur(s):
Guy-Venance GNAKO.
Pages : 157-167
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DE LA NÉCESSITÉ D’UN SERVICE DE COMMUNICATION À LA MAIRIE DE GRAND-BASSAM
Résumé de l’article
Avec l’avènement des lois sur la décentralisation, les collectivités territoriales en générale et les
communes en particulier sont devenues des acteurs majeurs du développement local. Les enjeux
territoriaux sont nombreux : construire la cohésion entre les différents groupes ethnoculturels dans les
territoires, construire l’identité du territoire, mettre en œuvre un développement local participatif,
collecter et diffuser l’information locale, préserver l’environnement et la biodiversité dans les territoires.
Tous ces défis ne peuvent être relevés sans la contribution active des actions de communication. Cet
article a pour objectif de faire l’état des lieux de la communication à la mairie de Grand-Bassam. Dans
la perspective d’analyser de façon critique et de comprendre la place de la communication dans cette
structure, nous avons fait l’option d’une recherche qualitative. De ce point de vue, le guide d’entretien,
la recherche documentaire et l’observation directe ont été utilisés comme instrument de collecte de
donnée. Les résultats de cette recherche montrent que la fonction communication n’apparait pas dans
l’organigramme de la mairie de Grand-Bassam. Cela est la conséquence de l’insuffisance du cadre
organique des emplois qui régit de façon générale les collectivités locales en Côte d’Ivoire.
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Auteur(s):
Amadou Tidiane DIALLO, Mamadou Bouna TIMÉRA.
Pages : 195-206
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LES PROFESSEURS D’HISTOIRE-GÉOGRAPHIE DU CYCLE SECONDAIRE DES INSPECTIONS D’ACADÉMIE (IA) DE DAKAR ET DE SÉDHIOU (SÉNÉGAL) À L’ÉPREUVE DE L’USAGE PÉDAGOGIQUE DE LA CARTOGRAPHIE NUMÉRIQUE
Résumé de l’article
La géographie est une discipline d’éveil dont l’enseignement est obligatoire dans les collèges et lycées
du Sénégal. Sa transmission s’appuie sur des outils didactiques notamment la carte dorénavant élaborée
par des logiciels de cartographie au gré de l’essor des Systèmes d’Information Géographique (SIG).
Pour le professeur, le déploiement de supports cartographiques en classe de géographie demeure un
enjeu pédagogique majeur. D’où l’intérêt de scruter le niveau et les modalités d’usage de la cartographie
numérique par les concepteurs du scénario pédagogique en l’occurrence les professeurs en charge
d’enseigner la géographie. Cette contribution s’attache à analyser le recours aux logiciels de
cartographie pour la conception de ressources cartographiques à déployer dans les enseignementsapprentissages. La méthodologie a essentiellement reposé sur la revue de la littérature, l’administration
de questionnaires à 141 professeurs d’histoire-géographie et des entretiens semi-directifs effectués avec
53 professeurs constituant le tiers de la population enquêtée. Ces entretiens ont fait l’objet d’une
retranscription littérale afin d’insérer des extraits dans le texte. En outre, des photos ont été prises dans
les salles de classe pour illustrer les pratiques déclarées. Il apparaît que peu d’individus consultés
connaissent et manipulent les logiciels de cartographie. Parmi ces professeurs, 54% élaborent des
supports cartographiques à travers ces logiciels. Néanmoins, l’usage de ces ressources cartographiques
est gage de mise en activité des élèves en classe de géographie.
Cette étude devrait inciter à accorder, dans la formation initiale des enseignants, une place importante
aux SIG et à la manipulation des logiciels de cartographie à des fins pédagogiques.
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Auteur(s):
Christian EYAGA, Brahim Nouradine MAHAMAT, Désiré NDOKI.
Pages : 249-265
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DÉSTRUCTURATION DU G5 SAHEL ET PERSPECTIVE TERRORISTE DANS LES ÉTATS MEMBRES DE LA CBLT
Résumé de l’article
L’action terroriste n’est pas un fait isolé en Afrique. Bien plus, il est aujourd’hui connu que ses
ramifications mettent en lumière non seulement une réticularité criminelle intra-africaine entre les cinq
sous-régions, mais aussi extra-africaine avec d’autres parties du monde. Le seul fait qu’existe une
branche africaine de l’État islamique, témoigne des liens avec le Moyen-Orient, tandis que les groupes
terroristes entretiennent des relations du Maghreb à l’Afrique occidentale et à l’Afrique centrale, de cette
dernière à l’Afrique orientale et ainsi de suite. Il se produit un effet de toile d’araignée de la criminalité
terroriste transfrontalière, que le G5 Sahel (G5S) s’est donné pour mission de détruire les mailles à son
échelle. Cependant, les récentes crises diplomatiques, politiques et sécuritaires des États membres font
craindre l’affaiblissement de cette organisation et une nouvelle expansion du terrorisme de la bande
sahélienne vers le Bassin du Lac Tchad (BLT). En effet, sachant que le Niger et le Tchad sont à la fois
membres du G5S et de la CBLT, il convient de questionner la perspective terroriste d’abord dans
l’espace central du continent, au regard de la déstructuration que connait la jeune organisation
sahélienne. La présente étude s’appuie, mais sans exclusive, sur des données essentiellement
qualitatives. Elle donne une bonne place à la recherche documentaire, appuyée en cas de besoin par la
cartographie. Trois articulations structurent le raisonnement de l’étude. D’abord, elle fait l’état du
terrorisme dans le Sahel. Ensuite, elle analyse la déstructuration du G5S. Enfin, elle examine la
perspective terroriste dans le BLT.
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Auteur(s):
Alimata SAWADOGO .
Pages : 266-275
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L’ACCOMPAGNEMENT DES FRERES ET SŒURS DANS LA SCOLARITE DE LEUR GERMAIN AUTISTE
Résumé de l’article
De nombreuses recherches (B. ROGE, 2003 ; M. THIEFINE, 2017, p.20) ont mis en évidence les
difficultés des enfants autistes sur le plan comportemental, social et au niveau de la communication. Ces
difficultés entravent leur intégration scolaire et compromettent leurs réussites scolaires. Face à cette
vulnérabilité qui ne favorise pas leur bonne scolarisation, nous avons pensé à la contribution des frères
et sœurs dans la réussite scolaire de leurs germains autistes. L’objectif de la recherche est d’identifier
d’une part les modalités d’accompagnement des frères et sœurs et d’autre part expliquer les
performances scolaires de leur germain autiste. Il s’est agi d’une recherche qualitative qui s’est basée
sur des entretiens auprès de 18 participants dont 9 parents et 9 frères et sœurs. Les résultats obtenus font
ressortir plusieurs modalités d’accompagnement (implication à domicile, implication à l’école et
implication dans la communauté) avec une plus grande implication de la fratrie à domicile, suivie d’une
implication dans la communauté. L’implication à l’école est plus laissée à la charge des parents.
9 |
Auteur(s):
KANGA Konan Victorien.
Pages : 276-289
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LES CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DES RÉSIDENTS EN ZONE PORTUAIRE D’ABIDJAN
Résumé de l’article
Le Port d’Abidjan contribue à la création de milliers d’emplois directs et indirects c’est une
infrastructure très déterminante dans le dynamisme économique de la Côte d’Ivoire. Il favorise les
échanges entre la Côte d’Ivoire et les autres pays. A l’image des régions portuaires du monde, Abidjan
est d’un attrait remarquable pour de nombreuses populations autochtones et étrangères en quête de
travail. Ainsi, La zone portuaire à une croissance démographique accélérée et les habitations suivent à
proximité prenant en otages les réserves. Activités portuaires et habitations s’entremêlent donc avec une
population composite.
Cette contribution a pour objectif de faire ressortir les caractéristiques sociodémographiques des
résidents en zone portuaire d’Abidjan.
Pour y parvenir, la méthodologie adoptée prend en compte la recherche documentaire, les enquêtes sur
le terrain qui regroupent les enquêtes par questionnaires, les interviews et les focus group discussion.
Les résultats montrent qu’il existe deux types d’habitats dans la zone portuaire à savoir les habitats
précaires et les habitats modernes. Durant des années des habitations ce sont étendues autour des
installations portuaires dans une certaine précarité et non respectueux des règles d’urbanisme. Les
résidents de ces quartiers précaires sont en majorités des ouvriers portuaires, des pratiquants de métiers
annexes et connexes au port. Pour les habitats modernes ce sont les cadres et le personnel du port avec
des limites précises.
Toutefois la question d’habitat en milieu portuaire pose des problèmes d’aménagements et cette situation
influence négativement les activités au niveau du port d’Abidjan.
10 |
Auteur(s):
BAKANAHONDA Syviney Franck Laurel .
Pages : 290-297
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PRATIQUES URBAINES ET DÉGRADATION DU CADRE DE VIE DANS L’ARRONDISSEMENT 2 BACONGO À BRAZZAVILLE (RÉPUBLIQUE DU CONGO)
Résumé de l’article
Cette étude se propose d’analyser les pratiques urbaines dans la dégradation de l’environnement de
l’arrondissement 2 Bacongo. Considéré comme le deuxième arrondissement de la ville, depuis 2002, les
pouvoirs publics y ont mis en place une politique d’aménagement du territoire. Malgré la mise en place
de cette politique, les espaces publics de Brazzaville ne cessent de se dégrader. La présente étude a été
menée entre juin et aout 2023. Pour mener l’étude, nous avons choisi un échantillon de 250 acteurs dont
150 exerçant les activités économiques informelles dans les espaces publics de l’arrondissement 2
Bacongo et 100 ménages de façon aléatoire. Nous avons adopté une méthodologie classique axée sur la
recherche documentaire et les enquêtes de terrain pour parvenir à ces résultats. Les résultats de cette
contribution montrent que les ménages font face à plusieurs difficultés économiques et sociales, la non
application des textes règlementaires dans l’occupation anarchique des espaces publics.
11 |
Auteur(s):
BOUBACAR AKALI Haoua, MOUSSA YAYE Abdoul Bachirou, MOTCHO Kokou Henri.
Pages : 298-312
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LES PETITS MÉTIERS SUR LE DOMAINE UNIVERSITAIRE A NIAMEY (NIGER)
Résumé de l’article
Les petites activités informelles matérialisent le plus souvent la rue en Afrique par divers usages allant
d’un simple étal à la boutique construite en dur. Ces usages de la rue ne se font pas selon les normes
et impactent le plus souvent l’organisation de l’espace. L’université Abdou Moumouni, espace du
savoir sis dans la ville capitale du Niger, Niamey, n’y déroge pas. La modicité de l’investissement des
autorités rectorales et étatiques couplée à une croissance rapide des effectifs des étudiants, engendrent
de nombreux défis dont celui des conditions de vie de la communauté universitaire. La rupture
d’équilibre entre la croissance de la population (étudiants, PAT et enseignants-chercheurs) et la
construction d’équipements universitaires (salles de cours, hébergement, lieux de récréation,
équipements commerciaux, etc.) a favorisé le développement des petites activités économiques offrant
des biens et des services à des prix abordables aux étudiants et aux personnels universitaires. Ainsi, les
principales rues de l’université sont envahies par une multitude d’activités informelles transformant
son territoire en un véritable marché informel de rue. Quels sont les déterminants socioéconomiques
du développement de ces activités informelles à l’université Abdou Moumouni de Niamey ? Le champ
d’investigation est donc le territoire de l’université Abdou Moumouni de Niamey. La méthodologie
adoptée s’appuie sur des enquêtes quantitatives et qualitatives qui ont permis d’analyser les déterminants
socioéconomiques de l’occupation des abords des voies de l’université Abdou Moumouni de Niamey
par les activités économiques informelles.
12 |
Auteur(s):
Konan Henri AHOUE .
Pages : 327-345
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ÉTUDE COMPARÉE DE LA PERCEPTION PAYSANNE ET DONNÉES D’IMAGES SATELLITAIRES SUR L’ÉVOLUTION DU COUVERT VÉGÉTAL DANS LA RÉGION DU GBÔKLÈ
Résumé de l’article
La région du Gbôklè, située dans le Sud-ouest forestier fait face à des mutations sans précédent de son
paysage ces dernières années. Riche en écosystèmes permettant sa mise en valeur, cette région est à l’ère
où l’étude des risques de disparition des massifs forestiers est à l’ordre du jour, un exemple émouvant
dans les problématiques de dynamique paysagère. Malheureusement, la perception du savoir local reste
peu abordée. Cette étude vise à analyser la perception de la population paysanne de la dynamique du
paysage en comparaison avec les images satellitaires. La méthodologie employée se situe à deux
niveaux, à savoir une enquête par interview auprès de 396 paysans appuyée d’un test de Khi
2
,
l’observation directe et le traitement géostatistique de 437 images EVI de MODIS. Les résultats
montrent que 99% de la population ont attesté un changement opéré au niveau du paysage. Cependant,
cette rupture n’est pas liée à l’âge des enquêtés. Il existe un lien de dépendance entre la classe d’âge et
l’année d’observation de la rupture du paysage que la population situe majoritairement entre 1990 et
2001. Par contre, le test de Pettitt appliqué aux données statistiques des images EVI de MODIS indique
la rupture dans la grande saison sèche et pluvieuse respectivement en 2010 et 2011 avec une hausse
globale de l’activité phénologique. Le principal facteur de cette mutation est l’ensemble des activités
agricoles/défrichement abusif de la forêt (29,32%). Puis l’apparition de la maladie du Swollen Shoot qui
modifie considérablement les surfaces occupées par la cacaoculture.
13 |
Auteur(s):
ABDEL-AZIZ Moussa Issa.
Pages : 346-359
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AGRICULTURE URBAINE ET GESTION DE L’ESPACE DANS LA VILLE DE N’DJAMENA (TCHAD)
Résumé de l’article
Dans le monde, plus de 1,3 milliards de travailleurs participent activement à la production agricole.
Seulement 9% correspondent aux travailleurs des pays industrialisés et plus de 60% des pays en
développement. Le présent article traite la question de l’agriculture dans une ville d’Afrique subsaharienne le cas de la capitale Tchadienne. Son objectif est d’analyser les enjeux socioéconomiques de
l’agriculture dans la ville de N’Djamena. La présente étude s’est appuyée sur les données secondaires
collectées à travers les bibliothèques, des sites web et les données primaires issues des enquêtes de
terrain touchant 85 acteurs. Le traitement de ces données qualitatives et quantitatives a abouti à des
résultats ayant mise en évidence la question d’une gestion efficace et efficiente de l’espace dans la ville
de N’Djamena. Il en découle de cette étude qu’en dehors de ses 3 rôles traditionnels, l’agriculture
urbaine constitue un moyen de sécurisation de terrain dans les zones périphériques d’une ville. Il ressort
de cette étude que les 69,77% d’espaces publics visités dont 55,81% sont effectivement exploités et
13,95% ne les sont pas. Alors que parmi les 30,23% d’espaces privés visités seuls les 18,61% sont
exploités et 11,63% ne les sont pas. Cependant, les gombos frais sont cultivés à 48%, 25% de maïs, 13%
d’oseilles de Guinée, 9% de sorgho et 5% de concombre. Par ailleurs, il convient de noter que
l’agriculture urbaine a des avantages évidents mais elle en a également des conséquences, notamment,
la présence des serpents dans la cour de la maison à travers la culture. C’est ainsi que cette étude a
permis d’enregistrer 5 cas de morsures de sergent dont un décès ces trois dernières années dans la ville
de N’Djamena.
14 |
Auteur(s):
Kagnatié Rahimat-Samira FOFANA, KANGA Kouakou Hermann Michel, Zamblé Armand TRA BI, Joseph Jordan Harris DJOMAN , Djénébou SOUMAHORO.
Pages : 374-389
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SUIVI PAR TÉLÉDÉTECTION DU STRESS HYDRIQUE DU COTONNIER DANS LA SOUS-PRÉFECTURE DE DIANRA (NORD-CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
À Dianra, au Nord de la Côte d’Ivoire, les aléas climatiques font des ravages dans la production du
coton. La modification du calendrier cultural, la propagation des ravageurs, les longues poches de
sècheresse et l’arrêt du processus de croissance sont autant de difficultés auxquelles font face les acteurs
de cette filière. De plus, le suivi régulier des conditions climatiques du cotonnier demeure un défi car
les données météorologiques ne sont généralement pas disponibles à des échelles spatiales et temporelles
fines. Ailleurs, la télédétection, s’est révélée au fil du temps, comme un outil très efficace pour pallier
cette insuffisance. Elle permet le suivi des conditions hydriques des cultures. La présente étude vise à
analyser par télédétection le stress hydrique de la culture du coton dans la Sous-Préfecture de Dianra.
La méthode de traitement des données s’est basée sur l’analyse statistique de la pluviométrie satellitaire
de 1991 à 2021 et d’indice bioclimatique de 2000 à 2021. Ces analyses statistiques sont renforcées par
des données recueillies sur le terrain. Les résultats de l’analyse montrent que les performances de la
production cotonnière dépendent des conditions hydriques de végétation dans ladite localité. La
pluviométrie satellitaire présente une tendance à la hausse. Quant à l’indice des conditions de végétation
(VCI), sa tendance est à la baisse, ce qui indique que malgré cette hausse de la pluviométrie, une
récurrence du stress hydrique dans la sous-préfecture est enregistrée. Ainsi, il résulte de cette étude que
la télédétection permet de détecter à l’avance les situations de stress hydrique et de fournir des données
pluviométriques fiables pour le suivi de la culture cotonnière.
15 |
Auteur(s):
Jean-Kevin Aimé TSIBA.
Pages : 390-403
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VILLES MINIÈRES AU GABON : LES CARENCES ENVIRONNEMENTALES DANS L’URBANISATION DE MOANDA
Résumé de l’article
Depuis 1962, Moanda est passée d’un village à une ville cosmopolite, grâce à la dynamique de
développement insufflée par la Compagnie Minière de l’Ogooué (Comilog) qui exploite le manganèse
du plateau Bangombé et les environs. Cependant, l’enthousiasme suscité par l’entreprise est loin
d’apporter totale satisfaction aux populations. Pour cause, le déséquilibre constaté entre la croissance
constante de l’entreprise et l’urbanisation de la cité. Pour mieux comprendre les faits, deux hypothèses
nous ont permis d’élaborer ce texte : La première est relative à l’atomisation de la ville en blocs distincts.
La seconde relève de la qualité de l’environnement, jugée insalubre par les Moandais et les visiteurs.
Pour en arriver aux résultats, la méthodologie adoptée a consisté à la recension des données archivées
sur toutes sortes de supports, livresque et numérique, avant les sorties de terrain effectuées in situ.
Au bout de ces sorties, les résultats obtenus confirment bien l’orientation donnée par les deux
hypothèses. Moanda apparait comme une ville atomisée en trois styles. Le style patronal, administratif
et populaire. Le style patronal répond aux exigences de l’urbanisation moderne. Quant au style
populaire, il ne donne pas les garanties d’une ville agréable et durable.
16 |
Auteur(s):
Abdoulaye SOUGOU, Amadou Tidiane DIA, Mouhamadou Bassirou SECK, Dame GUEYE, Mamadou SARR, Boubou Aldiouma SY.
Pages : 404-420
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VARIABILITÉ CLIMATIQUE ET DYNAMIQUE DU COUVERT VÉGÉTAL DANS UN CONTEXTE SPATIAL ANTHROPISÉ : CAS DE LA PARTIE EST DU BASSIN ARACHIDIER DU DÉPARTEMENT DE THIÈS (BADT), CENTRE-OUEST DU SÉNÉGAL
Résumé de l’article
Espace des cultures associées aux céréales, tributaire de l’activité pluviométrique au Sénégal, le bassin
arachidier connaît une régression de son couvert végétal. Cette situation a des répercussions néfastes sur
le potentiel agronomique des sols, eu égard aux fonctions de protection et de revitalisation qu’il remplit
pour ces derniers. Le Nord du bassin, caractérisé par une croissance démographique plus élevée, est
particulièrement touché. L’objectif de cet article est de quantifier la part de la variabilité climatique dans
la dynamique de la superficie en hectares (ha) de la végétation entre 1986 et 2022 dans la partie Est du
Bassin Arachidier du Département de Thiès (BADT), bassin arachidier Nord. Pour ce faire, deux
métriques d’évaluation sont utilisées : le coefficient de détermination (R
2
) et la corrélation de Pearson
(r). Les résultats issus de ces traitements montrent que les vents et les températures influent sur la
dynamique de la couverture végétale ; l’évaporation jouant un rôle de moindre importance. Cependant,
les variables vents et températures, intégrées dans un modèle de régression linéaire multiple, ne
parviennent pas à prédire à elles seules l’évolution des ressources ligneuses, mettant en évidence
l’impact prééminent des actions anthropiques dans le système.
17 |
Auteur(s):
Balla DIOP, Abdoulaye SOUGOU, Amadou Tidiane DIA , Boubou Aldiouma SY.
Pages : 421-438
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IMPACTS DE LA DYNAMIQUE SPATIOTEMPORELLE DES ACTIVITÉS EXTRACTIVES DE PHOSPHATE SUR LES UNITÉS DE PAYSAGE DANS LA COMMUNE DE TAÏBA NDIAYE, OUEST DU SÉNÉGAL
Résumé de l’article
La Commune de Taïba Ndiaye, située dans la zone des Niayes, à la fois vouée à l’agriculture et à
l’exploitation minière, est l’enjeu de convoitises de la part des industries minières qui cherchent à en
conserver le contrôle. Toutefois, la présence de ces installations a perturbé les équilibres naturels,
soulevant des questions quant à la durabilité des unités de paysage des sites miniers. L’objectif de cet
article est de quantifier les surfaces gagnées et délaissées par les activités extractives de phosphate dans
la Commune de Taïba Ndiaye. Pour ce faire, la méthodologie repose sur une cartographie diachronique
de la dynamique spatiotemporelle de l’occupation du sol au moyen de l’imagerie satellitaire Landsat.
Cette approche a permis d’obtenir des résultats confirmant les impacts des activités minières sur les
autres classes d’occupation du sol. Globalement, entre 1986 et 2023, il est observé une progression du
front minier dans la direction Nord-Sud, laissant une empreinte dans le paysage. Plus précisément, au
cours des séquences temporelles 1986-1998, 1998-2010 et 2010-2023, la superficie affectée à
l’exploitation minière a diminué, respectivement, de 0,59 %, 1,32 %, et 1,19 %, au profit des autres
unités de paysage. En parallèle, ladite activité a gagné en superficie, récupérant ainsi 1,12 %, 1,62 %, et
3,44 % de terrain.
18 |
Auteur(s):
IRISSA ZIDNABA .
Pages : 439-452
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LES MIGRATIONS DES ADOLESCENTS EN MILIEU RURAL BURKINABÉ : ENTRE PERCEPTION DU « CHANGEMENT CLIMATIQUE » ET STRATÉGIES D’ADAPTATION FAMILIALES
Résumé de l’article
L’agriculture pluviale au Burkina Faso est le principal moyen de subsistance et de l’économie des
ménages ruraux. Les rendements agricoles sont en baisse en raison des effets des aléas naturels et
climatiques en cours. Les recherches sur la perception paysanne des « changements climatiques » en
lien avec les stratégies agricoles d’adaptation sont très étudiées. Cependant, celles en relation avec les
migrations sont peu investies bien que ce dernier soit indirectement pris en compte dans le plan national
d’adaptation. Ainsi, l’objectif de cet article est d’analyser les mécanismes d’interaction des perceptions
paysannes du « changement climatique » et les pratiques migratoires. L’étude a été conduite dans la
province du Sanmatenga auprès de 177 ménages migrants qui ont été échantillonnés de façon aléatoire
et enquêtés à l’aide d’un questionnaire. Les données ont été analysées selon la méthode quantitative.
Les résultats montrent que 68,9% des ménages enquêtés considèrent que la durée de la saison pluvieuse
est de plus en plus courte. Plus de la moitié des migrants sont des enfants et des adolescents. Les migrants
adultes ne représentent que 48%. Le type de perception de la tendance de la saison des pluies du ménage,
le sexe du chef de ménage et le lien de parenté sont des variables qui influencent les profils des migrants.
Ces migrations sont essentiellement économiques et très peu sociales. Ces pratiques migratoires
constituent un défi majeur à relever car les ménages issus des adolescents migrants ont moins accès
(23,5%) aux semences améliorées contre 71,6% pour les migrants adultes.
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Auteur(s):
Arnaud MOUAMOU, Brice D. KOUMBA MABERT, Nicaise RABENKOGO, Libert B. TONFACK.
Pages : 453-469
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ESSAI D’ANALYSE PROSPECTIVE DES MUTATIONS SPATIALES SUR UN LITTORAL AFRICAIN LE CAS DE LA COMMUNE D’AKANDA AU GABON
Résumé de l’article
La présente étude a pour objectif d’analyser par la prospective les mutations spatiales dans la
commune littorale d’Akanda à l’horizon 2068. Cet espace côtier est caractérisé par le recul des milieux
naturels au détriment de l’urbanisation croissante. La classification supervisée avec le maximum de
vraisemblance des données satellitaires landsat multi-dates (2000, 2014 et 2018), nous a permis
d’observer les changements d’occupation du sol, les équations de la FAO et de Bernier, de les quantifier
pour l’élaboration de la base de notre prospective. La méthode de comparaison diachronique et l’analyse
systémique homme-milieu nous a permis de construire des scénarios d’évolutions. Il en ressort une
double tendance dans l’extension des milieux anthropiques et des forêts secondaires de 2000 à 2014 et
de 2014 à 2018. Les milieux naturels se dégradent (1,61% en moyenne par an pour les forêts et 0,61%
pour les zones humides et les plans d’eau), Le bâti – sol nu progresse de 3,49% sur la période 2000 –
2018. De 2014 à 2018, le bâti – sol nu représente 10,39% tandis que les forêts secondaires et les zones
humides progressent de 6,8% et 3,32%. Cette base, nous a permis obtenir trois scénarios d’évolution
que sont la dynamique de l’étalement urbain, celui de la gestion durable du milieu et celui d’un espace
de conservation exclusif. En somme, les résultats obtenus, ont permis de caractériser l’évolution spatiotemporelle de l’occupation du sol sur une période de dix neufs ans (2000 à 2018) et de construire trois
scénarios dévolutions prospective.